vendredi, mars 29, 2024
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Dominique Lefebvre: continuons à batailler pour la reconnaissance de la légitimité de la Résistance iranienne

Dominique LefebvreCNRI – Le député Dominique Lefebvre participait récemment à une réunion du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), sur la crise iranienne, en présence de Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne et de nombreux parlementaires et personnalités françaises. Voici le texte de l’intervention du coprésident du CPID, le 28 octobre, à la salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale:

« Depuis sa création, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique qui réunit toutes les familles politiques de cette assemblée – je salue la présence des députés de l’UDI et d’un député non-inscrit – ce comité est engagé sur un combat simple : l’instauration d’une démocratie en Iran, l’instauration d’un état de droit.

Cet engagement nous le devons d’abord au peuple iranien, à ces hommes, à ces femmes, à cette jeunesse, parce que c’est d’abord elle aujourd’hui qui souffre et qui est victime de cette situation de non-droit en Iran. Cela fait maintenant, Mme la présidente , 21 ans que je me suis rendu dans votre beau pays et ça m’a permis d’aller à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui depuis près alors de 14 ans ont supporté la dictature théocratique. Nous sommes 21 ans plus tard, j’avais été frappé par la capacité de résilience du peuple iranien, cette volonté de combattre et de survivre. Donc cet engagement, nous le leur devons, comme nous le devons à toutes celles et tous ceux qui résistent depuis le départ, celles et ceux qui ont mené le combat contre le régime du chah, qui l’ont continué depuis, toutes celles et ceux qui ont perdu et perdent la vie aujourd’hui pour ce combat.

Au nom de l’ensemble de nos collègues parlementaires, en mon nom personnel, au nom également du président du groupe socialiste Bruno Leroux qui vous avait accueilli ici lors de notre dernière rencontre et qui vous avait assuré que l’Assemblée nationale serait toujours ouverte aux militants et militantes de la démocratie et des droits de l’homme. Donc elle vous sera toujours ouverte. Je veux rappeler cet engagement constant, renouvelé.

Un engagement renouvelé que la situation actuelle renforce. Deux mots sur la situation actuelle: D’abord la situation interne. Les images que vous avez montrées en sont un des multiples exemples. Ce que nous dit le rapporteur spécial de l’ONU sur le nombre d’exécutions depuis l’élection du président Rohani qui illustre que toutes celles et tous ceux qui pensent qu’il est possible aujourd’hui de voir ce régime évoluer, montre que tout cela est vain il faut et que ces gens se trompent. Une situation dans un pays où les élections ne sont pas libres, où les journalistes ne sont pas libres et sont emprisonnés, où la liberté d’association de l’exercice d’une pratique politique ne sont pas libres. C’est une situation que nous ne pouvons pas accepter.

Et puis c’est la situation de la région. Laisser croire que l’Iran n’a aucune responsabilité dans la situation en Syrie en Irak est une erreur importante. Et c’est d’ailleurs pour cela que nous soutenons, au Comité parlementaire pour un Iran démocratique, la position du gouvernement français pour refuser que l’Iran participe à la réunion des Etats qui doivent aujourd’hui se mobiliser.

Le régime iranien par ses fondements mêmes a créé un contexte propice à la diffusion de ces idéologies. La manière dont il a joué la déstabilisation en Irak également. La manière dont il a soutenu le gouvernement de Bachar el-Assad qui est l’autre grand responsable de la situation. Donc pour toutes ces raisons, nous devons garder cet engagement.

Et le dernier point madame la Présidente, le dossier nucléaire iranien n’est toujours pas réglé. C’est un dossier qui reste essentiel pour la paix du monde.

C’est pour cela qu’aujourd’hui nos demandes et nos combats sont extrêmement simples. D’abord continuer à batailler pour la reconnaissance de la légitimité de la Résistance iranienne. C’est vrai que nous pouvons nous féliciter qu’après 13 ans de procédure, la justice française vous ait accordée un non-lieu, et ait reconnu qu’il n’y avait dans votre organisation aucune pratique ni acte terroriste. Cela fait suite au combat qui avait été mené aux États-Unis, en Europe, en France sur l’inscription de l’OMPI sur la liste des organisations terroristes.

Mais on parle moins des non-lieux que des accusations, et je peux le dire pour en avoir discuté avec certains de mes collègues, à commencer par notre présidente de la commission des Affaires étrangères, qu’une manière de détourner les choses c’est de continuer à stigmatiser votre mouvement ou à s’en méfier. Donc il faut continuer ce combat pour la légitimité de la résistance iranienne, tous ensemble, et nous le ferons et vous accueillir ici est une manière de le signifier.

Et l’autre effectivement, au-delà du message répété à nos collègues parlementaires, sur les conditions dans lesquelles on peut avoir aujourd’hui des relations avec les pouvoirs politiques iraniens actuels, c’est bien la position du gouvernement français qui doit être maintenue sur deux plans. Ce que nous avions tous salués, que vous aviez salué, c’est la fermeté sur le dossier nucléaire iranien. D’autre part effectivement dans la résolution de la situation actuelle face à Daech. La solution ne peut pas passer par l’Iran parce qu’il est largement à l’origine et reste dans le fondement de cela. Les premières victimes de cela seraient demain et après-demain, d’abord le peuple iranien et l’ensemble des peuples de la région. »