jeudi, mars 28, 2024
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Ahvaz évacué alors que les inondations se poursuivent en Iran

Ahvaz évacué alors que les inondations se poursuivent en Iran

Par Hamideh Taati

Les inondations qui frappent l’Iran depuis le 17 mars ont maintenant atteint la région sud-ouest d’Ahvaz, dans la riche province pétrolière du Khouzistan. Le gouverneur du Khouzistan a ordonné que cinq régions de la ville – Eyn Do, Goldasht, Siahi, Sadate et Salim Abad – soient évacués hier, suite aux pannes d’électricité causées par les inondations.

D’autres responsables disent que les districts de Kianshahr et de Malayesheh devraient être en alerte et prêts à évacuer.

On estime que les inondations ont touché plus de 100 000 personnes vivant dans les banlieues de la ville et qui souffraient déjà d’une extrême pauvreté.

Seyed Mohsen Mousavi, représentant du Khouzistan au Conseil suprême des provinces, a déclaré que des digues de protection se sont rompues et que l’eau de la rivière Karkheh, quittant son lit, est entrée dans Kianshahr par le canal Salman, à l’entrée d’Ahvaz, et a encerclé le stade de Ghadir et englouti la place de la police. L’eau a été déviée vers les régions peuplées d’Ein Do et de Malashieh.

Mousavi a déclaré : « Le canal de Salman n’aurait pas dû être ouvert vers Ahvaz et cette mesure était extrêmement fausse. »

Il a expliqué que les 24 000 personnes vivant à l’entrée de la ville n’étaient pas prévenues du détournement de l’eau, qui mettait leur vie en danger.

Il a déclaré : « Même si la rivière Karoun avait été inondé, l’eau n’aurait pas atteint cette zone, mais malheureusement, ils ont été pris au dépourvu par la rivière Karkheh et ont ensuite averti les résidents de leur évacuation. »

Selon le département de gestion des crises du régime, les inondations ont entraîné jusqu’à présent l’évacuation de 234 villages, dont 6 700 maisons endommagées et 51 000 autres subissant des dégâts dus aux inondations. Près de 300 personnes seraient décédées, bien que le régime couvre cela pour mieux paraître.

Pendant toute la crise, le gouvernement n’a apporté aucune aide en ce qui concerne la distribution de l’aide, les efforts de secours ou la construction de digues de protection. (Au contraire, ils ont envoyé les Gardiens de la révolution (pasdaran) pour étouffer les protestations concernant le manque d’aide.)

Les habitants d’Eyn Do ont déclaré : « Les autorités de la compagnie pétrolière sont censées réparer les vannes, mais tout ce que nous avons vu, c’est qu’elles ne faisaient que prendre des photos. Nous leur avons dit que nous avions besoin de terre, mais ils ne s’en sont pas souciés le moins du monde. »

C’est pour cela que Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), encourage le peuple iranien à mettre en place des comités populaires pour venir en aide aux sinistrés.

Elle a écrit : « J’exhorte les jeunes épris de liberté, ainsi que les membres des unités et conseils de la Résistance, à ne perdre aucune occasion pour aider les familles touchées par les inondations. Aidez les gens à organiser leurs conseils populaires, c’est la seule solution pour vaincre cette inondation dévastatrice. »

Parallèlement, Naser Saraj, président de l’Organisation d’inspection du pays, a annoncé à Téhéran que les dégâts causés par les inondations avaient été aggravés par « des erreurs humaines ».