CNRI – Le régime iranien cherche à interdire l’ancien festival du feu de la nation parce qu’il représente «un comportement culturel négatif» qui constitue une menace pour la dictature dirigeante.
La population utilise traditionnellement l’événement, le dernier mercredi de l’année iranienne qui se termine le 20 mars, pour exprimer ses griefs contre les dirigeants.
Mais les hauts dignitaires religieux craignent maintenant que les festivités dans tout le pays puissent dégénérer en manifestations anti-gouvernementales et en affiches de Khamenei brûlées avant l’élection présidentielle de juin.
Le gouverneur de la ville de Damavand, Saïd Afshar Naderi, a déclaré mardi : «Malgré les valeurs islamiques de notre pays, la cérémonie du festival du feu, le dernier mercredi de l’année, s’est transformé en un comportement culturel négatif. Le festival du feu n’a pas d’existence philosophique, de base scientifique ni d’explication logique ».
Ses commentaires arrivent après qu’un haut dignitaire religieux du régime, Mahdavi Kermani, imam provisoire du vendredi de Téhéran, ait appelé le Parlement en janvier à supprimer ces célébrations.
Kermani a dit aux députés que le maintien de la culture religieuse du pays était l’objectif principal, avant d’ajouter : « Le sujet du festival du feu et de ses conséquences négatives continuent d’exister dans le pays. Vous pouvez agir pour éradiquer ce problème ».
Pendant le festival – qui date du 7ème siècle – les Iraniens à la nuit tombée envahissent les rues avec force chants, cris de joies, chants traditionnels rythmés par des pétards et feux d’artifice. Ils allument alors des feux de joie et sautent par-dessus les flammes. En général, les photos des mollahs alimentent les brasiers et les cris de la foule vouent généreusement tout le régime au feu de l’enfer. Les accrochages avec les agents sont multiples et les arrestations aussi.