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Des exilés iraniens en Irak sous la menace constante d’attaques répétées et de déportation

Violence des forces irakiennes contre les réfugiés d'Achraf (28 juillet)La dernière fois que des soldats irakiens ont attaqué le camp d'Achraf hors de Bagdad, 11 personnes ont perdu la vie. Cela peut encore arriver. Mais ce dont les résidents ont le plus peur, c’est de la déportation vers l'Iran. La commission des Affaires étrangères du Parlement norvégien a posé la question au Secrétaire général de l'ONU quand il se trouvait en Norvège la semaine dernière.

Aftenposten, quotidien norvégien, 9 septembre 2009 – Cela fait huit mois qu’Hossein Khalkhali Shandiz a entendu son père pour la dernière fois. Ali Khalkhali Shandiz, 67 ans, a été assiégé avec 3400 autres résidents du camp d'Achraf hors de Bagdad par les forces irakiennes. Quand ils ont attaqué le camp le 28 juillet, 11 personnes sont mortes et des centaines blessées.

Violence des forces irakiennes contre les réfugiés d'Achraf (28 juillet)La dernière fois que des soldats irakiens ont attaqué le camp d'Achraf hors de Bagdad, 11 personnes ont perdu la vie. Cela peut encore arriver. Mais ce dont les résidents ont le plus peur, c’est de la déportation vers l'Iran. La commission des Affaires étrangères du Parlement norvégien a posé la question au Secrétaire général de l'ONU quand il se trouvait en Norvège la semaine dernière.

Aftenposten, quotidien norvégien, 9 septembre 2009 – Cela fait huit mois qu’Hossein Khalkhali Shandiz a entendu son père pour la dernière fois. Ali Khalkhali Shandiz, 67 ans, a été assiégé avec 3400 autres résidents du camp d'Achraf hors de Bagdad par les forces irakiennes. Quand ils ont attaqué le camp le 28 juillet, 11 personnes sont mortes et des centaines blessées.

La dernière fois que des soldats irakiens ont attaqué le camp d'Achraf hors de Bagdad, 11 personnes ont perdu la vie. Cela peut encore arriver. Mais ce dont les résidents ont le plus peur, c’est de la déportation vers l'Iran. La commission des Affaires étrangères du Parlement norvégien a posé la question au Secrétaire général de l'ONU quand il se trouvait en Norvège la semaine dernière.

Aftenposten, quotidien norvégien, 9 septembre 2009 – Cela fait huit mois qu’Hossein Khalkhali Shandiz a entendu son père pour la dernière fois. Ali Khalkhali Shandiz, 67 ans, a été assiégé avec 3400 autres résidents du camp d'Achraf hors de Bagdad par les forces irakiennes. Quand ils ont attaqué le camp le 28 juillet, 11 personnes sont mortes et des centaines blessées. 

« Je suis extrêmement inquiet, mais il n'y a pas moyen d'obtenir des nouvelles », a dit ce médecin norvégien-iranien qui travaille dans un hôpital.

Un frère est mort sous la torture

Hossein est venu d’Iran en Norvège en 1990 avec sa mère et ses quatre frères et sœurs. Son frère aîné avait 19 ans quand il a été tué sous la torture. Son père est parti en Irak pour rejoindre la lutte contre le régime de l'ayatollah Khomeiny.

Sous Saddam Hussein, Achraf est devenu la base de l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), une organisation de résistance qui cherche à renverser le régime iranien. Après l'invasion américaine, ils ont reçu une protection en vertu de la Quatrième Convention de Genève même si les Etats-Unis affirment qu'ils appartiennent à une organisation terroriste. Ces exilés iraniens organisés disent qu'ils ne cherchent pas la violence mais au contraire la démocratie. Par le biais du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui a son siège à Paris, ils font du lobbying auprès des pays occidentaux. Ali Khalkhali Shandiz, militant politique depuis les années 1960, est un membre éminent de la résistance contre le régime en Iran.

Il pouvait contacter sa famille en Norvège par téléphone et parler de sa vie et de ses activités au camp d'Achraf. Mais quand les autorités irakiennes ont pris en charge le camp tous les contacts avec le monde extérieur ont été coupés.

Une opération cruelle et féroce

Le 28 juillet, le camp a été attaqué par des soldats irakiens qui ont fini par tuer au moins 11 personnes. Des centaines ont été grièvement blessés et 36 hommes sont toujours emprisonnés. Un tribunal (en Irak) a ordonné la remise en liberté de ces personnes mais la police refuse d'obtempérer.

Hossein ne sait rien de la situation de son père. «J'ai essayé d’interroger tous ceux qui pouvaient savoir quelque chose. Mais, personne ne peut dire s'il a été blessé ou non. Il ne figure pas parmi les morts, mais il n'y a pas de listes de noms disponibles pour les blessés », dit-il.

Selon Hossein, la vie actuellement à Achraf est affectée par la crainte constante de nouvelles attaques ou de l'expulsion forcée vers l'Iran, où ils seraient confrontés à des menaces d'emprisonnement à long terme ou d'exécution.

« 2000 soldats armés se tiennent juste devant le portail d’entrée. Ce ne sont pas des soldats réguliers. Ce sont des voyous qui s'en prennent à une population innocente et sans défense. Ils ont frappé les personnes avec l'intention de tuer, le reflet exact de ce qui s'est passé lors des émeutes à Téhéran. »