
Le samedi 25 octobre 2025, un rassemblement international intitulé « Iran Libre 2025 » a réuni de jeunes partisans de la Résistance iranienne venus d’Europe, des États-Unis, du Canada et d’Australie.
L’événement, organisé à la veille de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019 en Iran, s’est tenu en présence de Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), et a été retransmis en direct vers des assemblées de jeunes simultanément organisées à Bonn, Londres et Zurich.
Plusieurs personnalités politiques internationales ont également participé en ligne en tant qu’observateurs.
Tout au long de la journée, des représentants de 32 associations de jeunes – parmi lesquels des athlètes, ingénieurs, juristes, médecins, étudiants, chercheurs, ainsi que des familles de militants assassinés et des jeunes ayant pris part aux manifestations de 2019 et 2022 en Iran – ont pris la parole.
Le message central de leurs interventions était clair : la jeune génération iranienne ne veut plus être spectatrice, mais se voit désormais comme une force organisée du changement.
Dans son discours d’ouverture, Maryam Radjavi a déclaré que « le peuple iranien et la Résistance iranienne ont atteint un moment extraordinaire de leur histoire ».
Elle a affirmé que « le destin frappe maintenant à la porte, nous appelant à accomplir notre grand devoir historique et à nous lever pour la liberté ».
Mme Radjavi a salué la « jeune génération rebelle », convaincue que son courage et son organisation permettront de renverser le régime tyrannique des mollahs.
Rappelant le soulèvement de novembre 2019, qui avait embrasé plus de 200 villes et entraîné la destruction de près de 1 890 centres de répression, au prix de plus de 1 500 vies, elle a souligné que le régime des mollahs fait aujourd’hui face à son épreuve la plus décisive :
« Soit la poursuite de ce régime, soit une révolution démocratique.
Soit le règne du Guide suprême des mollahs, soit une république fondée sur le suffrage du peuple. »
Les orateurs d’Iran Libre 2025 ont, à plusieurs reprises, présenté l’alternative démocratique qu’ils défendent : une République laïque, pluraliste et fondée sur l’État de droit, rejetant à la fois la monarchie et la théocratie.
Nous voulons bâtir un Iran libre et prospère. Un Iran où tous les talents s'épanouiront et le capital humain reviendra dans l'Iran démocratique de demain. Nous voulons reprendre l'Iran. L’indicateur le plus important de la démocratie dans l’Iran libre de demain sera le rôle qu’y… pic.twitter.com/gCJJdhpEf5
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 27 octobre 2025
La voix du droit et de la justice
Mahan Taraj, représentante des jeunes professionnels du droit, a dénoncé le système judiciaire iranien actuel comme étant « l’incarnation même de l’injustice », l’accusant d’utiliser la religion pour justifier la torture, les exécutions et la censure.
Elle a déclaré que l’Iran de demain « ne sera ni une monarchie ni une dictature religieuse, mais une république pluraliste fondée sur l’État de droit ».
Citant deux points du plan en dix points de Maryam Radjavi, elle a rappelé les engagements pour l’abolition de la peine de mort et la séparation de la religion et de l’État.
Elle a mis en garde contre « un retour à un pouvoir exécutif central fort sans véritable séparation des pouvoirs », estimant qu’une telle voie, prônée par certains partisans d’une monarchie révolue, ne ferait que reproduire l’autoritarisme.
La mémoire des martyrs
Negar Safa, étudiante en médecine de 22 ans, s’est exprimée au nom de la délégation des « Familles des martyrs ».
Elle a rendu hommage à son oncle, arrêté en 1981 pour avoir soutenu l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) et exécuté en 1988 à la prison de Gohardasht.
Rappelant les exécutions massives de l’été 1988, au cours desquelles quelque 30 000 prisonniers politiques furent massacrés, elle a souligné que beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas de tombe identifiable.
S’adressant symboliquement au régime, elle a déclaré :
« Même si vous construisez un parking sur leurs fosses communes, nous ne pardonnerons pas et nous n’oublierons pas. »
Une génération marquée par la répression
Elham Sajjadian, titulaire d’une maîtrise en géologie de l’université de Shiraz et aujourd’hui réfugiée en Suisse, a témoigné du destin tragique de son père, Mohammad Sajjadian, emprisonné à la fois sous le Shah et sous le régime clérical, avant d’être exécuté à 34 ans.
Elle a raconté les pressions subies par les familles de membres de l’OMPI, notamment l’interdiction de graver les noms des exécutés sur leurs tombes.
Selon elle, la demande d’abolition de la peine de mort portée par la Résistance iranienne représente « un remède aux blessures infligées à toute une génération qui a grandi sans père ni mère ».
Les voix du soulèvement
De jeunes militants ayant participé aux récentes manifestations en Iran ont dressé le portrait d’une société épuisée et d’un régime au bord du gouffre.
Parmi eux, Hassan Amani, militant du soulèvement de 2022 à Kermanshah, a raconté avoir découvert l’OMPI en 2016 grâce à la télévision par satellite, avant de contribuer à former un réseau local pro-Résistance.
Il a témoigné que ses deux enfants avaient été blessés par des balles en caoutchouc lors des manifestations et qu’ils avaient rejoint la lutte contre le régime.
Selon lui, lors des arrestations massives, les personnes portant des images du fils du Shah étaient « rapidement libérées », tandis que les partisans présumés de l’OMPI étaient torturés ou exécutés.
« C’est à ce moment-là que j’ai compris que les unités de résistance sont le cauchemar de Khamenei », a-t-il déclaré.
Depuis Chiraz, Abdollah Bazrafkan a témoigné des affrontements de rue de novembre 2019 et de 2022, décrivant des foules scandant « Ni Shah, ni Guide suprême » et « Mort au dictateur », tandis que les forces de sécurité chargeaient même les plus petits groupes.
Certains quartiers, selon lui, ont résisté pendant des heures.
Il a rapporté que même des responsables du régime reconnaissaient être “au bord de l’effondrement”, ajoutant :
« L’Iran n’est pas la propriété personnelle d’un dictateur coiffé d’un turban ou d’une couronne. »
Les ressources confisquées au peuple
Enfin, Ali Bagheri, chercheur universitaire basé à Bruxelles, a dénoncé le pillage structurel des ressources iraniennes.
Dans un pays riche en pétrole, gaz et minéraux, il a souligné que les pénuries d’énergie et la dégradation des infrastructures ne sont pas dues à la mauvaise gestion, mais au détournement massif des richesses nationales.
#FreeIranYouthCongress was like no other.
32 years ago, @Maryam_Rajavi shattered every glass ceiling by introducing the MEK Leadership Council — entirely composed of women. But she didn’t stop there. She took generations of women and girls under her wings and turned them into a… pic.twitter.com/14vbJ3DV1y— Zolal Habibi (@Ashrafi4ever) 27 octobre 2025
Selon lui, près de 2 000 milliards de dollars ont été siphonnés des poches des citoyens pour financer le programme nucléaire et les milices régionales.
Il a cité des indicateurs alarmants : une efficacité énergétique inférieure à 38 % contre plus de 45 % selon les normes internationales, et 20 % de la production de gaz perdue par gaspillage.
Il a rappelé que l’Iran bénéficie de 300 jours d’ensoleillement par an, mais que moins de 1 % du réseau électrique provient de l’énergie solaire, contre 15 % en Turquie.
« Les ressources du pays sont dépensées pour la répression, et non pour le peuple », a-t-il conclu.
Une jeune médecin, Samira Ardalan, a déclaré que de nombreux Iraniens sont de fait privés d’accès aux soins de santé en raison d’une « augmentation de 46 % du coût des services » et de ce qu’elle a qualifié de manque de couverture nationale. Elle a mentionné l’aveu d’un ancien haut responsable selon lequel environ 700 000 personnes en Iran étaient mortes du COVID-19 à la fin du précédent mandat. Elle a rendu hommage aux travailleurs de la santé tels que « le Dr Aida Rostami », décrite comme ayant été tuée « pour avoir soigné des manifestants blessés en 2022 », et a promis qu’« aucun citoyen ne devrait se voir refuser un traitement, des médicaments ou des soins de base ».
Youth on fire! This is what change looks like 💚🤍❤️ #FreeIranYouthCongress pic.twitter.com/jaD7dIQg0m
— Pegah Jahan (@pegahtron) 27 octobre 2025
L’ingénieur Behrouz Maqsoudi, représentant la délégation d’ingénieurs et de professionnels iraniens, a condamné la destruction systématique des capacités économiques et industrielles de l’Iran par le régime. Il a déclaré que, tandis que les ingénieurs iraniens à l’étranger comptent parmi les plus compétents et les plus innovants d’Europe, le régime, en Iran, « emprisonne les inventeurs, exécute les personnes de talent et transforme une nation de bâtisseurs en une nation de survivants ». M. Maqsoudi a dénoncé le pillage des ressources naturelles de l’Iran et le détournement des revenus pétroliers à des fins de répression militaire au lieu du développement national. Il a ajouté que le futur Iran démocratique, tel qu’envisagé par la Résistance, donnerait la priorité aux investissements dans la science, les infrastructures et les énergies renouvelables, en mobilisant les talents de la jeune génération pour reconstruire le pays.
Hanifeh Kheyri, vice-présidente d’un institut de recherche suédois et conseillère en politique d’innovation auprès d’institutions européennes, a déclaré que l’Iran « ne construit pas une société, il essaie seulement de maintenir le régime en vie ». Elle a affirmé qu’au lieu d’investir dans les chercheurs et les spécialistes, les autorités « arrêtent les personnes de talent, exécutent les plus brillants et pendent les talents ». Elle a déclaré que ceux qui vivent à l’étranger « ont la responsabilité d’être la voix » des unités de la Résistance en Iran et de « rendre leurs capacités visibles et incontestables ».
Sahar Sanai, psychanalyste travaillant avec des adolescents, a déclaré avoir grandi dans une culture qui enseigne le « chacun pour soi », tout en ayant perdu des membres de sa famille proche – dont son père, tué lors de l’opération Lumière éternelle – dans le conflit armé avec le régime. Elle a décrit le traitement d’enfants et d’adolescents qui avaient vu leurs parents battus, leurs sœurs et leurs mères harcelées en public, et leurs camarades de classe tués. Elle a déclaré que, pendant les manifestations de 2022, « les adolescents rédigeaient leurs testaments avant de descendre dans la rue », et elle a cité des témoins qui ont dénombré « au moins 80 enfants » tués lors de la répression, ajoutant que ce nombre était encore plus élevé lors du soulèvement de novembre 2019. Elle a qualifié la détermination des adolescents à rejoindre les unités de la Résistance de preuve qu’une génération « sait qu’elle n’a pas d’avenir sous ce régime ».
Growing up under the leadership of @Maryam_Rajavi has truly transformed my mindset about the role of women and girls in the struggle for freedom. She has been an inspiring role model for countless girls around the world, showing that women are the driving force for change. Words… https://t.co/d6mj9PaOpE pic.twitter.com/wIkum2zmOy
— Asal (@rezapour_asal) 28 octobre 2025
Elaheh Mossadegh, étudiante en pharmacie en Suède, a déclaré que sa génération était « née des cendres de la répression » et considérait désormais la résistance comme « une responsabilité, et non pas seulement un espoir ». Évoquant les étudiants emprisonnés en Iran, elle a promis que les jeunes à l’étranger ne déposeraient pas « l’étendard de la liberté tant que l’Iran ne serait pas libre ».
Représentant les associations de jeunes d’Amérique du Nord et d’Europe, Sepideh Erfa a déclaré à l’assemblée que les jeunes partisans du mouvement considéraient cette lutte comme « une promesse faite à ceux qui sont en Iran, que leur courage ne sera pas vain ». Elle a salué « les jeunes membres de l’OMPI qui ont grandi dans des sociétés libres mais ont choisi le sacrifice plutôt que les privilèges », qualifiant leur choix de « rappel vivant que la liberté pour un Iranien signifie la liberté pour tous ».
Ryan Salami, un autre délégué du même réseau, a décrit son engagement comme un devoir moral personnel : « Je vois l’OMPI non seulement comme un mouvement, mais comme une incarnation vivante de l’espoir et de la détermination », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’était joint au mouvement « parce que le changement ne viendra que par notre unité et notre persévérance organisée ».
Being part of the #FreeIranYouthCongress reminded me what real leadership and perseverance look like.
Under Maryam Rajavi’s fearless guidance, we’ve learned that freedom is fought for, not given.
She’s shown us that the strength of women and youth is the driving force of freedom,… pic.twitter.com/T1RtqRGeyV— Sara (@SaraSutudumaram) 27 octobre 2025
Kianoush Sadeghpour, prenant la parole après lui, s’est adressé aux « ennemis de la liberté et de l’indépendance de l’Iran », déclarant que la jeune génération ne permettrait pas que « la révolution du peuple ou ses sacrifices soient à nouveau volés », une référence à 1979. « Nous sommes les descendants de ceux qui ont renversé le Shah », a-t-il dit, « et nous renverserons aussi les mollahs ».
La réunion s’est conclue par la lecture de la résolution finale des jeunes par Soroush Aboutalebi et Arash Momeni, qui ont résumé conjointement neuf points clés exigeant le renversement du régime clérical et l’établissement d’une république démocratique. Leur texte condamnait « à la fois la monarchie et la théocratie » et s’engageait à soutenir les unités de résistance et le programme de Maryam Radjavi.
Enfin, Saba Rezaei a prononcé les mots de clôture, réitérant le thème du rassemblement : « Nous pouvons, nous sommes capables et nous devons le faire. » Rejetant à la fois le pouvoir héréditaire et le despotisme religieux, elle a déclaré : « La couronne ne nous libérera pas ; elle ne sert que ses propres intérêts. Aucun roi, passé ou futur, ne peut apporter la démocratie que notre peuple mérite. Notre combat est pour un Iran libre – libre du Shah et des mollahs. »
THIS IS WOMAN POWER! https://t.co/523hjJKKB9
— Tracy Edwards (@TracyEdwardsMBE) 28 octobre 2025
Tout au long de la réunion, plusieurs orateurs ont évoqué « Ashraf 3 », décrit depuis la tribune comme « un symbole de résistance, de persévérance et de détermination inébranlable », et « le foyer de 1 000 femmes décrites comme des héroïnes et de 1 000 anciens prisonniers politiques ». Les participants l’ont présenté comme la preuve qu’après les attaques de missiles contre le camp Liberty il y a dix ans, qui ont tué 24 membres de l’OMPI, le mouvement a pu se regrouper et se reconstruire physiquement en peu de temps. L’argument avancé était que le même modèle de reconstruction rapide pourrait être appliqué « le lendemain » du changement en Iran.
L’événement s’est terminé par la lecture d’une résolution conjointe des représentants de la jeunesse. Le texte décrivait l’Iran comme traversant l’une des périodes les plus critiques de son histoire moderne après « 105 ans de dictature sous le Shah et les mollahs ». Il citait le chômage de masse, « l’inflation galopante », la pauvreté, la corruption, les pénuries d’eau et d’électricité, ainsi que les crises du logement et de l’éducation, et affirmait qu’il n’y avait « aucune perspective de réforme » sous le régime clérical absolu.
#FreeIranYouthCongress Iranian Youth Congress Supporting PMOI/MEK and NCRI for a Democratic Republic. Maryam Rajavi: “The decisive force in the battle and uprising is Iran’s young and rebellious generation, who organize and mobilize.”
The Iranian Youth Congress, held on… pic.twitter.com/iv3xC5hNEJ
— Pouya BMT (@BMT_FreeIran) 27 octobre 2025
La résolution déclarait que « la solution pour l’Iran est le renversement de ce régime et l’établissement de la démocratie et de la souveraineté populaire », et soutenait que, pour la première fois, étaient réunis à la fois « une société explosive » et « une alternative démocratique organisée ». Elle désignait l’OMPI, avec « 60 ans de lutte contre le Shah et les mollahs », et le Conseil national de la Résistance iranienne, avec « 44 ans d’attachement aux principes démocratiques et révolutionnaires », comme cette alternative.
Elle saluait les « Unités de Résistance », affirmant qu’elles avaient mené « des milliers d’opérations contre les Gardiens de la révolution et d’autres centres de répression », et que leurs actions avaient diffusé une « culture de résistance » même parmi les prisonniers non politiques. Elle faisait référence à une récente « guerre de 12 jours » et affirmait que celle-ci avait une fois de plus démontré que le changement de régime en Iran ne viendrait pas d’une intervention militaire étrangère ni d’un compromis diplomatique, mais du « peuple et de sa résistance organisée » – une ligne de conduite décrite comme la « troisième option de Maryam Radjavi : ni guerre ni apaisement ».
On Saturday, 25 October 2025, young Iranians from across Europe, the United States, Canada, Australia and other countries took part in a major online and in-person Youth Convention for a Democratic Republic in Iran in support of Maryam Rajavi.#FreeIranYouthCongress pic.twitter.com/zYWqMxreYY
— Firouz Mahvi (@FirouzMahvi) 28 octobre 2025
La résolution rejetait également tout retour à la monarchie, qualifiant « le prince et les monarchistes » d’« alliés de fait du régime clérical », et les accusant de travailler « en faveur des mollahs et d’entraver la voie du renversement ». Les slogans finaux étaient explicites : « Ni Shah, ni Guide suprême » et « Mort à Khamenei ».
On the sidelines of the #FreeIran2025 Youth Convention on October 25, 2025, our reporter Ryan Salami asked @farbodmah about the efforts by the remnants of the Shah's regime to present themselves as an alternative to the current regime. Here is his answer!#FreeIran2025 pic.twitter.com/GbDhQwpEJq
— SIMAY AZADI TV (@en_simayazadi) 28 octobre 2025
Les signataires – se présentant comme de jeunes spécialistes, universitaires, ingénieurs, médecins et entrepreneurs d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie – se sont engagés à apporter un « soutien politique et pratique actif » aux Unités de Résistance, à l’OMPI et à ce qu’ils appelaient « le cœur de la Résistance, Ashraf 3 ». Ils ont affirmé que leur tâche consistait également à « contrecarrer les complots de ceux qui s’opposent à la liberté et à l’indépendance de l’Iran », et à convaincre « toutes les parties internationales » de reconnaître la lutte des Unités de Résistance. Ils se sont engagés à apporter un soutien financier au mouvement et à mettre leurs compétences au service de la reconstruction d’un « Iran libre et prospère » après la chute du régime actuel, « sans aucune attente personnelle ».

