Les actions agressives du régime iranien sur la scène internationale se sont intensifiées de manière spectaculaire ces dernières années, Téhéran alimentant désormais directement les conflits au-delà de ses frontières. Début septembre 2024, les États-Unis et le Royaume-Uni ont accusé le régime de fournir des missiles balistiques à la Russie pour l’utiliser contre l’Ukraine, marquant une escalade dans la guerre. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré : « La fourniture de missiles iraniens permet à la Russie d’utiliser davantage son arsenal pour des cibles plus éloignées de la ligne de front. » Ces actions, qui ont également conduit à de nouvelles sanctions, mettent en évidence les liens militaires croissants entre Moscou et Téhéran.
Ce transfert d’armes a accru l’instabilité en Europe. Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, la Russie a lancé plus de 8 060 drones iraniens sur l’Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle, provoquant des ravages dans tout le pays. Les dénégations de Téhéran, notamment une récente déclaration du président du régime selon laquelle aucun transfert d’armes n’a eu lieu sous son administration, n’ont guère rassuré les pays occidentaux, de plus en plus préoccupés par la menace sécuritaire posée par l’implication croissante de Téhéran dans la guerre.
In negotiations, weak concessions beget strong demands. When dealing with the most active state sponsor of #terrorism, weakness begets more #hostage-taking and the spread of terror. https://t.co/ieaaOkZb6y
— NCRI-FAC (@iran_policy) 26 avril 2023
Au-delà de son rôle en Ukraine, le régime iranien est depuis longtemps lié à des complots terroristes ciblant le sol européen, ainsi qu’à des personnalités critiques à l’égard du régime. Ces dernières années, on a assisté à une recrudescence des activités terroristes orchestrées par l’Iran et des complots d’assassinat à travers l’Europe, révélant la volonté de Téhéran d’étendre son influence bien au-delà du Moyen-Orient.
En 2021, Asadollah Assadi, un diplomate iranien, a été condamné pour son rôle dans un complot visant à faire exploser une bombe lors du rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Paris en 2018. Des dizaines de milliers de personnes, dont des dirigeants politiques du monde entier, ont assisté à l’événement. L’arrestation et la condamnation d’Assadi sont des indications claires de la détermination de Téhéran à cibler ses détracteurs où qu’ils se trouvent, en utilisant une couverture diplomatique pour faciliter les actes de terrorisme.
Parmi les autres cas alarmants, citons l’assassinat d’Alejo Vidal-Quadras, un homme politique espagnol, en 2024. Ses critiques virulentes à l’égard de Téhéran et son soutien au CNRI ont fait de lui une cible du régime. En outre, tout au long de 2023 et 2024, les autorités européennes ont découvert plusieurs complots liés à l’Iran, notamment en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, visant à attaquer des juifs, des dissidents iraniens et des détracteurs du régime.
Dans le cadre d’un complot aux implications internationales plus larges, un ressortissant pakistanais lié à des agents iraniens a été arrêté pour avoir tenté d’assassiner l’ancien président américain Donald Trump. En outre, des responsables américains ont révélé de multiples complots iraniens visant à tuer les anciens responsables américains John Bolton et Mike Pompeo, en représailles à l’assassinat en 2020 de Qassem Soleimani, commandant de la force Quds du CGRI.
Malgré ces incidents, les gouvernements occidentaux ont souvent échoué à répondre avec force à la menace croissante de Téhéran. Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) avertit depuis longtemps que l’apaisement des nations occidentales enhardit le régime iranien, lui permettant d’intensifier ses activités terroristes sans faire face à des conséquences significatives. Le rapport 2022 du CNRI sur la prise d’otages et le terrorisme de Téhéran souligne comment la clémence diplomatique n’a fait qu’alimenter l’agression du régime.
L’expansion des activités terroristes de Téhéran coïncide avec une crise intérieure. Le régime est aux prises avec une contestation croissante, à la suite d’une vague de soulèvements à l’échelle nationale depuis 2017. Les dirigeants iraniens ont recouru à une répression accrue, recourant aux exécutions et aux arrestations massives pour étouffer l’opposition dans le pays. Dans le même temps, ils projettent leur force à l’étranger par des actes de terrorisme et un soutien militaire à diverses guerres et conflits dans le monde pour détourner l’attention de leur instabilité interne.
L’implication du régime dans les conflits en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, ainsi que son vaste réseau terroriste mondial, reflètent un régime qui cherche de plus en plus désespérément à maintenir son emprise sur le pouvoir. Le recours de Téhéran à des forces par procuration et à l’agression étrangère sert à masquer son instabilité croissante dans le pays, où le régime est confronté à des niveaux de contestation sans précédent.
L’Occident ne peut plus se permettre d’ignorer le rôle du régime iranien dans la déstabilisation de l’Europe et de la communauté internationale au sens large. Pour contrer efficacement l’agression de Téhéran, les gouvernements occidentaux doivent prendre des mesures plus fortes, non seulement par des sanctions, mais en soutenant le mouvement du peuple iranien pour un changement de régime, qui offre la solution la plus durable pour enrayer la menace de longue date que représente le régime intégriste iranien pour la sécurité mondiale.