vendredi, mars 29, 2024
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Conférence à Paris : Justice pour la résistance iranienne

 CFID, 4 mars – Une Conférence intitulée « Justice pour les opposants iraniens », destinée à tirer les conséquences juridiques et politiques, en France, de la radiation du nom de l’Organisation des Modjahedine du Peuple d’Iran (OMPI) de la liste des entités terroristes de l’Union européenne, s’est tenu à Paris ce mercredi 4 mars, en présence de juristes, avocats, parlementaires,défenseurs des droits de l’Homme et représentants de la Résistance iranienne.

Sous la présidence de François Colcombet Ancien juge, ancien député Co-fondateur du CFID, les intervenants ont souligné la nature politique de l’information judiciaire ouverte depuis 8ans en France contre des membres et sympathisants de la Résistance iranienne et appelé «les autorités françaises, de mettre fin à ces instructions et de classer l’affaire. Cette mesure serait d’autant plus justifiée que le Conseil de l’UE a récemment décidé de retirer l’OMPI de la liste des organisations terroristes en dépit de l’insistance de certains membres du Conseil sur la nécessité de s’en remettre aux informations judiciaires françaises. L’abandon de l’affaire par les autorités judiciaires françaises et le déblocage simultané des biens saisis en 2003 seraient également conformes à l’attitude adoptée par le Conseil de l’UE suite à la décision univoque du Tribunal européen de première instance.»

C'était la conclusion de l'avis juridique présenté par le Pr. Antonio Cassesse,ancien président du tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, qui a mis l'accent sur le dépassement du " délai raisonnable en violation de l'article 6 de la convention européenne des droits de l'homme "L' Avis juridique du Pr. Henri Labayle (Spécialiste en droit communautaire européen) sur les les conséquences de la radiation de l'OMPI de la liste des entités terroristes de l'Union européenne sur la procédure en cours en France a été présenté par l'avocat de l'OMPI devant la Cour européenne de justice, Jean-Pierre Spitzer. Le Pr. Bernard Bouloc a présenté (éminent professeur de droit pénal au Panthéon-Sorbonne) a présenté son avis juridique sur les méthodes et les manières inéquitables et immorales utilisées au cours de la procédure.

L'invité d'honneur de la conférence Mme Maryam Radjavi, Présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a rappelé la multiplication et la radicalisation des protestations populaire en Iran précisant qu'il était " une erreur stratégique de monter des dossier contre l’opposition au régime alors que le peuple veut mettre fin au fascisme religieux et demande le changement".

" J’accuse ceux qui en maintenant ce dossier embourbé, sacrifient l’état de droit et la justice sur l’autel des intérêts économiques et des considérations politiques et qui portent secours au fascisme religieux au pouvoir en Iran." a-t-elle précisé.

Ensuite, Daniel Jacoby, Président d'honneur de la Fédération international des droits de l'homme, a mis l'accent sur " l’empathie des Gouvernements français pour faire plaisir au système dictatorial au pouvoir en Iran"; les avocats de la défense Thierry Levy, Mario Stasi, William Bourdon, Philippe Champetier de Ribes,François Serres ont déclaré leur intention de déposer un requête aux fins de non-lieu.

Le sénateur Jean-Pierre Michel, ancien magistrat et Président du Comité Français pour un Iran Démocratique (CFID) a clôturé la conférence.