samedi, décembre 7, 2024
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L’ordre de Khamenei d’achever et d’accélérer la production de l’arme nucléaire pour assurer la survie du régime

Les dirigeants du régime préparent le terrain pour élever le « niveau de dissuasion » et « reconsidérer la doctrine nucléaire »

Alors que Massoud Pezeshkian prenait ses fonctions, Ali Khamenei a ordonné au Corps des gardiens de la révolution (CGRI) d’achever et d’accélérer le projet de construction de l’arme nucléaire. Les préparatifs au parlement, les prières du vendredi et les prises de position des experts et des responsables de la faction dominante du régime vont dans ce sens.

La raison principale est d’avoir un moyen stratégique pour sortir du bourbier de la guerre et assurer la survie du régime avec une bombe atomique, ce qui est l’objectif de la dictature religieuse dans son programme nucléaire clandestin depuis 1990, un an après la mort de Khomeiny.

Dans un rapport interne confidentiel du CGRI adressé aux responsables du projet nucléaire, la directive de Khamenei est justifiée comme suit : la capacité de missiles du régime est en effet un facteur important du « pouvoir de dissuasion de la République islamique », mais compte tenu de la « guerre en cours dans la région » et de la perspective de son expansion, le système a besoin d’un « niveau de dissuasion plus élevé », et l’équilibre actuel ne suffira pas pour les « prochaines étapes » de la guerre. Dans ces conditions, « la meilleure solution est de changer la doctrine nucléaire et de concevoir un nouveau modèle d’équilibre des forces« . En effet, dans une « bataille classique« , les capacités de l’ennemi, avec le soutien de l' »Arrogance« , causent des difficultés, et dans une « longue guerre conventionnelle », le système sera confronté à des « problèmes ». Par conséquent, le moment est venu de franchir « l’étape finale ».

Dans un autre rapport publié après la deuxième attaque aux missiles du régime, le 1er octobre, il est indiqué que dans l’opération « Vraie Promesse 2« , « des missiles balistiques Khorramshahr, Ghadr, Emad, Kheibar, Qiam, Shahab-3 et le missile hypersonique Fat’h-1 ont été utilisés« , mais que « la répétition d’attaques aux missiles similaires n’apportera pas de nouveaux résultats ». Par conséquent, la prochaine étape doit consister à établir un équilibre avec une « puissance destructrice massive » et un « niveau de dissuasion plus élevé ».

Voici quelques faits préparant le terrain dans les médias officiels :

1. Le 5 octobre, Hassan Khomeiny a déclaré clairement : « Notre dissuasion militaire doit s’élever à un niveau supérieur ; cette dissuasion est basée sur la puissance et non sur le sourire. Je soutiens toute négociation, mais des gants de velours doivent recouvrir des poings de fer ; si vos mains ne sont pas en fer, elles seront écrasées (…) Notre dissuasion militaire doit s’élever à un niveau supérieur. Le monde est arrivé à un point où nous devons renforcer notre dissuasion. »

2. Le 9 octobre, 39 députés du régime ont adressé une lettre au Conseil suprême de sécurité nationale appelant à un changement de la doctrine de défense en y ajoutant l’’arme nucléaire. Hassan Ali Akhlaqi Amiri, membre de la commission culturelle du parlement, faisant l’annonce de cette lettre, a évoqué la « fatwa » de Khamenei interdisant les armes nucléaires et a déclaré : « Dans la jurisprudence Imamiyah, le temps et le lieu affectent le changement des règles, et des règles secondaires peuvent remplacer les règles premières. »

3. Le 9 octobre, Mohammadreza Sabaghian, député du régime, a déclaré qu’ils demanderaient à Khamenei « s’il le juge approprié, de changer la stratégie et la fatwa concernant la construction d’armes nucléaires. Il nous sera facile de fabriquer une « arme nucléaire »(…) Dans la situation actuelle, la capacité de fabriquer des armes nucléaires est nécessaire pour créer une dissuasion et garantir la sécurité nationale (…) L’ennemi cherche à affaiblir les capacités de dissuasion et les forces de résistance de l’Iran par des négociations, des assassinats et des menaces militaires. Nous ne devons pas négliger le renforcement de notre dissuasion. »

4. Le 11 octobre, Kamal Kharrazi, chef du Conseil stratégique des relations extérieures, a déclaré dans une interview accordée à Al Jazeera : « Si le régime sioniste ose porter atteinte aux installations nucléaires iraniennes, notre niveau de dissuasion changera, et si l’existence de l’Iran est menacée, nous serons contraints de modifier notre doctrine nucléaire« .

5. Le 12 octobre, le général de brigade Haqtalab, chef de l’unité de protection et de sécurité des installations nucléaires du Corps des gardiens de la révolution, a déclaré : « La révision de la doctrine et des politiques nucléaires de la République islamique d’Iran et l’abandon des considérations déclarées par le passé sont plausibles et concevables. »

6. Le 12 octobre, le général de brigade Rassoul Sana’i-Rad, adjoint politique du bureau politico-idéologique du commandant en chef, a déclaré : « L’objectif de frapper les centres nucléaires aura sans aucun doute un impact sur les calculs pendant et après la guerre (…) Certains politiciens ont évoqué la possibilité de changements dans les politiques nucléaires stratégiques jusqu’à présent. »

7. Le 12 octobre, Ahmad Naderi, député du régime, a déclaré : « J’ai dit et écrit à plusieurs reprises que l’augmentation du niveau de dissuasion de la République islamique d’Iran impliquait une révision de la doctrine nucléaire (…) Cette révision est nécessaire dans l’environnement politique international chaotique et compte tenu des menaces significatives des concurrents et des ennemis. Seules les puissances nucléaires peuvent créer un rapport de forces. »

8. Le 12 octobre, Mohammad Manan Raïssi, un autre député, a déclaré : « La doctrine nucléaire de la République islamique doit changer. La décision religieuse de l’ayatollah Khamenei sur l’interdiction des armes nucléaires peut également changer dans les circonstances actuelles (…) Pour parvenir à une dissuasion maximale, il n’y a pas d’autre option que de changer la doctrine nucléaire du régime (…) Actuellement, nous ne sommes pas loin de cet objectif et, heureusement, au cours de l’année écoulée, nous avons fait des progrès significatifs dans le domaine nucléaire et, avec l’aide de Dieu, nous pouvons atteindre cette capacité dans moins de six mois (…) Dans ces conditions, nous ne devrions pas continuer à avancer à sens unique, c’est-à-dire qu’il ne faut pas nous engager uniquement dans des traités internationaux. »

La Résistance iranienne, qui depuis 33 ans (depuis juin 1991) a été la seule à tenir 120 conférences de presse et surtout à révéler les projets secrets d’enrichissement d’uranium du régime à Natanz et le projet d’eau lourde à Arak, a informé le peuple iranien d’un projet hostile aux intérêts de la nation et fait connaitre au monde une menace grave et sérieuse.

La Résistance iranienne insiste une fois de plus sur la nécessité d’activer le « mécanisme de snapback » de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU et de réactiver les résolutions suspendues sur les projets nucléaires du régime. Les retards et les hésitations donnent au fascisme religieux le temps et l’opportunité de réaliser ses sinistres projets. La solution définitive pour sauver l’Iran et la région de la menace nucléaire des mollahs est le renversement de ce régime par le peuple iranien et sa Résistance.

Commission de la Défense et des Recherches stratégiques du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 14 octobre 2024