lundi, juin 23, 2025
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Un journal d’État affirme que Reza Pahlavi et les monarchistes ont bien servi le régime en Iran

Un journal d'État affirme que Reza Pahlavi et les monarchistes ont bien servi le régime en Iran
Le journal d’État Vatan-e Emrooz montrant Reza Pahlavi aux côtés de personnalités de la « Charte de solidarité » signée en 2022

Confronté à des crises sans précédent et à une stabilité fragilisée, le régime iranien recourt de plus en plus à des tactiques de propagande pour se donner une image de force. Selon un article du 5 avril du journal d’État Vatan-e Emrooz, le régime exploite le spectacle des luttes intestines entre divers groupes de la diaspora qu’il qualifie d’« opposition », notamment ceux associés au monarchisme, pour renforcer son propre discours sur la désunion et l’incompétence de ses adversaires.

Le rapport de Vatan-e Emrooz souligne l’échec présumé des efforts de Reza Pahlavi pour unifier les groupes qu’il prétend diriger grâce à la « Charte de solidarité » signée en 2022. L’article affirme que cette initiative n’était qu’une tentative superficielle pour obtenir des financements occidentaux en présentant une coalition de factions incompatibles. Comme l’indique le journal : « Aujourd’hui, bien après la fin de cette solidarité superficielle et la dispersion de ses membres, la confrontation entre les groupes d’opposition a atteint un point où ils publient ouvertement des documents les uns contre les autres et crient sans vergogne à leurs propres profits.»

Le journal souligne l’échec de Pahlavi et avance que « L’insistance de Pahlavi à revendiquer un rôle de leader n’a fait qu’aggraver les divisions idéologiques.» Il affirme que les groupes monarchistes, en particulier ceux alignés sur Reza Pahlavi, sont responsables de la fragmentation croissante de l’opposition. Vatan-e Emrooz souligne que les monarchistes « ont joué un rôle important dans l’exacerbation des conflits entre les groupes d’opposition. » De plus, le régime utilise délibérément le manque de légitimité de Reza Pahlavi comme un levier. La dictature cléricale reconnaît que la crédibilité de Pahlavi repose uniquement sur ses liens avec son père, Mohammad Reza Pahlavi, un dictateur renversé en 1979, et son grand-père, Reza Shah, installé puis destitué par les britanniques. Avec un héritage aussi terni, Reza Pahlavi n’a aucune véritable réputation en Iran. En le promouvant artificiellement, le régime cherche à créer l’illusion d’une communauté de partisans là où il n’en existe pas vraiment.

Cette tactique visant à exagérer la pertinence de Pahlavi sert à diviser pour mieux régner. Divisant les énergies de l’opposition entre des ambitions monarchistes futiles et des efforts de résistance plus crédibles.

Comme indiqué dans un ancien article de Vatan-e Emrooz du 1er février 2025, « Un mouvement faible et sans racines comme le monarchisme peut en réalité contribuer à la survie de la République islamique. C’est le service que la famille royale rend au peuple iranien. » Cet aveu du régime révèle sa stratégie délibérée consistant à promouvoir des figures creuses comme Reza Pahlavi afin de diluer toute opposition véritable.

En exploitant ces divisions, le régime clérical cherche à se présenter comme le seul pouvoir viable, tout en discréditant les factions de la diaspora qu’il qualifie d’« opposition », les qualifiant d’inorganisées et égoïstes. L’article de Vatan-e Emrooz conclut : « Ces luttes intestines ont rendu l’opposition totalement inefficace. Que ce soit intentionnel ou non, Pahlavi et les monarchistes n’ont servi que les intérêts de l’Iran et de la République islamique. En créant des divisions et en affaiblissant l’unité, ils ont ouvert la voie à l’échec du changement de régime et l’ont transformé en cirque.»

Pour le régime clérical, une opposition divisée et inefficace est plus qu’un simple accident : c’est une tactique soigneusement élaborée pour prolonger sa propre survie. Comme l’admet l’article du 1er février de Vatan-e Emrooz : « Un rival faible est toujours une bénédiction pour les gouvernements. »