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Appel genevois : Sauvez la vie des blessés d’Achraf

Comité suisse pour la défense d’Achraf

Une conférence de presse s’est tenue aujourd’hui 29 avril au Club Suisse de la presse à Genève par le Comité suisse pour la défense d’Achraf. Elle a réuni des conseillers nationaux et député du Grand Conseil genevois  ainsi que d’autres personnalités genevoises. Le Comité a lancé à cette occasion un appel urgent pour secourir les habitantes et habitants gravement blessés du camp d’Ashraf et condamner le blocus médical imposé à ses habitants par le gouvernement irakien. Cet appel demande :

1. Au Président des Etats-Unis et à ses secrétaires d’Etat et à la Défense de transférer tous les blessés gravement atteints à l’hôpital militaire américain situé près d’Achraf pour les soigner jusqu’à leur guérison totale,

2. Au Secrétaire général de l’ONU, à la Haute commissaire aux droits de l’homme, au Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, d’hospitaliser immédiatement tous les Achrafiens blessés à Erbil (Hôpital au Kurdistan irakien), loin du blocus humanitaire imposé parle gouvernement irakien et ou transférer immédiatement les blessés gravement atteints, en Europe,

3. Aux Etats-Unis, à l’UE et à l’ONU de persuader le gouvernement irakien de respecter le libre accès aux soins médicaux pour les blessés d’Achraf afin qu’ils puissent bénéficier des examens et traitements nécessaires dans des hôpitaux irakiens, publics et privés, à leurs propres frais. Sur les 346 blessés de l’attaque du 8 avril, 225 ont reçu des balles et des éclats de grenades. 21 blessés sont dans un état critique. 7ont été transférés à l’hôpital militaire américain, mais les autres ne disposent d’aucun moyen pour être soignés. 5 blessés hospitalisés à Bagdad et Baquba où ils avaient reçu des soins superficiels, ont été renvoyés très rapidement à Achraf et souffrent de graves infections. Le 26 avril, sous le coup d’une vaste pression internationale, des préparatifs étaient en cours pour évacuer onze blessés graves vers un hôpital d’Erbil. Cependant, le comité chargé de la répression à Achraf, aux ordres du Premier ministre irakien, s’est opposé à leur transfert en disant que les blessés devaient être traités à «l’hôpital du nouvel Irak », qui n’est en fait rien d’autre qu’un centre de torture à l’intérieur même du camp. Deux semaines après l’attaque et le massacre des habitants d’Achraf, vendredi 22 avril, les forces répressives irakiennes ont empêché L’entrée à Achraf de médicaments et de matériel médical que les habitants s’étaient procurés et avaient payés. Ces médicaments étaient destinés aux blessés de l’attaque du 8 avril qui en avaient un besoin vital. Après deux ans de blocus humanitaire inhumain, les Achrafiens sont aujourd’hui privés de tous moyens pour se soigner. Le gouvernement iranien et son allié irakien cherchent par là à exercer des pressions sur les habitants d’Achraf en laissant mourir les blessés.

Genève, le 29 avril 2011
Pour le Comite Suisse pour la défense d’Ashraf : Christiane Perregaux

Annexe

– 1- Le témoignage de Reza Haftbaradaran dont la fille SABA a succombé à ses blessures pour avoir été trop tardivement hospitalisée

– 2- La liste de certains blessés

1- L’Achrafien Reza Haftbaradaran, père de Saba – une jeune femme de29 ans blessée par balle dans l’attaque du 8 avril et décédée 24 heurs plus tard en raison des obstacles posés par les forces irakiennes – a écrit dans une lettre aux autorités internationales : « Dès le moment où Saba a été touchée par balle à la cuisse causant une rupture de l’artère et une fracture de l’os, j’ai compris qu’ils avaient mis en place un tunnel infernal de mort lente pour achever, sous couvert de traitement, tous ceux qu’ils avaient manqué de tuer sur le coup sur le terrain. « Du soi-disant hôpital du Nouvel Irak à la route principale menant à Baquba, il y a environ deux kilomètres. Sur ce chemin, ils nous ont arrêtés sept fois. Au dernier arrêt, j’ai dit au commandant irakien qui avait arrêté le convoi sans aucune raison et qui voulait renvoyer les accompagnateurs des blessés à Achraf, que Saba était dans un état critique et qu’il devait laisser le convoi repartir. Il a murmuré à son voisin : « Comme c’est bien ! Nous aussi on veut qu’ils meurent tous. » Nous avons mis deux heures pour atteindre la route principale. C’était la première étape pour perdre du temps. « Puis, ils nous ont emmenés à l’hôpital de Baquba, alors que le directeur de l’hôpital du Nouvel Irak savait que Saba ne pouvait être opérée qu’à Bagdad. Ainsi donc, nous emmener à Baquba faisait partie de leur plan pour perdre du temps (…) A Baquba, quand les médecins ont dit que Saba devait être immédiatement évacuée sur Bagdad, un officier irakien du nom de major Yasser, est venu me dire : “ Si tu veux sauver la vie de Saba, quitte l’Organisation des Moujahidines du Peuple I et je te donnerai les meilleurs moyens pour la soigner immédiatement. Ensuite on vous emmènera dans les meilleurs pays, comme la France, ou là où tu voudras aller.” Au bout de 14 heures d’hémorragie interne, ils l’ont emmenée dans la salle d’opération à Bagdad à 21h00. Alors qu’on m’interdisait d’aller où que ce soit, ils m’ont demandé de lui trouver du sang. Le résultat de ce tunnel de torture a été le martyre de Saba. »

2- blessés sur le point de mourir à Achraf : Gholamreza Khorrami souffre d’une fracture du crane, de contusions et d’hémorragie cérébrales, d’un bras cassé, de dents brisées et de lèvres déchirées dus aux coups violents de matraques et de bâtons des assaillants irakiens. Mohsen Khosravani souffre de cinq blessures par balles et par éclats. Ahmad Nazem-Zomorrody a reçu une balle dans la tête qui lui a endommagé le cervelet, lui faisant perdre la vue. Il souffre actuellement de vertiges et de violents maux de tête. Akbar Rabi’i a été écrasé par deux fois par des véhicules blindés HUMVEEs. Il est gravement blessé à l’abdomen et à la poitrine et dans un état critique, respirant avec grande difficulté. Mojtaba Shadbash souffre de diverses fractures et de blessures graves par balles et a été écrasé par un HUMVEE. Mohammad Ali Saif, Karamiar Moradi, Ja’far Babai’i souffrent tous de blessures par balles dans diverses parties du corps. Les soldats irakiens ont eu recours à la force pour renvoyer ces blessés de l’hôpital de Baquba à Achraf, sans qu’ils aient reçu les soins nécessaires. Leur sort est incertain et plusieurs sont dans le coma et dans un état critique. Ils ont tous besoin d’un traitement médical sérieux et urgent. Mansour Hadjian qui a reçu une balle au poumon et Mohammad-Reza Rahimi dont le genou a éclaté sous l’impact d’une balle et s’est infecté, figurent au nombre des blessés graves. Certains de ceux qui souffraient de blessures bénignes, en raison du manque d’hygiène à l’hôpital de Baquba, du manque de soins, et du manque d’équipement médical suffisant, ont vu leur état se dégrader dangereusement en raison d’infection.

Irakiens ont eu recours à la force pour renvoyer ces blessés de l’hôpital de Baquba à Achraf, sans qu’ils aient reçu les soins nécessaires. Leur sort est incertain et plusieurs sont dans le coma et dans un état critique. Ils ont tous besoin d’un traitement médical sérieux et urgent. Mansour Hadjian qui a reçu une balle au poumon et Mohammad-RezaRahimi dont le genou a éclaté sous l’impact d’une balle et s’est infecté, figurent au nombre des blessés graves. Certains de ceux qui souffraient de blessures bénignes, en raison du manque d’hygiène à l’hôpital de Baquba, du manque de soins, et du manque d’équipement médical suffisant, ont vu leur état se dégrader dangereusement en raison d’infection.