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Vidéo – Les mollahs, craignant la poursuite de la grève des conducteurs de camions, les menacent d’exécution et arrêtent des dizaines de conducteurs

Les mollahs, craignant la poursuite de la grève des conducteurs de camions, les menacent d'exécution et arrêtent des dizaines de conducteurs

Soulèvement en Iran – No. 210
Maryam Radjavi félicite les grévistes et appelle à les soutenir

La grève nationale des conducteurs de camions, qui est entrée dans sa deuxième semaine, a intensifié la crise au sein du régime théocratique dont les dirigeants ont été atterrés par sa poursuite et sa propagation. A cet égard, Khamenei a envoyé le Procureur général en chef, Montazeri, sur les lieux pour menacer les grévistes d’exécution.

Montazeri a déclaré : « D’après les informations dont nous disposons, sur certains itinéraires, dans certaines villes, il y a des individus qui provoquent certains conducteurs de camions, ou qui parfois les bloquent et leur créent des problèmes. Ils sont soumis aux règles et règlementations du banditisme et les bandits sont sévèrement punis conformément à la loi, ce qui entraîne parfois la peine de mort. » (Informations de la chaîne de télévision d’information d’Etat Shabakeh Khabar – 29 septembre).

Dans le même temps, Ali al-Qasimehr, le juge en chef de la province de Fars, a accusé les grévistes de « corruption sur terre » et le général de brigade des pasdaran, Mohammad Sharafi, un des commandants des forces de sécurité de l’État, menace les manifestants de répressions sévères. (TV d’Etat – 29 septembre).

Cependant, deux jours plus tôt, le directeur général des transports de la province de Fars avait évoqué la grève des conducteurs de camions comme des rumeurs et avait déclaré : « Cela fait quelques jours que des rumeurs de grève des conducteurs de camions circulent sur les médias et dans le cyberespace. Cette mauvaise utilisation des besoins des conducteurs de camions par les opposants pour créer une crise dans le pays est évidente pour tous les Iraniens (FARS, agence de presse affiliée au Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran), 27 septembre).

Le colonel des pasdaran Mohammadi, un adjoint de la sécurité provinciale de Fars, a décrit les grévistes comme des « perturbateurs de l’ordre » et a déclaré : « Suite aux actes de trouble à l’ordre public de certains de ces individus sur les routes de Fars… Après la patrouille visible et discrète d’agents, 22 voyous et perturbateurs de l’ordre public sur les routes ont été arrêtés et, après avoir porté plainte, ils ont été transférés aux autorités judiciaires et, par leur intermédiaire, aux prisons. La police fera preuve de sensibilité et de vigilance face aux facteurs d’insécurité les plus infimes, en coordination avec le système judiciaire, et le processus de lutte contre les troubles à l’ordre et à la sécurité sur les axes routiers de la province de Fars se poursuivra au quotidien. La police surveille et contrôle toutes les routes de la province, visiblement et de façon secrète, et s’occupe résolument de tous les individus qui perturbent l’ordre et la sécurité dans ces zones » (Agence de presse IRNA – 26
septembre).

les camionneurs en grève défilent sur les routes de Machad, dans le nord-est de l'Iran

Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a félicité les grévistes dans tout l’Iran, décrivant les menaces vindicatives des mollahs contre les conducteurs et les travailleurs, comme le reflet de la crise croissante du régime théocratique, et a déclaré que les mollahs au pouvoir étaient les plus grands bandits de l’histoire de l’Iran et qu’ils ne veulent ni ne peuvent satisfaire les exigences légitimes des conducteurs en grève. Elle a appelé toutes les organisations de défense des droits de l’homme à prendre des mesures pour libérer les personnes arrêtées et a exhorté l’opinion publique en particulier les jeunes, à soutenir les grévistes. Elle a ajouté que la réalisation de ces exigences n’est possible qu’avec l’avènement de la démocratie et de la souveraineté du peuple. Un régime qui menace d’exécuter ses travailleurs en raison d’une grève doit être rejeté par la communauté internationale.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
29 septembre 2018