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Transfert d’agents de la Force Qods au camp Liberty sous couvert de familles de l’OMPI

CNRI – Le 14 avril 2015, des éléments du Comité gouvernemental chargé de la répression d’Achraf et de Liberty, dont le colonel Sadeq Mohammed Kadhim et le major Ahmed Khozeir, ont amené un groupe du ministère du Renseignement (Vevak) du régime iranien et de la Force terroriste Qods dans la base de la police chargée de protéger la population de Liberty et située dans le camp.

Amené sous couvert de parents de membres de l’OMPI vivant à Liberty, ce groupe s’est mis à effectuer une reconnaissance des alentours du camp. Quelques heures après, il repartait. Selon les informations reçues par la Résistance de l’intérieur de l’Iran, ces mercenaires devraient revenir à Liberty dans les jours à venir.

Pour s’approcher de Liberty, il faut passer par plusieurs points de contrôle, ce qui exige une aide des forces de sécurité irakiennes.

Le voyage en Irak et la présence de ces individus dans le camp ont été entièrement organisés par l’ambassade du régime iranien à Bagdad. Cela va sûrement mettre en danger la sécurité des membres de l’OMPI à Liberty et ouvrir la voie à de nouveaux massacres et bains de sang. Ces mesures violent clairement le protocole d’accord du 25 décembre 2011 signé par le gouvernement irakien et les Nations Unies et les engagements écrits et répétés des États-Unis et de l’ONU sur la sécurité et le bien-être des habitants de Liberty.

Le 27 novembre 2014, la Résistance iranienne avait averti dans un communiqué que le Vevak et la Force Qods envisageaient d’envoyer à nouveau des agents et des hommes de main payés sous le couvert de parents de l’OMPI et de visites familiales en Irak pour mettre en scène un campagne ignoble contre les membres de l’OMPI à Liberty.

Le 17 novembre 2014, l’ambassadeur des mollahs à Bagdad Hassan Danaïfar qui s’était rendu au camp d’Achraf, avait « exprimé l’espoir que, bientôt, les familles des membres de l’OMPI frappées par la douleur seront en mesure de rendre visite à leurs proches au camp Liberty pour mettre fin à leur séparation et leur souffrance. » Un mois auparavant, le 16 octobre, dans une réunion, un agent du Vevak, avait déclaré qu’il «continuerait ses efforts pour rendre à leurs familles les éléments enchaînés par la secte Radjavi et qu’il utiliserait tous les moyens de l’ambassade de la République islamique d’Iran en Irak à cette fin. » (Les sites du VEVAK).

De février 2010 à janvier 2012, le régime des mollahs a exercé de la torture blanche sur les habitants du camp d’Achraf jour et nuit au moyen de 320 haut-parleurs. Il avait en même temps envoyé un groupe de ses recrues sous couvert de parents des membres de l’OMPI qu’il avait installé juste à côté d’Achraf. Egalement, avant le massacre du 1er septembre 2013 à Achraf, le régime des mollahs avait déployé un groupe de ces mercenaires autour d’Achraf.

Ce transfert d’agents du Vevak intervient alors que cela fait désormais sept ans que des milliers parents des habitants de Liberty vivant en Europe et aux États-Unis ou ceux qui au bout de multiples difficultés parviennent dans ces pays, n’ont jamais été autorisés à se rendre en Irak pour y voir les leurs, malgré leurs nombreuses requêtes auprès des ambassades irakiennes. Durant cette même période, ni les avocats de l’OMPI, ni les parlementaires ni les militants des droits humains, voire même les parlementaires irakiens n’ont été autorisés à se rendre à Achraf ou Liberty.

Par le passé, suite à une lettre de protestation du représentant des habitants de Liberty au numéro 2 de la MANUI sur ce transfert d’agents, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en Irak avait écrit le 15 octobre 2014: «Elles [les autorités irakiennes] l’ont catégoriquement démenti (…) et ont déclaré avec force que même soulever une telle hypothèse constitue une insulte à leur souveraineté nationale. De plus, je peux vous assurer avec certitude que la MANUI ne transporte personne sous aucun couvert au camp Liberty. »

La Résistance iranienne met en garde et rappelle que l’envoi de mercenaires du régime des mollahs au camp Liberty est un prélude à un autre massacre. Soulignant que permettre l’ingérence du régime iranien dans le dossier des habitants du camp est un acte criminel, elle appelle le gouvernement des États-Unis et les Nations Unies qui se sont engagés à plusieurs reprises et par écrit à assurer le bien-être et la sécurité des habitants du camp Liberty à prendre des mesures urgentes pour empêcher tout mouvement du régime iranien et de ses éléments dans le voisinage du camp sous n’importe quel prétexte.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance d’Iran
Paris – Le 15 avril 2015