Soulèvement en Iran – N°64
Mardi 18 octobre, au 33e jour du soulèvement, les manifestations étudiantes se sont poursuivies à Téhéran et en province. Les étudiants de l’Université d’Allameh ont empêché Ali Bahadari Jahromi, porte-parole du gouvernement de Raïssi, de prononcer son discours dans cet établissement en criant « ordure, ordure » . Ils ont scandé « on ne veut pas de chiendent, on ne veut pas de meurtrier pour invité », « canon, char et mitraille ne servent plus à rien, dites à ma mère qu’elle n’a plus de fille », et « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation ».
Les étudiants en génie électrique à l’Université Khajeh Nasir ont manifesté avec les slogans « ils ont tué et tiré, ils ont incendié Evine » et « quand nous avons parlé de vérité, nous avons entendu des coups de feu ». Les étudiants de l’Université des arts ont entonné le chant « ô Iran » en marquant le pas. Les étudiants de l’Université Melli ont exigé la libération des prisonniers politiques lors de leur sit-in. Les étudiants de la faculté de génie industriel de l’université de Téhéran ont protesté et se sont mis en grève.
October 18 – Tehran, #Iran
Students of Allameh Tabatab'i University chanting:
"Canons, tanks & guns are no longer effective!"
The government spokesman was visiting the campus today.#IranRevolution2022#مهسا_امینی #آزادی_آزادی_آزادی pic.twitter.com/3dZ62UchZG— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) October 18, 2022
Les étudiants des universités de Guilan, Golshahr de Karadj, Mazandaran et des arts de Tabriz se sont également mis en grève et ont manifesté. A Tabriz ils scandaient « de toute mon âme, de tout mon corps, mon pays, mon pays ». A Guilan ils ont scandé « ni Gaza ni le Liban, je sacrifie ma vie pour l’Iran » et à Mazandaran, ils ont scandé « pour chaque personne tuée, mille autres se lèveront ».
Des lycéens ont manifesté à Téhéran, Sanandaj, et ailleurs en scandant « à bas le dictateur». A Racht, des jeunes ont manifesté avec des slogans antigouvernementaux.
Le colonel des pasdarans Mohammad Reza Mozidi, directeur des affaires sociales de la police de la province de Yazd, a montré la peur du régime face au soulèvement et reconnu la répression des adolescents : « Certains jeunes et adolescents participent à ces mouvements » et « la police pour faire son devoir doit sévir contre eux pour établir la sécurité ». Il a ajouté que « tout automobiliste qui trouble l’ordre publique sera condamné à une amende de 315 000 tomans dans un premier temps, et son véhicule sera envoyé à la fourière si cela se répète ». (Site officiel Entekhab, 18 octobre).
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 octobre 2022