Le jeudi 22 juin, une conférence à Paris a vu la présence de plusieurs anciens chefs d’État et de gouvernements réunis pour annoncer le soutien de 117 de leurs collègues au soulèvement du peuple iranien et à sa Résistance organisée. A cette occasion, la Présidente-élue du Conseil national de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a reçu à Auvers-sur-Oise les Honorable invités Ioulia Tymoshenko, ancienne Première ministre ukrainienne , Andrej Kiska ancien Président de la République slovaque, Jorge Fernando Quiroga, ancien Président de Bolivie, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre de Belgique, Matteo Renzi, ancien Premier ministre italien et Juame Bartumeu, ancien premier ministre d’Andorre.
Rappelons que dans leur récente lettre au président des Etats-Unis et aux dirigeants des 27 États membres de l’Union européenne, les 117 anciens dirigeants mondiaux avaient souligné leur conviction que l’avenir de l’Iran devrait être déterminé par les forces vives du peuple iranien lui-même. Rappelant qu’au cours des quatre dernières décennies, la coalition démocratique du Conseil national de la résistance iranienne a inlassablement et courageusement poursuivi l’objectif de changement démocratique pour l’Iran. Ils ont exprimé leur soutien au Plan en dix points proposé par Maryam Radjavi qui préconise des élections libres, la liberté de réunion et d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État, l’autonomie des ethnies iraniennes et un Iran non nucléaire. « Des valeurs conformes à nos propres valeurs démocratiques » ont-ils estimé.
Diffusion en direct de la conférence annonçant le soutien de 117 anciens dirigeants du monde au peuple iranien et à sa Résistance. #FreeIran2023 #Iran https://t.co/sCEis2zWoD
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 22 juin 2023
Dans son intervention, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a déclaré :
« Honorable invités, Mme Tymoshenko, M. Kiska et M. Quiroga, M. Verhofstadt, M. Renzi et M. Bartumeu,
Je suis ravie de vous accueillir au bureau du Conseil national de la Résistance iranienne, le parlement de la Résistance en exil. Votre initiative d’appeler les dirigeants du monde à prendre des mesures décisives contre le fascisme religieux au pouvoir en Iran et à soutenir le peuple iranien marque un tournant dans l’approche internationale de la question de l’Iran.
Il y a deux jours, c’était l’anniversaire de la répression violente d’une manifestation pacifique d’un demi-million de sympathisants de l’OMPI à Téhéran le 20 juin 1981. Les gardiens de la révolution de Khomeiny ont plongé la manifestation dans un bain de sang et une vague d’exécutions a commencé cette nuit-là. Le régime clérical iranien s’est également engagé à exporter le terrorisme, le bellicisme et le fondamentalisme religieux au-delà des frontières de l’Iran.
Ce n’est pas un hasard si un si grand nombre de dignitaires mondiaux se sont joints à votre initiative contre le régime. Aujourd’hui, il se trouve dans sa phase finale. Le soulèvement qui a débuté en septembre 2022 a montré que le peuple exige le renversement du pouvoir en place et qu’il est prêt à faire des sacrifices pour atteindre cet objectif. Les femmes jouent un rôle de premier plan dans les soulèvements, au bout de 40 ans de lutte des femmes et des membres de l’OMPI épris de liberté contre cette tyrannie.
Le récent soulèvement a également révélé que face aux terribles conditions de vie du peuple iranien et à son mécontentement croissant, la tyrannie religieuse n’a pas de solution. Sa seule option est de poursuivre la répression et d’exporter davantage de terrorisme et de bellicisme. En même temps, il redouble d’efforts pour discréditer son opposition démocratique par le biais d’une campagne de désinformation à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Iran.
Au cours de la révolte, le rôle du réseau de résistance organisée et de ses unités de résistance dans diverses villes est devenu plus évident que jamais. Elles jouent un rôle clé dans l’avancement du soulèvement et dans son avancée vers le renversement du régime. Ces réseaux sont le prolongement de la résistance généralisée du peuple au cours des quatre dernières décennies.
La persévérance de cette résistance pour l’indépendance, la liberté, la souveraineté populaire et le rejet des dictatures du chah et des mollahs, a placé la Résistance iranienne au centre de la confiance du peuple iranien. Le Conseil national de la Résistance est une coalition composée de diverses tendances et convictions politiques, créée il y a des années. Le CNRI a fourni la capacité nationale de lutte et de mobilisation de toutes les forces aspirant à la liberté et au renversement du régime.
Selon le plan du CNRI, un gouvernement de transition prendra le contrôle après le renversement du régime, afin d’organiser dans les six mois des élections pour l’Assemblée constitutionnelle. Cette assemblée élira un nouveau gouvernement provisoire et supervisera ses activités. En outre, elle sera chargée de rédiger la constitution de la nouvelle république. Nous ne compromettrons jamais nos valeurs pour gagner ou conserver le pouvoir.
Le plus important pour nous est de créer les conditions permettant au peuple iranien de déterminer librement son propre destin. Plus de 100 000 membres et sympathisants de cette résistance ont été exécutés pour atteindre cet objectif.
La Résistance iranienne au cœur de la confiance du peuple
Le régime clérical, cerné par les soulèvements populaires et le mécontentement social, a entamé une nouvelle phase d’activités destructrices et agressives qui ne connaissent pas de limites.
Cela va du rapprochement de l’arme nucléaire à la participation au massacre et à la destruction de l’Ukraine. Récemment, suite à la multiplication de ces attaques, le gouvernement ukrainien a présenté à son parlement un projet de loi visant à imposer 50 années de sanctions au fascisme religieux en Iran.
Le comportement du régime est le résultat de la politique de complaisance de l’Occident au cours des 40 dernières années. Le moment est venu de changer radicalement de politique. La politique de complaisance a eu des résultats désastreux ces derniers temps avec l’attaque violente de 1200 policiers contre des réfugiés de l’OMPI en Albanie, qui a fait un mort et plus de 100 blessés, et l’interdiction de la manifestation des Iraniens à Paris le 1er juillet.
Ces deux incidents, qui ont eu lieu à la demande du régime iranien, ont violé les principes fondamentaux de l’Europe, tels que la liberté d’expression, la liberté de réunion et le droit d’asile. Ils ont également porté atteinte à des traités internationaux tels que la Convention sur les droits des réfugiés, la Déclaration universelle des droits de l’Homme et la Convention européenne des droits de l’Homme. C’est la poursuite de la politique de complaisance qui encourage le régime dans sa politique néfaste.
Il y a deux ans, lors du rassemblement annuel de la Résistance iranienne, le Premier ministre Verhofstadt avait déclaré : “Nous ne devons jamais fermer les yeux sur les tentatives terroristes du régime iranien, même sur le sol européen, et sur les violations des droits humains qui ont lieu en Iran chaque jour.”
Au cours de la même réunion, le Premier ministre Renzi a résumé la véritable solution en déclarant : “Nous devons revenir pour ouvrir les portes de l’Iran à la communauté mondiale et celles de la communauté mondiale à l’Iran. Mais le seul moyen est de changer de régime.”
Oui, le peuple iranien a le droit de renverser un régime qui ne lui a apporté qu’oppression et pillage. Ce droit a été reconnu de la Déclaration d’indépendance des États-Unis à la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Votre grande initiative, qui souligne la nécessité de reconnaître la demande de liberté du peuple iranien, est une réponse stratégique à l’erreur fondamentale de la politique à l’égard de l’Iran. Elle ouvrira un nouveau chapitre centré sur le respect de la volonté du peuple iranien de renverser ce régime.
Je sais que les intérêts économiques à court terme et les considérations politiques font obstacle à l’adoption d’une politique de fermeté. Une politique de fermeté vis-à-vis du régime iranien n’est pas seulement une demande du peuple iranien, mais aussi une nécessité pour la paix et la sécurité dans le monde d’aujourd’hui.
La proposition de la Résistance pour une politique de fermeté
A cet égard, la Résistance iranienne propose les actions suivantes :
1- Désigner le Corps des gardiens de la révolution (CGRI) comme une organisation terroriste et s’opposer activement à sa présence hors des frontières de l’Iran, notamment en Syrie, en Irak, au Liban, au Yémen, etc.
2- Reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre contre le CGRI, à renverser le régime et à établir une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État.
3- Déclencher le mécanisme de snapback et activer les six résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et arrêter tous les programmes nucléaires et de missiles qui sont en violation des résolutions des Nations unies et procéder à des inspections inconditionnelles des installations nucléaires et de missiles.
4- Renvoyer le dossier des violations sauvages et systématiques des droits humains en Iran devant le Conseil de sécurité de l’ONU et traduire en justice les dirigeants du régime pour quatre décennies de génocide et crimes contre l’humanité.
5- Rompre les accords économiques et imposer des sanctions globales, en particulier des sanctions pétrolières et bancaires, afin de couper les ressources financières du régime qui ne servent qu’à l’oppression du peuple iranien, au développement d’armes nucléaires, au terrorisme et aux interventions régionales.
6- Déclarer le régime comme une menace pour la paix et la sécurité mondiales et le soumettre au chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
Il est certain que nous aurons de nombreux alliés parmi les dirigeants politiques de premier plan comme vous et parmi les peuples des pays démocratiques pour atteindre ces objectifs. Merci à tous pour votre soutien. »
La déclaration d’anciens Présidents et Premiers ministres soulignant la nécessité de reconnaitre l’aspiration du peuple iranien à la liberté, est une réponse stratégique à l'erreur fondamentale de la politique vis-à-vis de l'Iran. #Iran pic.twitter.com/KftNhPihry
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 22 juin 2023
Dans son intervention, Guy Verhofstadt, Premier ministre de Belgique (1999-2008), a déclaré :
Tout d’abord, je tiens à remercier spécialement Mme Radjavi pour l’invitation. Je pense que c’est un très bon moment pour organiser cette conférence au moment où nous avons publié une lettre ouverte le 23 mai, signée par pas moins de 109 anciens premiers ministres et chefs d’État.
C’est la première fois qu’autant de politiciens s’unissent pour appeler à une nouvelle approche, une approche radicalement nouvelle envers l’Iran. Et avec cette lettre que nous avons envoyée aux dirigeants mondiaux d’aujourd’hui, nous leur demandons, en fait, de changer de stratégie et de prendre des mesures décisives contre le régime de Téhéran.
La lettre est avant tout un engagement ou un engagement commun. Nous ne resterons pas silencieux tant que le régime des mollahs n’aura pas disparu dans ce monde. Et jusqu’à ce qu’il y ait des élections libres et démocratiques organisées en Iran. Car, soyons honnêtes, cela demande un changement de stratégie.
Jusqu’à présent, certes, en Occident, nous avons toujours pensé qu’il était important que la seule voie à suivre ne soit pas de claquer les portes, d’être prêt pour la diplomatie et de continuer à parler avec l’Iran. On pensait que ça apporterait le salut et que le régime était fait de méchants et de moins méchants, et qu’on obtiendrait des résultats en continuant à parler à ces soi-disant modérés du régime. Eh bien, nous devons dire aujourd’hui que cette stratégie, cette approche était mauvaise. En fait, il n’y a pas de modérés dans le régime iranien.
L’impunité continuera tant que les mollahs auront une forte emprise sur le pays. Regardons la vie quotidienne et la situation en Iran aujourd’hui. Rappelons-nous cela parce que c’est la raison pour laquelle nous sommes ici. Tout d’abord, 300 civils ont été exécutés depuis le début de cette année seulement. Rien qu’en mai, 142 innocents ont été exécutés en Iran. Cela fait quatre meurtres par jour.
.@guyverhofstadt
La meilleure façon de montrer tout notre soutien au peuple iranien est de préparer l'avenir après 40 ans de dévastation économique et de pauvreté croissante. Je pense que ce peuple mérite de vivre dans un pays libre.#FreeIran10PointPlan https://t.co/sVVMkUf7IB— CNRI-France (@CNRIFrance) 22 juin 2023
En 2022, près de 600 personnes ont été exécutées en Iran. Les mollahs ont le plus grand nombre d’exécutions au monde après la Chine. C’est la réalité d’aujourd’hui en Iran. Et en tête, des dizaines de milliers de morts dont le régime devrait être tenu responsable dans le passé. Depuis les années 80, sans oublier le génocide qui a eu lieu à l’été 1988, ne l’oublions pas, où 30 000 hommes et femmes innocents sont morts d’une mort atroce.
Je pense personnellement que les négociations sur le nucléaire sont assez inutiles car, encore une fois, le régime des mollahs ignore tout engagement. En fait, ils augmentent encore leurs stocks d’uranium enrichi tout en approfondissant leur alliance avec ces autres dictatures.
C’est ce qu’il faut saisir, et c’est certainement un moment qui doit être mis à profit par la communauté internationale, et surtout par l’Europe, pour changer de stratégie. Inverser l’approche actuelle vis-à-vis de l’Iran. Et je pense qu’une telle nouvelle stratégie, une telle nouvelle approche doit être fondée.
Je veux proposer quatre piliers d’actions. La première est que nous devons allonger considérablement la liste des individus du régime et des organisations en Iran qui font l’objet de sanctions. Aujourd’hui il faut savoir du côté européen, il n’y a que 216 individus et 36 organisations sous sanctions de l’Union européenne, 260. Il est temps d’élargir la liste à tous les artisans de la violence, avec leurs auteurs et avec leurs complices. Cela concerne donc des milliers de personnes, fonctionnaires, policiers, juges, gardiens de prison, etc. Il faut s’y attaquer si nous voulons changer quelque chose en Iran.
Cela signifie que les sanctions, telles que nous les connaissons, gèlent leurs avoirs et imposent une interdiction plus stricte de voyager pour entrer dans l’UE, s’attaquant également à leurs fonds et à leurs ressources économiques. C’est la première chose à faire. Ce qui se passe en Iran a un nom : Intimider les jeunes et les femmes et installer une peur permanente, c’est ce qu’on appelle la terreur.
Dans ce contexte, je pense qu’il est absolument nécessaire que les Gardiens de la révolution iraniens et leurs unités paramilitaires responsables de cette erreur devraient être mis sur liste noire de toute urgence par l’UE, mais aussi par l’ensemble des 27 États membres de l’UE, en tant qu’organisation terroriste.
Le troisième pilier d’une nouvelle approche de la part de la communauté internationale est qu’il n’y a plus besoin de preuves. Le peuple iranien et toutes les organisations démocratiques en Iran et en exil ont les connaissances, les compétences, le courage et la détermination nécessaires pour transformer leur pays en une démocratie moderne. Donc, toutes les initiatives telles que le plan en dix points de Mme Radjavi pour l’avenir de l’Iran, qui incluent des élections libres, la liberté d’expression, l’abolition de la peine de mort, la séparation de l’Église et de l’État et l’égalité des sexes, méritent un soutien total.
Le quatrième pilier doit être de préparer un plan de relance économique pour l’ère post-mollahs. Nous ne pouvons pas attendre. La meilleure façon de montrer tout son soutien au peuple iranien est de préparer l’avenir, après 40 ans de dévastation économique et de pauvreté croissante. Je pense que ces gens méritent de vivre dans un pays libre, mais aussi d’avoir la possibilité de faire de leur pays un pays prospère. Là encore, comme cela a toujours été le cas, j’espère sincèrement qu’aujourd’hui cette lettre ouverte du 23 mai qui a été adressée aux dirigeants mondiaux pourra être le début d’un changement fondamental dans la stratégie et l’approche de la communauté internationale et qu’elle pourra être la base d’une liberté retrouvée du peuple iranien. Merci beaucoup.
Matteo Renzi, Premier ministre italien de 2014 à 2016 :
On se souvient de ce qui s’est passé de septembre 2022 à aujourd’hui. Mais aussi dans la diplomatie européenne, l’attaque d’il y a deux jours en Albanie, la situation diplomatique qu’a expliqué M. Stevenson. Vous avez besoin du monde, mais aussi le monde a besoin de votre culture, de votre passion et de votre résistance car nous vivons une époque de changement radical.
.@matteorenzi
Pour vous, il ne s'agit pas simplement de solidarité envers un peuple qui se bat contre une terrible dictature, une terrible situation, c'est clair. Nous avons besoin d'un nouvel Iran dans un monde global.#FreeIran10PointPlan https://t.co/PjkKONbHYm— CNRI-France (@CNRIFrance) 22 juin 2023
Je suis d’accord. Je pense que vous devez continuer à vous battre tous pour vos valeurs et pour vos idéaux. Je pense que le mot a besoin de toi. Bien sûr, vous avez besoin de la solidarité du monde, mais le monde d’aujourd’hui a besoin de votre expérience. Pour vous ce n’est pas simplement la solidarité envers un peuple qui s’est battu contre une terrible dictature. Ce qui s’est passé ces neuf derniers mois dans votre pays est inacceptable, immoral. Des jeunes qui meurent simplement pour avoir protesté contre le régime est inacceptable, bien sûr, mais je pense que ce n’est que la première partie de notre réflexion. Nous avons besoin d’un nouvel Iran dans un monde global.
Ioulia Timochenko, Première ministre d’Ukraine (2005-2010) :
Je suis ici aujourd’hui alors que les missiles balistiques tombent en Ukraine chaque jour, et chaque jour nos enfants meurent à cause de ces missiles. Et chaque jour, mon peuple se bat. Avoir le soutien du monde entier et la question se pose : Comment pourrais-je quitter mon pays dans une situation aussi tragique et venir ici ? Pourquoi ai-je fait ça ? Eh bien, je l’ai fait parce que je sais fermement que la victoire du peuple iranien est aussi importante que la victoire du peuple ukrainien pour le monde. Aujourd’hui, comme les Ukrainiens, vous représentez le monde entier. Je suis venu ici à cause de ce que j’observe dans le monde, une nouvelle lignée internationale de dictateurs se forme.
Vous savez, la guerre en Ukraine a fait remonter à la surface toutes ces dictatures, et le régime iranien s’est tenu aux côtés des occupants sanginaires qui tuent mon peuple aujourd’hui. Et si nous n’allons pas unir notre front, si nous n’allons pas unir les forces du monde libre et le pouvoir de notre peuple, le peuple ukrainien, les Biélorusses, le peuple iranien, contre ce mal, alors le monde entier va en souffrir.
.@YuliaTymoshenko
Je sais que c'est difficile. Mais ne reculez pas. Nul ne vous aidera comme vous-même, c'est pourquoi vous devez vous unir. Vous avez tout le pouvoir entre vos mains. Et le plus important, c'est qu'il est possible de gagner#FreeIran2023https://t.co/qIkkIMmeQM— CNRI-France (@CNRIFrance) 22 juin 2023
Certains disent que la guerre en Ukraine est locale et c’est juste Poutine qui se bat. Non, c’est une erreur absolue. Il n’y a pas qu’un seul Poutine dans un tel monde. C’est une coalition cynique, brutale et violente du même genre. Des dictateurs terroristes, comme lui, et ce n’est pas contre l’Ukraine qu’ils se dressent, ils sont venus changer l’ordre mondial qui est basé sur la liberté, sur le droit, sur les règles internationaux. Ils sont venus changer cet ordre, avec le pouvoir des armes. Torturer leur peuple et changer les frontières à travers le monde.
Je sais à quel point c’est difficile pour vous, mais il ne faut pas reculer. Le monde est uni, c’est formidable que de nombreux dirigeants des pays soient avec vous. Mais je voudrais vous dire sans votre travail et votre combat, sans votre victoire dans votre grand pays, personne ne va vous aider comme vous pouvez vous aider vous-même, c’est pourquoi vous devez vous unir, c’est pourquoi vous devez gagner. Vous avez tout le pouvoir entre vos mains. Et la chose la plus importante c’est qu’il est possible de gagner.
Je voudrais également vous dire qu’il y a un mois, notre Parlement a adopté une résolution. Et a introduit les sanctions les plus sévères contre le régime iranien. Tout notre Parlement a voté unilatéralement, et maintenant je suis ici avec vous. Avec cette lettre que les dirigeants des autres pays ont signée et qui donne une nouvelle impulsion à tous les autres peuples. Il faut introduire les sanctions les plus dures contre le régime iranien.
De plus, lors de notre prochaine session parlementaire, nous allons examiner un autre document qui a été préparé par Gregory Namira, qui est assis ici dans cette salle aujourd’hui. C’est un document contre le Corps des gardiens de la révolution iranienne.
Je crois aussi qu’il y a quelque chose de très symbolique que le mouvement de résistance de votre peuple est dirigé par une femme merveilleuse, Mme Maryam Radjavi. Je venais de la rencontrer quand je suis venu ici pour la première fois. Mais j’ai observé son activité à distance. Et j’ai vu quel genre de confiance elles fait rayonner pour tout le monde. C’est une femme incroyablement forte. Je voudrais vous souhaiter, Mme Radjavi, non seulement une victoire, mais je veux que vous deveniez l’âme de votre peuple, afin qu’il vous suive. Et ainsi, avec votre leadership, ils montreraient au monde entier que le mal est faible. Oui. Je sais qu’il est important de combattre le régime et de gagner, mais le plus important est de montrer à votre peuple la voie de l’avenir. Un chemin lumineux, heureux et brillant. Et vous avez ça. Vous avez un plan pour l’avenir de l’Iran. Le plan en dix points, qui sont des points très forts qui vont fondamentalement changer l’Iran, et ce plan pour l’avenir de l’Iran en vaut la peine.
Comme les femmes iraniennes sont fortes. Je vois ici dans la salle beaucoup de femmes. Et je voudrais m’adresser directement à vous. Nous voyons votre combat héroïque. Nous savons qu’il vous est bien plus difficile qu’aux hommes de lutter, d’affirmer et de faire valoir vos droits.
Je crois que nous nous reverrons après la victoire de l’Ukraine, et cela arrivera, croyez-moi, et après la victoire de l’Iran, du peuple iranien. Parce que cela va arriver aussi, par tous les moyens, et nous nous embrasserons, et nous célébrerons la vôtre et notre victoire.
Andrej Kiska, Président de la Slovaquie (2014-2019)
Chers amis d’Iran. On se demande souvent s’il est bon de faire des compromis dans la vie. La vie n’est ni noire, ni blanche. Il est rempli de différentes nuances de gris. Il semble naturel que la bonne réponse soit oui. Nous devons faire des compromis, mais il y a un domaine où les compromis ne devraient pas exister. Où ils peuvent faire beaucoup de mal c’est en politique. Quand il s’agit d’accepter la dictature. Il y a un régime dictatorial en Iran, et tout comme avec Poutine, certains politiciens du monde démocratique croient encore que les compromis valent mieux que de prendre clairement position contre le régime et de le condamner. Cependant, une telle attitude des politiciens est égoïste et à courte vue et ne fait que renforcer le régime iranien.
.@Andrej_kiska
Certains dans le monde démocratique pensent que les compromis sont préférables à une position claire contre le régime iranien. Une telle attitude est à courte vue et cause d'énormes dégâts tout en renforçant les mollahs#FreeIran2023 https://t.co/d7v0xfe3IM— CNRI-France (@CNRIFrance) 22 juin 2023
Il est important que le régime iranien comprenne que le monde surveille de près ses actions et ne tolérera ni n’oubliera ses violations des droits de l’homme et l’oppression de son peuple. Un autre message important est ce que nous, en tant que leader du monde démocratique, devrions répéter à nos citoyens : qui soutient Poutine ? de quels pays s’agit-il ? Et l’un des pays dont les armes tuent des gens en Ukraine, y compris des femmes et des enfants, c’est le régime iranien.
Que pouvons-nous faire activement pour aider l’Iran à devenir ce que son peuple désire, ce que vous désirez ? Une République démocratique et laïque. J’ai passé presque la moitié de ma vie sous l’oppression d’un régime communiste. Ce n’est pas aussi brutal que nous avons pu le voir maintenant dans une courte vidéo. Ce qui nous a donné le plus d’espoir et d’énergie, c’est la solidarité. Solidarité à agir pour le changement, solidarité et soutien de tous les pays démocratiques et des peuples. La prise de conscience que nous ne sommes pas seuls dans ce combat, que des centaines de millions de personnes dans le monde pensent à nous. Cela nous a donné la force de continuer. C’est pourquoi c’est si important que tous les Iraniens d’esprit démocratique sachent que nous pensons à eux. Que nous ne sommes pas indifférents au sort de l’Iran et de son peuple. Et que nous sommes prêts à aider.
Permettez-moi donc d’exprimer ma solidarité la plus profonde avec le peuple iranien dans son désir de liberté, de démocratie et de respect des droits humains fondamentaux. Sur la base de mon expérience personnelle, je sais ce que signifient les mots démocratie et liberté, et à quel point ces valeurs sont importantes pour une vie heureuse et satisfaite, pour le développement et la prospérité de la société d’un pays.
Je suis profondément convaincu que la liberté peut fonctionner dans chaque société, quelle que soit son origine ethnique ou religieuse. De la liberté naît la démocratie. La capacité de décider librement qui représentera mes espoirs et mes rêves pour l’avenir. Enfin, et ce n’est pas le moins important, la démocratie offre la possibilité d’entreprendre une action politique et donne des moyens aux gens pour offrir leur cœur et leur esprit pour servir leur peuple. Permettez-moi donc d’applaudir et d’encourager tous les Iraniens épris de l’esprit démocratique.
Le peuple iranien mérite le droit de vivre dans un pays libre et démocratique. Là où le pouvoir est entre les mains de citoyens qui protègent leurs meilleurs intérêts sans aucune discrimination. Il est de notre responsabilité en tant que dirigeants démocratiques et citoyens, de soutenir vos efforts et de travailler ensemble pour atteindre cet objectif.
Jorge Fernando Quiroga Ramírez, Président de Bolivie (2001-2002)
« Mme Radjavi, je voulais d’abord vous dire pourquoi je suis ici, deuxièmement soulever la question de la coordination, et troisièmement parler des femmes. D’abord, pourquoi suis-je ici ? Martin Luther King avait raison, nous devrions le paraphraser : « l’injustice n’importe où est une menace pour la justice partout. » Vous pouvez adapter cela aux autocraties et aux démocraties. Partout, les autocrates sont une menace pour la démocratie. Les mollahs en Iran sont une menace pour la démocratie partout. Et c’est pourquoi nous devons coordonner et aider les personnes qui sont au milieu de cette lutte. Je connais cela dans ma région depuis longtemps, très longtemps. Nous avons une triade de tyrans dans ma partie du monde. Cuba, le Venezuela et le Nicaragua sont dirigés par des dictateurs.
.@tutoquiroga
Les mollahs en Iran sont une menace pour la démocratie partout dans le monde. C'est pourquoi nous devons nous coordonner et aider les personnes qui sont au cœur de cette lutte.#FreeIran10PointPlan #FreeIran2023https://t.co/PNDUc6l7Lq— CNRI-France (@CNRIFrance) 22 juin 2023
Je sais pertinemment que cela nécessite que l’Ukraine l’emporte dans sa guerre contre Poutine, et il faut un Iran libre. Parce que les autocrates s’entraident, nous devons nous entraider aussi dans nos objectifs communs.
Le deuxième point que je voulais souligner est la coordination. Autocrates et dictateurs se coordonnent. Ceux d’entre nous qui veulent la liberté et la démocratie ne le veulent pas. C’est le premier effort auquel je participe depuis l’Amérique latine. Il faut souhaiter la victoire de l’Ukraine contre Poutine et demander au CNRI de rester dans la lutte jusqu’à un Iran libre.
Je terminerai par l’importance des femmes. Tous les hommes ne sont pas des autocrates, mais presque tous les autocrates sont des hommes. Nous devons nous unir aux femmes qui se battent pour la liberté et la démocratie partout. Et si nous faisons cela, nous continuerons le bon travail. »
Juame Bartumeu Cassany Premier ministre d’Andorre (2009-2011) :
« Les exécutions se poursuivent en Iran, et de plus en plus de jeunes Iraniens qui veulent la justice et la liberté sont exécutés sans aucune justice. Il n’y a aucun respect pour les droits de l’homme. Je suis de la génération qui s’est battue contre la peine de mort. C’est aussi pour cela que j’ai signé la lettre ouverte et que j’ai accepté votre invitation à participer à cette réunion.
Je suis ici pour rendre hommage au courage des femmes iraniennes qui luttent pour la liberté. J’ai signé cette lettre parce qu’elle fait vraiment partie de ma conviction, et je voulais aussi apporter mon soutien, et celui d’Andorre, au peuple iranien dans son combat pour la démocratie. Je voulais également exprimer mon soutien au plan en dix points de la présidente du CNRI, Mme Radjavi.
Je suis ici aujourd’hui pour montrer mon soutien. Parce que la liberté d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation entre la religion et l’État et un Iran non nucléaire est un combat qui s’aligne sur les principes inscrits dans la constitution de mon pays. »
Alejo Vidal Quadras Ancien vice-président du Parlement européen
« Un monde avec un Iran démocratique et libre serait un monde différent, complètement différent et bien meilleur. Les gouvernements occidentaux sont aveugles et sourds aux preuves. Ce sont des lâches et ils ne défendent pas les véritables intérêts de leur peuple lorsqu’ils tolèrent les abus et les crimes du régime iranien », a déclaré Alejo Vida Quadras, ancien vice-président du Parlement européen à une réunion de la Résistance iraniennes à Auvers sur Oise. L’évènement, le 22 juin, réunissait plusieurs anciens chefs d’État et de gouvernement venus annoncer le soutien de 117 de leurs collègues au soulèvement du peuple iranien et à sa Résistance organisée.