samedi, juillet 27, 2024
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Ambassadeur Ken Blackwell : soutenir un changement de régime en Iran comme solution ultime à la crise nucléaire

L’erreur la plus importante dans l’approche de l’administration Obama à l’égard de la menace nucléaire posée par le régime iranien est de croire que l’accord conclu la semaine dernière entre les puissances mondiales et Téhéran était la seule alternative à la guerre, dit l’ambassadeur Ken Blackwell, ancien maire de Cincinnati et ancien ambassadeur des Etats-Unis à la Commission des droits de l’Homme de l’ONU.

L’ambassadeur Blackwell a dit que l’Occident devrait exiger la possibilité d’inspecter les sites nucléaires en Iran, « en tout temps et en tout lieu » par les inspecteurs internationaux de l’armement et devrait soutenir l’opposition démocratique de l’Iran, dirigée par Mme Maryam Radjavi, afin de provoquer un changement de régime dans ce pays.

Dans un article publié le jeudi 23 juillet par « TownHall.com », l’ambassadeur Blackwell a déclaré :

« Grâce aux efforts et d’énormes risques prises par le Conseil national de la Résistance d’Iran (dont la principale composante est l’OMPI) des informations sur le programme nucléaire clandestin de l’Iran ont été révélées. Cela nous a montré que l’on ne peut pas faire confiance au régime iranien. Les ayatollahs ont été les maîtres de tromperie au cours des dix dernières années en ce qui concerne la dissimulation de leur programme nucléaire à l’AIEA. »

« L’administration Obama aurait pu éloigner la menace nucléaire du régime iranien une fois pour toujours et a raté l’occasion de faire cela à plusieurs reprises, en faisant des concessions injustifiées ».

« Pour tout accord possible avec un tel régime, la clé est la vérification. Une vérification fiable nécessite un accès ‘en tout temps et en tout lieu’ à tous les sites suspects, militaires ou non militaires. Mais l’accord prévoit un préavis de 24 jours auprès du régime iranien et demande à l’AIEA d’expliquer les raisons de ses soupçons. Or, d’anciens hauts fonctionnaires de l’AIEA ont reconnu que dans le passé, l’Iran a réussi à effacer des preuves de ses activités nucléaires lorsqu’il a reçu un avertissement préalable. Il y a tout lieu de supposer que ce régime va tenter de refaire la même chose. »

« La réalité est que le régime iranien est venu à la table des négociations à partir d’une position de faiblesse absolue et non en raison d’un changement de la nature de ses dirigeants. Ce régime avait le dos contre le mur car il était sous la pression de trois guerres régionales, à une population hostile, en particulier les jeunes et les femmes, et une économie au bord de l’effondrement. Ce régime n’était donc pas dans une situation lui permettant de réclamer une quelconque concession. »

« On aurait pu avoir un meilleurs accord, étant donné les divergences existant au sein du régime iranien et étant donné l’efficacité des sanctions mis en place après des années de dur labeur. »

« Mais la lacune la plus importante dans l’argument de l’administration Obama est l’affirmation selon laquelle cet accord était la seule alternative à la guerre. »

« N’est-ce pas ce que Téhéran veut faire croire au monde ? Pourquoi ne pas faire un accord plus strict ? Et plus important encore, pourquoi ne pas tendre la main aux Iraniens modérés souhaitant un changement de régime ? Si nous voulions exercer une pression sur les ayatollahs, cela aurait été le moyen le plus efficace. »

« Les Iraniens ont montré en 2009 qu’ils détestent ce régime. Ils sont venus par millions dans les rues pour réclamer la liberté. Ils ont une résistance organisée incarnée par le Conseil national de la Résistance d’Iran. Ils ont une dirigeante connue, Mme Maryam Radjavi, disposant d’une base solide de soutien à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran et un programme pour l’Iran démocratique de demain. »

« Maryam Radjavi dirige un mouvement qui a agi comme les yeux et les oreilles du monde en révélant quelques-uns des aspects les plus sensibles du programme nucléaire clandestin de l’Iran. Si nous soutenons ce mouvement, cela obligera le régime à faire des concessions, car il aura peur pour sa propre survie. »

« Le régime iranien est si fragile que, malgré des concessions injustifiées consenties par l’administration Obama, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a finalement été obligé de faire des concessions sur un certain nombre de ses ‘lignes rouges’ ».

« Le moment doit être saisi. Le régime iranien est plus faible que jamais. Donc, ce régime va essayer de compenser ses faiblesses, par l’intensification de la répression à l’intérieur de l’Iran et par l’intensification de son soutien financier et logistique à des groupes terroristes. »

« Soyons clairs. La question qui est devant nous n’est pas une question partisane. Il s’agit d’un sujet grave de préoccupation en matière de sécurité nationale pour tous les Américains. Il s’agit d’un problème qui aura des conséquences pour l’avenir de notre nation, l’avenir des Iraniens et l’avenir de la région. »

« Le Congrès américain – qui doit prendre une décision d’ici mi-septembre sur l’accord nucléaire – devrait maintenir une pression tous azimuts sur les ayatollahs, notamment concernant les violations des droits de l’Homme en Iran, le comportement inacceptable du régime iranien dans la région, son soutien au terrorisme et son programme de missiles balistiques. »

« Une leçon de tout ce processus est que si nous maintenons une réelle pression sur les ayatollahs, ils vont céder. »