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Les sympathisants de l’OMPI en Suède font écho à l’appel à la justice pour le massacre de 1988 en Iran

Les partisans de l’OMPI manifestent à Stockholm, devant le Parlement – le 17 janvier 2021

Des membres de la communauté iranienne en Suède se sont rassemblés devant le parlement de ce pays pour demander justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran. Les sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) ont souligné que l’inaction de la communauté internationale encourage le régime à continuer ses atrocités.

La diaspora iranienne a également exhorté le gouvernement suédois à demander à Hamid Noury (alias Abbasi) de rendre compte pour son rôle dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Les autorités suédoises ont arrêté Abbasi l’année dernière lors de son séjour dans ce pays. Il devrait être jugé en mars.

Les manifestants ont souligné que demander des comptes à Noury créerait un précédent et pourrait aider le mouvement pour la recherche de la justice pour les victimes du massacre de 1988, une campagne initialement lancée en 2016.

تظاهرات یاران شورشگر، دادخواهی شهیدان قتل‌عام ۶۷ مقابل پارلمان سوئد در استکهلم

Le régime iranien a exécuté de manière extrajudiciaire plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des membres ou partisans de l’OMPI. Ce massacre a été perpétré sur la base d’une fatwa du guide suprême du régime, Rouhollah Khomeini.

Les «commissions de la mort» à Téhéran et dans d’autres villes ont décidé du sort de milliers de prisonniers et les ont envoyés à la potence. Les victimes ont été enterrées secrètement dans des fosses communes.

Le régime a toujours essayé de justifier ce massacre. Les auteurs de ce crime contre l’Humanité ont été promus à des échelons supérieurs, notamment l’actuel juge en chef Ebrahim Raisi et le ministre de la Justice Alireza Avaei.

Mostafa Pour-Mohammadi, ancien ministre de la Justice et ancien membre des commissions de la mort, dans une interview à l’agence de presse Tasnim, le 28 août 2016, a défendu le massacre de 1988.

«Dieu a ordonné: ‘Ne montrez aucune miséricorde aux non-croyants parce qu’ils ne vous montreront pas de miséricorde’, et il ne devrait y avoir aucune miséricorde envers l’OMPI parce que s’ils le pouvaient, ils répandraient votre sang (….). Nous sommes fiers d’avoir mis en œuvre le commandement de Dieu concernant l’OMPI et d’avoir combattu avec force les ennemis de Dieu et du peuple».

VIDEO: The untold story of the 1988 Massacre in Iran

VIDÉO: Le récit inédit du massacre de 1988 en Iran

Dans une lettre adressée à Téhéran en septembre, publiée en décembre 2020, sept experts des Nations Unies ont qualifié le massacre de 1988 de «crimes contre l’Humanité».

Les experts de l’ONU ont également souligné que si le régime refusait d’enquêter sur le massacre de 1988, ils appelleraient la communauté internationale à lancer sa propre enquête sur le massacre, «notamment par la mise en place d’une enquête internationale».

Les experts de l’ONU ont particulièrement souligné «l’impunité systématique dont jouissent ceux qui ont ordonné et procédé aux exécutions extrajudiciaires et aux disparitions forcées». Cette impunité est due à l’incapacité de la communauté internationale à agir et à tenir le régime responsable de ce crime contre l’Humanité.

Les experts de l’ONU ont souligné que l’inaction de la communauté internationale «avait un impact dévastateur sur les survivants et leurs familles ainsi que sur la situation générale des droits de l’Homme en Iran et a encouragé l’Iran à continuer de dissimuler le sort des victimes et à maintenir une stratégie de diversion et de déni qui continuent à ce jour».

Le meurtre de 1500 manifestants dans les rues lors du soulèvement de novembre 2019 et le nombre croissant d’exécutions en Iran sont en effet le résultat de «l’impact dévastateur» de l’inaction de la communauté mondiale face au massacre de 1988.

Désormais, les responsables de l’Union Européenne ont ce biais pour rétablir les faits et respecter leurs normes en matière de droits de l’Homme plutôt que de poursuivre des relations économiques mesquines avec Téhéran.