samedi, décembre 7, 2024
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Iran : Manifestations contre l’aggravation de la crise socio-économique

Le 26 novembre, des manifestations ont éclaté à Téhéran, Bushehr, Yazd et Ahvaz, soulignant le mécontentement croissant de la population à l’égard des politiques économiques du régime clérical et de son incapacité à répondre aux revendications des travailleurs et des retraités.

À Téhéran, des fonctionnaires récemment retraités ont organisé un rassemblement devant l’institution présidentielle. Leurs revendications portaient sur les primes de retraite impayées, en retard de 15 mois. Les manifestants ont scandé « Aucune nation n’a jamais connu autant d’injustice », reflétant une frustration généralisée. Dans le même temps, le personnel du projet de métro de Téhéran s’est rassemblé devant les bureaux du gouvernement, protestant contre les retards de salaires et les mauvaises conditions de travail.

À Boushehr, dans le sud de l’Iran, des milliers de travailleurs sous contrat de 12 installations gazières ont organisé un rassemblement massif devant le complexe gazier de South Pars. Les travailleurs, frustrés après 16 semaines de manifestations dispersées dans les installations, se sont unis pour exiger des salaires équitables, de meilleures conditions de travail et le paiement immédiat des arriérés. En scandant des slogans tels que « Des slogans à l’action, plus de promesses en l’air », ils ont appelé à la justice et à l’équité.

À Yazd, dans le centre de l’Iran, des enseignants retraités se sont rassemblés devant le bureau provincial de la planification et du budget pour protester contre les retraites insuffisantes et la corruption du gouvernement. Parmi leurs slogans, citons « Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas récupéré nos droits », soulignant un profond mécontentement face à la mauvaise gestion économique du régime et à l’injustice systémique perçue.

Pendant ce temps, les professionnels de la santé d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan, dans le sud-ouest de l’Iran, ont intensifié leurs grèves et leurs manifestations. Les travailleurs de plusieurs hôpitaux, dont Razi, Golestan et Imam Khomeini, ont protesté contre les bas salaires, les heures supplémentaires obligatoires et les mauvaises conditions de travail. Les équipes chirurgicales des blocs opératoires, longtemps exclues des classifications salariales équitables, ont rejoint la grève, déclarant leur refus de continuer à travailler tant que les demandes d’ajustements salariaux et de réformes de la charge de travail ne seront pas satisfaites.

De plus, dans tout le pays, les membres des unités de résistance de l’OMPI ont marqué la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes par des actions symboliques. Tenant des banderoles avec des slogans tels que « Femme, Résistance, Liberté », elles ont souligné le rôle central des femmes dans la lutte pour la démocratie et la liberté en Iran.

Ces manifestations reflètent une société de plus en plus agitée, aux prises avec une inflation galopante, des salaires stagnants et un gouvernement largement considéré comme indifférent à leur sort. Alors que les manifestations se propagent dans diverses provinces et secteurs, le régime fait face à une pression croissante pour répondre à ces griefs profondément ancrés ou faire face à de nouveaux troubles à l’échelle nationale.