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Le guide suprême des mollahs cherche à déraciner les derviches en Iran

 CNRI – Dans la matinée du 28 février 2009, un détenu disciple de la foi « Ahl-e-Haq » (une branche chi’ite adhérant à l'imam Ali, le premier imam chi’ite), nommé Mehdi Ghassem-Zadeh, a été pendu à la prison centrale d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l'Iran.

Il avait été arrêté et emprisonné en octobre 2004 avec trois autres derviches et soumis à la torture. Les trois autres prisonniers, Sahand Ali Mohammadi, Bakhch Ali Mohammadi, et Abdollah Ghassem-Zadeh, ont reçu des peines de treize ans de prison et sont toujours incarcérés.

Après avoir préparé le terrain pour la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a renforcé la répression et les mauvais traitements infligés aux soufis. Les agents de la faction affiliée à Khamenei au sein du ministère du Renseignement (le Vevak) poursuivent activement la répression des derviches dans le but de les déraciner du pays. Cette tendance remonte aux premières années de la révolution de 1979 en Iran.

Parmi les mesures inhumaines et anti-islamiques prises par les dirigeants criminels contre les adeptes de « Ahl-e-Haq » figurent :

1. Les démolitions répétées et l’incendie des séminaires, des mosquées et des salles de réunions des derviches à Kish, Qom, Boroujerd, Ispahan et d'autres villes ; l’arrestation de centaines de derviches et leur incarcération dans les terribles sections 209 et 242 de la prison d'Evine de Téhéran.

2. Les raids simultanée des agents du Vevak, des gardiens de la révolution (CGR), des Forces de sécurité de l'Etat (FSE) et d'autres organes du régime contre des salles de réunion appartenant aux derviches Gonabadi du quartier Takht-e-Foulad d’Ispahan,  la destruction de leurs locaux avec des bulldozers et l’arrestation des derviches présents sur les lieux (18 février 2009).

3. La charge brutale contre le rassemblement de protestation des derviches devant le Majlis (parlement) des mollahs et l’arrestation de 700 manifestants, y compris des personnes âgées et des femmes. Les détenus ont ensuite été transférés à la prison d'Evine, accusés d’ « incitation à la propagande contre le régime » et de «trouble à l'ordre public » (21 février 2009).

4. L’incarcération de 16 derviches à la prison centrale d'Ispahan pour les soumettre à la torture (22 février 2009).

5. L’interrogation de 100 derviches sur accusations de « troubles à la sécurité nationale» par un agent nommé Haddad, directeur adjoint de la sécurité du parquet de Téhéran (25 février 2009).

6. L’interdiction des rituels religieux des derviches.

7. L’attaque brutale et le passage à tabac de fidèles et leur arrestation au cours de rituels religieux, y compris en visant les prières de masse des derviches au site de la mosquée démolie de Takht-e Foulad d’Ispahan (26 février 2009).

8. Interdire aux cheikhs de rendre visite à d’autres derviches, convoquer et interroger des derviches Gonabadi, les maltraiter, leur imposer des pressions constantes et les exiler avec leurs proches.

La Résistance iranienne condamne les mesures de répression inhumaines et anti-islamiques contre les derviches et appelle tous les organismes internationaux des droits de l'homme à enquêter sur la détérioration de la situation des minorités religieuses en Iran. La Résistance iranienne appelle également le Secrétaire général des Nations Unies et le Haut Commissariat aux droits de l'homme à condamner ces mesures et à nommer un rapporteur spécial pour la liberté religieuse en Iran en vue de mettre fin à cette répression brutale et inhumaine.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 1er mars 2009