Selon Siavash Mohebbi, chef adjoint de la police routière du régime iranien, en moyenne 45 à 50 personnes meurent chaque jour à cause d’accidents de la route, tandis qu’environ 1 000 personnes sont blessées. Parmi les blessés, environ 100 personnes deviennent handicapées de façon permanente chaque jour, et plus de 200 familles subissent de graves pertes de revenus et tombent même dans la pauvreté en conséquence.
Dans un communiqué publié le mardi 3 septembre par l’agence de presse officielle ISNA, Mohebbi a attribué ces taux élevés de mortalité à la mauvaise qualité des véhicules, en particulier des voitures produites dans le pays, ainsi qu’à une infrastructure routière inadéquate. « L’année dernière, environ 20 045 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route. Malheureusement, outre les facteurs humains, certains véhicules ne répondent pas aux normes de qualité nécessaires et l’infrastructure routière n’est pas non plus adéquate », a-t-il déclaré.
Les données officielles révèlent une tendance inquiétante dans les décès dus aux accidents de la route au cours des dernières années. À partir du début de 2021, le nombre de décès sur la route a recommencé à augmenter après plusieurs années de baisse présumée. Les statistiques pour 2023, qui font état de 20 045 décès, marquent un nouveau record depuis le début des années 2010. Cette hausse intervient après que le pays ait connu en 2020 son plus faible nombre de décès sur les routes depuis des décennies, probablement en raison de la réduction du trafic due à la pandémie de COVID-19, avec 15 396 décès signalés cette année-là.
#Iran News in Brief
A report dated October 16 by the state-run newspaper “Donyaye Eghtesad” concerning traffic #accident victims in Iran revealed that in on year, the number of fatalities resulting from traffic accidents on the roads amounted to 19,490 individuals.… pic.twitter.com/Q8knbwwlfi— NCRI-FAC (@iran_policy) 16 octobre 2023
Le rapport fournit également des statistiques détaillées pour 2023, montrant qu’un total de 391 069 personnes ont été tuées ou blessées dans des accidents de la route. Parmi elles, 275 800 étaient des hommes et 115 269 des femmes. Des provinces comme Téhéran, Khorasan Razavi, Ispahan, Fars et Khuzestan ont enregistré les taux les plus élevés de victimes de la route, soulignant la nature généralisée du problème à travers le pays.
L’impact financier de ces accidents est également stupéfiant. Selon Kamal Hadianfar, chef de la police de la circulation du régime, chaque décès sur la route coûte au pays environ 8,3 milliards de tomans. Avec 20 000 décès l’année dernière, la perte économique s’élève à environ 166 000 milliards de tomans. Ce chiffre ne tient pas compte des blessures et des handicaps, qui ajoutent une pression supplémentaire sur l’économie iranienne déjà en difficulté.
L’augmentation du nombre de décès sur les routes en Iran met non seulement en évidence un grave problème de sécurité publique, mais expose également les échecs systémiques du régime dans sa volonté de donner la priorité au bien-être de ses citoyens. Le manque de surveillance de la production automobile nationale, principalement par des entreprises affiliées à l’État, a conduit à un marché inondé de véhicules de qualité inférieure qui manquent de caractéristiques de sécurité essentielles.
#Iran News in Brief
Hassan Momeni, Head of the regime's Traffic Police, warned of a drastic rise in road accidents in Iran. Shockingly, over 20,000 lives were lost just last year.https://t.co/KfvLvoHSVk pic.twitter.com/z1MlohkiI1— NCRI-FAC (@iran_policy) 21 novembre 2023
En outre, la corruption généralisée et la négligence dans l’entretien de la sécurité routière et des infrastructures de transport ont aggravé la situation, faisant des routes iraniennes les plus dangereuses de la région. Ces problèmes découlent de la décision continue du régime de donner la priorité aux objectifs militaires et géopolitiques au détriment des services publics, laissant les infrastructures du pays en mauvais état et sa population en danger.