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Iran : redoutant les protestations, le régime enterre de nuit et en secret GholamReza Khosravi

CNRI – Dans la nuit du 1er juin, six agents du parquet et des services de renseignement ont enterré en secret le corps de Gholam-Reza Khosravi, prisonnier politique de l’Ompi exécuté le matin même, au cimetière Bagh-e-Rezvan d’Ispahan.

Dimanche matin, après l’exécution, les agents se sont abstenus non seulement de rendre le corps à la famille qui était restée devant la prison toute la nuit, mais en faisant preuve de cruauté et de tromperie, ils les ont aussi envoyés dans des endroits comme la prison d’Evine ou le parquet pour attiser leur peine et leur tourment. Or, par crainte de la colère et de la haine populaires et redoutant des protestations, les autorités ont transféré en secret le corps de Khosravi à Ispahan (440 km de Téhéran).

Les efforts de la famille pour récupérer le corps n’ont mené à rien. C’est en pleine nuit qu’il a été enterré en secret dans le cimetière Bagh-e-Rezvan de la ville d’Ispahan. Les services de renseignement à Téhéran et Ispahan ont averti que personne n’avait le droit d’organiser de cérémonie ni de publier un texte sur le lieu et la manière dont il a été inhumé.

Après un total de douze années de prison et de torture, Gholam-Reza Khosravi a été exécuté le 1er juin à la prison de Gohardacht, dans la ville de Karadj en banlieue de Téhéran.  Après sa nouvelle arrestation en 2008, il avait d’abord été condamné à 3 ans de réclusion. Mais comme il refusait de se soumettre aux pressions des services de renseignement pour une interview télévisée contre l’OMPI, il a été condamné à mort dans un simulacre de procès.

Lors du raid du 17 avril sur la section politique 350 de la prison d’Evine, Gholam-Reza Khosravi avait été la cible des coups les plus violents des gardiens. C’est le visage et la tête blessés et une oreille déchirée, qu’il avait été jeté au cachot. Il s’était aussitôt mis en grève de la faim avec ses codétenus pour être ramené dans leur section.

Le régime a fait figurer dans sa condamnation à mort les charges de « Moharebeh (guerre contre Dieu) par le biais d’efforts actifs pour faire avancer les objectifs de l’Ompi », la diffusion d’informations « via les médias affiliés à l’Ompi », « une aide financière », et la mise en contact « de personnes avec l’Ompi ».

Son exécution, qui selon Amnesty international viole « le droit international » et les propres lois du régime, le refus de restituer le corps à la famille et l’inhumation secrète, trahissent la peur croissante qu’inspirent à ce régime aux abois l’OMPI et la Résistance iranienne.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 juin 2014