jeudi, mars 28, 2024
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Accord sur un projet de nouveau texte sur le nucléaire iranien

Par Noah Barkin et Sue Pleming

Reuters – Les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu et l’Allemagne, réunis à Berlin, se sont entendus mardi sur un projet de résolution condamnant la poursuite des activités nucléaires sensibles de l’Iran, a annoncé le chef de la diplomatie allemande.

Par Noah Barkin et Sue Pleming

Reuters – Les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu et l’Allemagne, réunis à Berlin, se sont entendus mardi sur un projet de résolution condamnant la poursuite des activités nucléaires sensibles de l’Iran, a annoncé le chef de la diplomatie allemande."Nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui sur le contenu d’une telle résolution", a déclaré Frank-Walter Steinmeier, lors d’une brève conférence de presse.

"L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne vont présenter dans les semaines qui viennent un projet de résolution qui sera débattu par les Etats membres du Conseil de sécurité", a-t-il ajouté.

Le ministre allemand des Affaires étrangères a été le seul à s’exprimer à l’issue de cette réunion d’une heure et demie avec ses homologues américain, britannique, français, chinois et russe.

L’Iran, que les puissances occidentales soupçonnent de chercher à acquérir le feu nucléaire sous le couvert d’un programme civil, s’est déjà vu infliger deux trains de sanctions, en décembre 2006 et mars 2007.

Selon un diplomate américain de haut rang, le texte arrêté mardi propose d’infliger à des responsables iraniens des restrictions de déplacement et le gels de leurs avoirs à l’étranger.

"Les Etats-Unis sont satisfaits dans la mesure où l’on dit aux Iraniens qu’ils ne sont pas tirés d’affaire", a-t-il souligné.

"DROITS LÉGITIMES"

Aucune mesure de rétorsion économique n’est toutefois envisagée, bien que Washington milite depuis des mois pour interdire les transactions avec les grandes banques publiques d’Iran, a-t-on précisé de source européenne.

La Chine et la Russie, hostiles à toute idée de sanction, le sont d’autant plus depuis la publication, début décembre, d’un rapport de synthèse des services de renseignement américains selon lequel Téhéran a gelé le volet militaire de son programme nucléaire en 2003.

Pékin a d’importants intérêts économiques en Iran, qui a été l’an dernier sa troisième source d’approvisionnement en pétrole brut.

Avant même l’annonce de l’accord de mardi, la République islamique avait réaffirmé que de nouvelles sanctions ne la feraient pas à renoncer à son programme nucléaire.

"La nation iranienne agit dans le cadre de ses droits légitimes (…) et la possible ratification d’une nouvelle résolution n’aura pas d’impact sur le comportement de notre nation", a déclaré Gholamhossein Elham, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse.

"Je doute que les membres du Conseil de sécurité de l’Onu adoptent à nouveau un comportement dénué de principes qui affaiblirait la crédibilité de cette institution et nuirait à l’Agence internationale de l’énergie atomique."

L’Iran assure coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) afin de dissiper les soupçons et juge qu’il n’y a aucune raison que le Conseil de sécurité s’en mêle.