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Achraf/Iran : Symposium de Washington

CNRI – Organisé le 26 avril 2011 à Washington, ce symposium a rassemblé de hauts dignitaires des diverses gouvernements américains qui ont appelé à une action urgente des Etats-Unis et de l’ONU pour protéger les habitants du camp d’Achraf et radier l’OMPI de la liste terroriste américaine.  Il réunissait Andrew Card, chef de cabinet de la Maison Blanche (2001-2006), le gouverneur Howard Dean, ancien président du parti démocrate, le maire Rudy Giuliani, Tom Ridge, secrétaire à  la sécurité intérieure (2003-2005); Philip Zelikow, haut conseiller du département d’Etat (2005-2007); Michael Sheehan, coordonnateur du Contre-terrorisme au département d’Etat (1998-2000), et le colonel  Gary Morsch, médecin et réserviste de l’armée, président de Heart to Heart International qui a servi dans les rangs de l’armée américaine au camp d’Achraf figuraient au panel.

L’événement était organisé par East Human Rights Initiative (NEHRI) et présidé par l’ambassadeur Mitchell Reiss, directeur politique du département d’Etat (2003-2005). Un film documentaire de 10 mn a été diffusé sur la création d’Achraf, ses diverses activités au fil des ans y compris les rencontres avec les militaires américains et les voisins sunnites. On y voyait des interviews d’Achrafiens diplômés de doctorats dans les universités américaines. Puis il y a eu des scènes de tirs où des snipers irakiens ont abattu des Achrafiens et des soldats irakiens au volant de Humvee qui écrasaient des habitants.

Le film s’est terminait avec les images du démocrate Brad Sherman, membre éminent de la sous-commission de la Chambre sur le terrorisme dans une audition la semaine dernière sur sa rencontre avec des Irakiens : “en privé, le bureau de l’ambassadeur d’Irak a dit que le gouvernement irakien n’a pas de sang sur les mains et que le sang retombe en partie sur le département d’Etat parce que l’OMPI est sur la liste des groupes terroristes et que par conséquent, l’Irak ne se sent pas tenu de respecter les droits humains de ceux qui sont dans le camp.”

Voici des extraits des interventions

Dr. Gary Morsch, médecin militaire, colonel ayant servi à Achraf
Quand j’ai quitté Achraf, j’étais un colonel, le plus haut gradé de tout ce FOB comme on l’appelle maintenant, une base d’opérations avancée. Et j’étais censé être un chef dur, le colonel. Mais j’avais des larmes  qui roulaient sur les joues parce que j’étais triste de quitter ces braves gens qui menaient mon combat, le même pour lequel nos soldats mouraient, pour le droit à la liberté et la démocratie en Irak et en Iran,  et dans tout le Moyen-Orient et dans le monde.
Mais vous savez quoi? J’ai pensé, je ne m’inquiète pas parce que mes soldats seront là. Mon gouvernement va continuer à les protéger. C’était signé avec de l’encre. Les généraux, les uns après les autres, s’y étaient engagés. Notre gouvernement s’y était engagé. C’était sûr, tout irait bien. Et je ne savais pas qu’un jour, dans l’avenir, nos propres soldats, notre propre gouvernement tourneraient le dos à Achraf et  s’en iraient pour dire aux Irakiens: «allez-y ! » Et ils l’ont fait. Vous avez vu ce qui s’est passé le 8 avril.
Je vous ai fait une promesse à Achraf, je vous ai promis qu’une fois de retour aux États-Unis, je continuerai à vous soutenir et à vous défendre et à faire tout mon possible pour votre cause. Parce que c’est notre cause, ma cause.
Et vous savez quoi? Même si je suis embarrassé et attristé, et oui, même honteux que nous soyons partis, il n’est pas trop tard. Il n’est donc pas trop tard.
Maliki, arrêtez le blocus d’Achraf ! Deuxièmement, laissez entrer des équipes médicales pour soigner les blessés. Troisièmement, protégez Achraf. Je demande aux Nations Unies de mettre en place une présence permanente, pour protéger la population d’Achraf, et que l’armée américaine renvoie une force pour faire ce qu’elle a dit qu’elle était censée faire et que j’ai fait. Quatrièmement, devinez quoi, simplement radiez l’OMPI de la liste. Ce sont des passionnés de la liberté et de la démocratie. Nous devons les soutenir.

Rudy Giuliani, ancien maire de New York
Voici le danger de commander depuis l’arrière-front. Pendant que vous attendez, pendant que vous hésitez, que vous évaluez, que vous analysez, que vous réfléchissez, que vous rêvez, des gens meurent à cause de l’inaction. Où était l’Amérique? Elle évaluait, se cachait, avait peur, attendait de négocier avec un fou. En septembre, nous avons demandé la radiation de l’OMPI. Maintenant, voici le prix du retard. Voici pourquoi diriger depuis l’arrière, c’est ne pas diriger du tout. Voici pourquoi diriger depuis l’arrière est si dangereux. Ces 35 personnes qui ont été tuées, auraient très bien pu ne pas l’être, si en septembre, en octobre, en novembre ou en décembre, la secrétaire d’État et le Président avait fait ce qu’il fallait manifestement faire, à savoir radier l’OMPI. Par conséquent, le leadership sur cette question est très, très important.
Tout d’abord, si la stratégie consistait à négocier, l’une des raisons de rejeter cette stratégie maintenant, c’est qu’elle n’a pas marché. Les choses vont de mal en pis en Iran, pas de mieux en mieux. L’Iran est bien plus prêt de devenir une puissance nucléaire qu’elle ne l’était. L’Iran a pris de l’assurance. Ahmadinejad est pire que ses prédécesseurs. Qu’est-ce que ça peut être d’autre qu’une tentative peu judicieuse, gravement malavisée pour tenter de calmer des gens qu’on ne peut pas calmer. Et ça doit se faire maintenant. Plus on attend, et plus il y aura d’incidents comme celui, horrible, qui est arrivé à Achraf le 8 avril. Nous devons faire en sorte que le président et la secrétaire d’État fassent ce qui est manifestement nécessaire. Et la deuxième raison c’est que nous ferions ça en opposition à notre pire ennemi dans ce monde, l’Iran, un ennemi qui soutient le terrorisme, un ennemi qui a donné des armes à des gens qui ont tué de jeunes Américains, hommes et femmes. Si nous pouvons intervenir ailleurs, nous ne pouvons certainement soutenir l’opposition iranienne. Nous pouvons certainement radier l’OMPI, et aller plus loin que cela. Nous ne devons pas simplement radier  l’OMPI. Nous devons lui rendre hommage, la remercier. Donc, nous ne devrions pas juste radier l’OMPI. Nous devons nous joindre à eux. Nous sommes du même côté. Nous sommes du côté de la liberté, du côté de la démocratie, du côté de la primauté du droit, nous sommes du côté de l’Iran sans armes nucléaires.’’

Howard Dean, ancien président du parti démocrate
Il ne m’arrive pas souvent de parler en public après avoir assisté à un massacre en grand nombre. En plus des milliers de soldats américains qui ont donné leur vie en Irak, des milliers de civils innocents perdent aussi la vie maintenant. Parce qu’en vérité, le premier ministre irakien est un assassin de masse. C’est le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, qui a ordonné cela. Le gouvernement américain est tenu de faire quelque chose à ce sujet et peut le faire.
Contrairement à la Libye, chacune des personnes abattues par balle avait un accord signé par un officier des États-Unis lui promettant de la protéger. Contrairement à la Libye, lorsque les résidents d’Achraf ont volontairement rendu leurs armes jusqu’à la dernière, ils ont signé une carte disant qu’ils étaient des personnes protégées en vertu de la Convention de Genève. Si l’on peut dépenser des millions de dollars par jour en Libye pour fomenter une guerre civile, nous pouvons dépenser notre trésor durement gagné à tenir notre parole donnée aux gens d’Achraf, qui sont des civils innocents. C’est ce qu’on appelle « hésiter » à Washington. Mais pendant qu’on hésite, des innocents meurent. Où est notre gouvernement maintenant pour protéger les droits humains de personnes que nous avons promis de protéger?  Où est-il ? Comme le Congressman Sherman l’a dit, il y a du sang sur les mains des États-Unis. Mais nous pouvons encore agir avant qu’il ne soit trop tard, mais nous ne pouvons plus tergiverser plus longtemps.
Aux États-Unis, dans cette ville, les tribunaux ont constaté que l’OMPI n’avait pas bénéficié d’une procédure régulière, et ils ont ordonné au département d’État de faire un réexamen. 232 jours plus tard, où en est le département d’État? L’OMPI doit être retirée de la liste des organisations terroristes par le département d’Etat, et il doit le faire maintenant. Sinon, le département d’Etat et l’administration deviendront directement complices de la mort de 3.365 civils non armés supplémentaires. Radiez-les de la liste des organisations terroristes ! Tout de suite. Pas un jour de plus. Nous devons amener le gouvernement américain à reconnaître la promesse écrite qu’il a fait de défendre les Conventions de Genève, et de nous assurer que des civils non armés, qui sont à notre charge, ne sont pas assassinés par notre allié supposé qui se révèle être un tueur de masse lui-même.

Andrew Card, chef de cabinet de la Maison Blanche (2001-2006)
La transition a atteint le point où nous avons dit en tant que pays à l’Irak : Vous vous tenez sur vos deux jambes. Nous respectons cela. Et nous voulons vous aider à tenir pendant longtemps. Nous vous avons aidés à bâtir une institution qu’on appelle la démocratie. Il va falloir vous battre. Notre propre démocratie s’est battue. Mais l’OMPI s’inquiétait. Et les États-Unis ont déclaré : «Nous serons là. Nous allons vous aider. » Et ils ont aidé jusqu’à la transition.
Et la transition est venue, mais les craintes sont réapparues. Parce que, ce qui s’est passé au cours de cette transition, c’est que le département d’Etat n’a pas fait de transition. Le département d’Etat n’a pas du tout reconnu ce qui était une réalité pour ceux qui étaient sur le terrain et qui faisait la différence. L’OMPI a été notre alliée dans la guerre contre le terrorisme.
L’OMPI est une alliée pour saper les régimes qui ne servent pas bien leur peuple. Mais le département d’État a été oublié avec un document qui n’a plus de pertinence aujourd’hui. Et les tribunaux lui ont dit de vérifier sa pertinence. J’espère que le département d’Etat vérifie ce qui est pertinent aujourd’hui.
Il est temps de reconnaître l’OMPI pour ce qu’elle est réellement : Un lieu où les libertés sont pratiquées, les possibilités sont réalisées, les espoirs sont plus que de l’espoir, où les graines de la démocratie ont pris racine et cherchent à être transplantées dans un pays qui a désespérément besoin de ces racines pour être en mesure de pousser.  Lorsque le général Odierno a négocié avec l’OMPI, qui était assis en face de lui? Ce taureau d’homme a  rencontré une femme qui était forte comme un bœuf. Quel signal ! Quel espoir réalisé ! Quel exemple !
Vous avez eu une journée d’infamie. C’était le 8 avril 2011, une journée qui n’aurait pas dû arriver, parce que vous étiez dans un endroit sûr, vous aviez reçu une assurance, vous aviez suivi les règles, vous aviez déposé les armes, vous aviez accepté une communauté, vous aviez reconnu un rôle. Mais vous avez été maltraités. Vous avez été victimes d’intimidation. Et juste à côté il y avait un intimidateur dur, et personne n’a contesté l’intimidateur. J’espère que les États-Unis vont se lever pour dire que l’OMPI est l’exemple que d’autres peuvent suivre dans toute la région du Moyen-Orient.

Philip Zelikow, haut conseiller du département d’Etat (2005-2007)
Permettez-moi d’être précis. Le régime iranien a fourni des armes, dirigé des opérations, recruté et formé des  gens pour les mener. Ce n’est pas de la guerre par procuration. C’est une sorte de guerre. 
Si je travaillais aujourd’hui pour la Secrétaire Hillary Clinton à mon ancien poste, qu’est-ce que je lui recommanderais de résoudre aujourd’hui en avril 2011? Voici ce que je lui dirais. Je commencerai par une observation de base, à savoir que la Cité d’Achraf n’est pas en sécurité, et il est peu probable qu’elle devienne plus sûre. Il faut donc avoir une stratégie de couverture au cas où ces personnes ne peuvent pas être efficacement protégées. Alors, que pourrais-je recommander à la Secrétaire si j’étais aujourd’hui à mon ancien poste ? Je dirais, voici une proposition en quatre parties qui doivent être réalisées en parallèle dans le cadre d’un plan global. 1- La radiation de l’OMPI de la liste du terrorisme. Je savais que Dell Dailey a commandé des opérations spéciales. Alors, quand Dell Dailey dit en public : «Il est approprié que la secrétaire d’État règle ce grave embarras et cette erreur manifestement douloureuse dès que possible », je prends cela au sérieux. Donc d’abord la radiation de l’OMPI. 
2- L’ONU devrait proposer, avec les représentants des États-Unis et l’UE de chaque côté, que les habitants de la Cité d’Achraf soient réinstallés dans des pays prêts à les accueillir. Et un de ces pays ce sont les États-Unis. Et, je voudrais ajouter que cette partie de la proposition doit s’inscrire dans la volonté du gouvernement des États-Unis pour dire qu’il est prêt à prendre des centaines d’habitants de la Cité d’Achraf en vue d’encourager les Européens à en faire de même. Je suppose que vous pouvez voir en quoi la radiation de l’OMPI aiderait. 
3- En même temps, les dirigeants des deux partis politiques au Congrès prendraient la parole dans une conférence de presse pour se réjouir de cette offre et de l’engagement des États-Unis au nom de leur groupe au Congrès.
4- Le même jour, la mission consultative de l’ONU en Irak, la MANUI, informerait le gouvernement irakien qu’elle va immédiatement déployer un détachement à la Cité d’Achraf. Et bien sûr, comme tous ceux qui connaissent l’Irak le savent, la MANUI ne peut se déplacer sans une escorte de l’armée américaine. Donc, la MANUI dans la Cité d’Achraf signifie des soldats américains dans la Cité d’Achraf, ce qui signifie que la Cité d’Achraf devient plus sûre du jour au lendemain.
C’est ce que je dirais à la secrétaire d’Etat : Voici ce que cette proposition vous amène tout de suite. Elle réalise trois objectifs. L’objectif numéro un, la sécurité immédiate de la situation humanitaire des habitants de ce lieu. Numéro deux, vous gérer le problème du gouvernement Irakien en faisant deux choses : 1- Le dissuader d’attaquer à nouveau le camp. 2- Lui donner une histoire à raconter à ses amis iraniens. Le troisième objectif, et le plus important, c’est que cela donne au peuple courageux et méritant, la promesse d’un avenir plus sûr.

Michael Sheehan, coordonnateur du contre-terrorisme au département d’Etat (1998-2000)
Je considère le régime iranien comme rationnel. Je ne le considère pas comme fou. Ils sont là depuis 30 ans. Ils savent exactement ce qu’ils font. Ils sont impitoyables, ils sont malins, ils sont violents, ils sont voyous, et ils repoussent les limites de ce qui est acceptable au niveau international. Mais ils sont aussi lâches quand on les pousse et ils réagissent à la pression.
Je peux vous dire qu’il y a deux principaux processus politiques que le gouvernement des États-Unis désigne comme terroriste. Le premier, c’est que nous désignons les États commanditaires du terrorisme. Et bien sûr, l’Iran est le numéro un, et la Syrie le numéro deux sur cette liste. J’ai essayé de garder la liste comme quelque chose non pas de pur, mais de cohérent. Et cela n’a pas toujours été couronné de succès, parce qu’en définitive, ce sont des jugements politiques. Je vous dirais que probablement pour cette organisation terroriste étrangère – Je ne suis pas au département d’État à l’heure actuelle – Il s’agit d’un jugement politique. Cela ne devrait pas être le cas. Et pour les dix dernières années, ça a été un jugement politique. Vraiment, ça a été un jugement politique depuis que nous sommes entrés dans la guerre en Irak.
Ainsi, le département d’Etat est sans doute celui qui avance ce document. Donc maintenant, ils vont devoir prendre une décision politique. Les tribunaux sont intervenus. La secrétaire Clinton a dit: «Nous allons réexaminer. » Ça prend beaucoup de temps. J’ose espérer que les faits vont prévaloir.

Tom Ridge, secrétaire à la Sécurité intérieure (2003-2005)
Je voudrais rappeler à la Secrétaire d’Etat, que depuis 1997, il n’y a eu absolument aucun progrès, aucun changement d’attitude, ou plus important encore aucun changement dans la conduite, dans la rhétorique d’un lot de mollahs à l’autre. Pas de changement. Et si le but [d’inscrire l’OMPI dans la liste] était de générer des changements avec un geste de bonne volonté, ça s’est avéré inutile.
Il serait également important de rappeler à la Secrétaire, comme d’autres l’ont fait ici, que le pays numéro un du terroriste sur terre, parmi plus de 190 pays, l’Etat numéro un du terrorisme dans le monde,  c’est l’Iran.
L’Iran est directement responsable et continue d’être directement responsable de la mort de soldats américains, hommes et femmes, en Irak et en Afghanistan. Et même aujourd’hui, ils sont la cible d’armes, de munitions, et de la formation dispensée par le gouvernement iranien. Voilà pour la bonne volonté.
L’OMPI est un groupe d’opposition politique légitime attaché à la réforme démocratique. Rayez-la de la liste!
Cela implique évidemment de multiples organismes, mais principalement le département d’État, peut-être aussi le ministère de la Défense. Ensuite, vous voyez toute cette agitation au Moyen-Orient. Parlons de la Libye pour un moment. Aucune zone d’exclusion aérienne. Les autres pays vont envoyer des conseillers militaires pour soutenir une force de rebelles armés, dont nous ne savons rien, sous le couvert d’aide humanitaire.
Et rien d’autre – Rien d’autre, si ce n’est la crédibilité de l’Amérique qui ne tient pas sa promesse. Si ce n’est la protection, le soutien et la sécurité des hommes et des femmes d’Achraf qui est certainement une cause humanitaire que le monde entier devrait soutenir. Je dis donc, quel est le calcul politique si cela fait bel et bien partie de cette décision? Ils sont un groupe d’opposition légitime.
Je voudrais donc conclure en demandant à la Secrétaire Clinton, les faits sont là, non seulement sur l’OMPI mais aussi notre relation avec l’Iran.
Radions l’OMPI et passons aussi énergiquement que nous le pouvons à la recommandation de M. Zelikow, parce qu’une fois qu’ils seront radiés, cela ne sera pas suffisant.
Nous devons continuer à garantir leur sécurité jusqu’à ce qu’on les sorte du danger.

Ambassadeur Mitchell Reiss  (modérateur)
Je tiens à transmettre mes salutations particulières aux résidents du camp d’Achraf. Je voudrais demander à nos experts, aux membres du public ici, avec nous, à Washington, et à tous ces gens qui dans le monde regardent cet événement de se lever pour rendre hommage au courage de ces hommes et de ces femmes assassinés au début du mois au camp d’Achraf par l’armée irakienne et conformément à la tradition, de vous joindre à moi pour les applaudir toute une minute.
Nous avons trois tâches devant nous aujourd’hui. Premièrement, nous devons nous souvenir des héros tombés au camp d’Achraf. Leur sacrifice ne doit pas être en vain.
Deuxièmement, nous devons témoigner du remarquable courage des habitants qui sont toujours à Achraf, et de leur espoir de liberté, de démocratie et de dignité.
Et, troisièmement, nous devons contraindre le gouvernement américain à mettre fin à ses hésitations, à son indécision et à retirer immédiatement l’OMPI de la liste du terrorisme du Département d’Etat.
Il y a là une affiche avec le nombre de jours que nous avons tous attendu, 232 aujourd’hui, pour que le Département d’Etat réexamine la désignation de l’OMPI et la retire de la liste des organisations terroristes. Chaque jour est un jour de plus où les gens du camp d’Achraf vivent sous la menace de la violence. Nous devons persuader le gouvernement américain que cela fait suffisamment longtemps.
La commission bipartite est d’accord pour dire que le régime irakien a trahi les promesses faites à l’armée américaine et n’est pas digne de confiance. Nous sommes d’accord pour dire que le gouvernement américain a trahi sa promesse solennelle aux résidents du camp d’Achraf, a trahi nos propres intérêts de sécurité nationale pour la promotion d’un changement de régime en Iran, et nos propres valeurs de démocratie, de liberté et de droits de l’homme.
Au bout de 232 jours [depuis que la Cour d’appel a ordonné au Département d’Etat de réévaluer la désignation de l’OMPI], on ne peut plus attendre. Nous avons besoin de dire au département d’État que nous n’allons plus attendre. Il faut Immédiatement radier l’OMPI.