
Le Bahreïn a décidé de rappeler son ambassadeur à Téhéran pour protester contre des « déclarations hostiles de dirigeants iraniens », a rapporté l’AFP qui cite l’agence officielle BNA.
Dans un discours prononcé il y a une semaine, le guide suprême du régime islamiste, Ali Khamenei, avait déclaré que son pays « ne renoncera pas à soutenir ses amis dans la région, les peuples opprimés de Palestine, du Yémen (…) du Bahreïn et les combattants sincères de la résistance au Liban et en Palestine ».
« La poursuite de ce genre de déclarations (…) dévoile une position hostile de la République islamique et une volonté d’ingérence dans les affaires intérieures » du Bahreïn, poursuit l’agence.
La commission des Affaires étrangères du Parlement avait demandé le retrait de l’ambassadeur de Bahreïn à Téhéran, et la tenue d’un sommet arabe extraordinaire pour examiner les « ingérences iraniennes ».
Le ministre de l’Intérieur bahreïni, Abdullah Al Khalifa, a condamné hier les ingérences du régime iranien dans son pays. « Ces interventions sont menées par des déclarations politiques hostiles, la contrebande d’explosifs, d’armes et de munitions à destination de Bahreïn et la création de camps iraniens pour former des groupes terroristes », a-t-il déclaré.
Le ministre bahreïni a ajouté que ceci intervient malgré le fait que le royaume a cherché à promouvoir les liens avec l’Iran et « toutes nos actions ont toujours été motivées par un regard positif de bon voisinage. »
En novembre dernier un tribunal bahreïni avait condamné à la prison quatre individus appartenant à un réseau lié aux pasdaran iraniens. En outre, le Bahreïn a arraisonné sur ses côtes, une embarcation transportant une cargaison d’armes de fabrication iranienne.