mercredi, septembre 27, 2023
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Analyse – Le soulèvement populaire en Iran : Le début de la fin (8e partie)

 L'Iran a atteint un point de non retour

CNRI – Pour le dixième anniversaire du soulèvement du peuple iranien le 9 juillet 1999, les rues de Téhéran et des villes de province ont été une fois de plus le théâtre d'intenses affrontements de diverses couches sociales et démographiques avec les forces répressives du régime.

CNN a rapporté que les principaux slogans étaient «Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei», le guide suprême des mollahs. Auparavant, les forces du régime s’étaient déversées dans les rues pour parer à toute protestation, tandis que les autorités affichaient leur confiance en disant que tout était sous contrôle et que rien ne se passerait le 9 juillet.

Mais, ce qui est arrivé à de nouveau démontré que le régime avait fait une grave erreur de calcul quant à la détermination du peuple iranien à changer les choses. En fait, il s’agit du début de la fin pour le régime des mollahs et l'Iran a atteint un point de non retour.

Les informations venant de l'intérieur de l'Iran montrent que le 9 juillet, la brutalité et de violence des forces répressives ont dépassé les records précédents. Pourtant, face à cette férocité, le peuple iranien a fait preuve d’une détermination d’airain contre les balles, les gaz lacrymogènes et les matraques.

En fait la peur a disparu et la population est désormais décidée à rejeter les obstacles placés sur le chemin de la conquête de la liberté. Elle s’est défendue les mains vides, mais a fait preuve d’une grande motivation. Lors des charges des agents, les manifetsants se sont entraidés et se sont précipités au secours des blessés. Dans une rue de Téhéran, ils ont libéré une jeune femme arrêtée par les miliciens du Bassidj.

Les images du 9 juillet montrent comment des personnes sans armes ont triomphé des miliciens et des gardiens de la révolution armés jusqu’aux dents. Le régime a été incapable d'empêcher les protestations, malgré toutes ses forces mises en état en alerte.

Alors que la dictature a retiré tous les journalistes du terrain et que les gens ne peuvent prendre ouvertement des photos ou des films des manifestations dans les rues, la jeune génération utilise la technologie d'aujourd'hui, comme Twitter et Facebook pour envoyer des vidéos aux chaînes de télévision, faisant ainsi partager au reste du monde la réalité de l’Iran et les images de la répression brutale.

Les internautes à travers le monde sympathisent clairement et expriment leur solidarité avec le peuple courageux d’Iran après avoir lu les messages ou vu les photos et vidéos. Des experts de divers pays se sont immédiatement déclarés prêt à aider les internautes iraniens à neutraliser les filtres internet posés par le régime. Quand la nouvelle de la vente de technologie d’écoute électronique par Nokia à l'Iran s’est répandue, la société a été la cible de nombreuses critiques pour cette vente d’équipements aux dictateurs. Il existe un grand nombre d'étrangers sur le Web qui envoient chaque jour des messages au peuple iranien, en les encourageant à résister.

À la lumière de tout cela, on peut affirmer avec confiance que le moment est venu de rejeter les revendications de ceux qui appellent encore au dialogue avec les mollahs criminels. L'opinion publique est opposée à des pourparlers avec les religieux cruels au pouvoir en Iran. Les événements de ces quatre dernières semaines ont montré que les Iraniens demandent uniquement aux gouvernements occidentaux de rester neutres. C’est le peuple iranien et sa jeunesse qui réglera son compte au régime iranien. Ils demandent simplement à la communauté internationale d’adopter une position neutre dans le conflit qui les oppose aux criminels au pouvoir en Iran.

Les Iraniens demandent des sanctions globales contre le régime, des sanctions et la rupture des relations diplomatiques. Ils veulent également que les autorités des mollahs soient interdites de voyager à l’étranger. Ces relations ne profitent qu’au régime iranien et à ses factions les plus extrémistes, en particulier Ali Khamenei, le guide suprême du régime, et Mahmoud Ahmadinejad, le président des mollahs.

Le peuple iranien réclame l'annulation de l'élection frauduleuse et la tenue d'élections libres sous la supervision de l'ONU, sur la base de la souveraineté populaire.

Dans son message au peuple iranien le 9 juillet, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), évoquant le sommet du G8, a déclaré : «J'espère que les dirigeants du G8 entendent les cris de la nation iranienne. Des dizaines de milliers d'Iraniens sont descendus les rues de l'Iran pour demander la fin des négociations et de la complaisance avec les criminels au pouvoir. Le peuple iranien voit la poursuite des liens avec ce régime illégitime comme totalement inacceptable. »

Il s'agit d'une mise en garde aux pays occidentaux : même s’ils ne se préoccupent pas du peuple iranien, ils doivent au moins se soucier de leur propre peuple et de leurs propres intérêts. Comment un régime qui traite son peuple de cette façon, peut traiter les peuples des autres pays quand leur tour viendra ?