mardi, avril 22, 2025
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Comment le dénigrement de la Résistance alimente la tyrannie

Comment le dénigrement de la Résistance alimente la tyrannie

Ah, Vichy ! Ce nom à lui seul évoque des pâtisseries délicates, des sources chaudes et, désormais, de luxueux fantasmes d’espionnage apparemment inspirés par une salle de rédaction Netflix surchauffée. Selon le dernier article du Canard Enchaîné, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, est coupable du crime politique le plus grave connu : diriger une Résistance indépendante… et, comme si cela n’était pas assez cruel… en exil.

Non content de la vérité, le Canard Enchaîné tisse un récit sans fondement à partir de rien, fabriquant des mensonges sans la moindre preuve crédible. L’objectif n’est pas de rapporter des faits, mais de salir des réputations au service de la propagande de Téhéran. Même les mensonges les plus absurdes sont présentés comme des indices inquiétants. Car dans ce jeu, la croyance n’est pas le but, mais semer le doute. Un instant d’hésitation, une graine de suspicion, cela suffit à faire des dégâts. C’est de la fiction déguisée en enquête, conçue non pas pour informer, mais pour semer la confusion. Et la confusion, aux mains des propagandistes, n’est qu’une autre forme de contrôle.

Au lieu de s’attaquer au véritable danger – le régime qui emprisonne les journalistes, pend les manifestants et finance le terrorisme –s’obséder sur des futilités, espérant que les insinuations remplaceront l’enquête. Ce faisant, les auteurs prêtent leur encre non pas à la vérité, mais à Téhéran.

Diplomatie des otages : la vraie monnaie d’échange

Mais voici le rebondissement : pendant que le Canard enchaîné cancane à propos du service en chambre, les vraies nouvelles filtrent discrètement entre les mailles du filet. En juin 2024, quelques jours seulement après que le journal le Monde par le récit d’une journaliste franco-iranienne controversé ait régurgité la propagande du régime iranien, la police française a contrôlé grand fracas un centre pacifique lié à la Résistance iranienne. Pourquoi ? Par coïncidence, un otage français venait d’être libéré par Téhéran.

Avançons jusqu’en 2025 : même acte, nouvelle scène. Le Canard enchaîné publie un article comportant une attaque dénigrante contre la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, les mollahs applaudissent depuis Téhéran et, comme par hasard, on apprend le lendemain qu’un autre otage français est libéré. Les Français appellent cela de la diplomatie, le régime clérical appelle cela du succès et le Canard enchaîné appelle cela du journalisme. Mais quiconque a la mémoire plus longue qu’une vidéo TikTok appelle cela ce que c’est : du marchandage déguisé en politique.

Dans les années 1980, le Hezbollah, soutenu par Téhéran, kidnappait des Occidentaux comme des cotillons. Ils ont obtenu de la France l’expulsion de la direction de l’OMPI en 1986. En juin 2003, plus de 160 résistants ont été arrêtés sur la base de fausses accusations de terrorisme – accusations qui ont été abandonnées par un non-lieu fracassant après 12 ans d’une longue enquête d’une saga judiciaire. En fin de compte, rien à reprocher à la Résistance iranienne. Mais bon, cela a permis aux mollahs de gagner du temps. Et des otages.

En 2025, le prix de la trahison semble s’être réduit à quelques gros titres. Le régime est si désespéré et tellement aux abois.

Satire française ou propagande persane ?

Soyons honnêtes. Le Canard Enchaîné était autrefois un journal satirique fier de ses qualités. Mais entre vrai journalisme et sténographie complaisante envers le régime, le Canard s’est retrouvé à se dandiner dans le vivier de propagande iranien. Ce qui contestait autrefois le pouvoir le blanchit désormais – au sens propre comme au sens figuré.

L’une des répliques les plus révélatrices de toute cette mascarade est l’accusation de « téléthon forcé ». Vraiment ? Un mouvement accusé depuis des décennies de bénéficier du soutien de gouvernements étrangers est aujourd’hui attaqué pour ne s’appuyer que sur le soutien de son propre peuple. Il s’agit d’un aveu accidentel selon lequel la Résistance iranienne est financée par ses membres et ses sympathisants, et non par un État.

Et en parlant de force, comment peut-on contraindre des gens à résister pendant 30, 40, voire 50 ans ? Par l’exil, l’emprisonnement, la torture et l’exécution ? les sympathisants de cette résistance, sont des volontaires qui ont résisté à deux dictatures brutales, et non des conscrits payés. Qualifier la loyauté des Iraniens envers ce mouvement d’un acte « forcée » est non seulement insultant, mais aussi historiquement et moralement répréhensible.

Tout cela, bien sûr, pour salir le seul mouvement que le régime craint plus que l’inflation : l’OMPI. Téhéran ne craint pas les B-52, il craint les téléthons. Car chaque don est un clou dans le cercueil du régime, chaque rassemblement un rappel que ses jours sont comptés, et chaque fausse accusation un nouvel aveu de faiblesse.

Au peuple iranien – des rues de Zahedan aux collines du Kurdistan, des ouvriers en grève d’Ahvaz aux étudiants qui risquent tout à Téhéran – sachez ceci : le régime est en train de craquer. Les fausses nouvelles ne font que s’amplifier à mesure que la vérité se rapproche.

Et ce jour proche, où le dernier mollah videra son compte en banque suisse et s’enfuira dans l’insignifiance, le peuple iranien regardera en arrière et verra qui l’a soutenu – et qui l’a trahi pour un coin-coin et une minute de silence d’un État terroriste.

La Résistance demeure. La vérité demeure. Et l’avenir appartient à ceux qui n’ont jamais cédé à la tyrannie.