
Les 4 et 5 mai 2025, des pannes d’électricité répétées et imprévues ont déclenché des manifestations dans plusieurs villes, dont Téhéran, Pardis, Mehr-Chahr de Karadj, Chahr-e Rey, Baharestan, Soltanabad, Chahriar et Abadan. À Téhéran, au bazar du fer et à l’université Melli (université Beheshti), ainsi que dans la ville de Pardis, les gens sont descendus dans la rue en scandant « A bas Khamenei » et « A bas le dictateur ». Dans la cité universitaire des filles de l’université Melli, le soir du 4 mai, les étudiantes ont scandé : « les étudiantes préfèrent la mort à l’humiliation ». A Chahr-e Rey, Soltanabad, Chahriar et Ardakan, des commerçants et des habitants ont manifesté devant les bureaux de la compagnie d’électricité. A Chahr-e Rey et Ardakan, les manifestants ont bloqué les rues.
Le 6 mai 2025, Fatemeh Mohajerani, porte-parole de Massoud Pezeshkian, a admis l’incapacité du régime à résoudre la crise : « Nous regrettons profondément les coupures de courant (…) mais il faudra du temps pour résoudre ce problème ». La compagnie nationale de distribution d’électricité a appelé les Iraniens à « contrer les pannes en économisant au maximum l’énergie« . Qashqavi, un député du régime, a fait remarquer : « Certains quartiers de Téhéran sont épargnés par les coupures d’électricité, alors que les habitants d’autres villes sont écrasés par une chaleur insupportable et l’obscurité de l’injustice ».
Le 6 mai 2025, le journal gouvernemental Donya-e-Eqtessad a rapporté : « Les coupures de courant quotidiennes coûtent en moyenne 8 000 milliards de tomans à l’économie. Pour remédier à la pénurie d’électricité de 20 000 mégawatts, il faudrait investir 10 milliards de dollars. Un montant supplémentaire de 25 milliards de dollars est nécessaire pour réparer et étendre le réseau de distribution de l’électricité, qui s’est gravement détérioré. Selon les données disponibles, la crise de l’électricité s’aggrave. Il est choquant de constater que, dans de telles conditions, le septième plan de développement prévoit toujours une croissance annuelle de 8,5 % dans le secteur industriel. »
Samadi, le président de la commission de l’industrie de la chambre de commerce du régime, a déclaré : « Ces trois dernières années, les investissements dans la production, le transport et la distribution d’électricité ont été nuls. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a salué la mobilisation des habitants de Téhéran et d’autres villes, en déclarant : « Les coupures d’électricité répétées et inopinées ont paralysé la vie des gens. Avec des slogans comme « A bas Khamenei » et « A bas le dictateur », la population a identifié la cause profonde de toutes ses souffrances et de tous ses malheurs. Le seul moyen de se libérer de l’oppression et de l’injustice est le soulèvement et le renversement du régime clérical. »
Par ailleurs, le 6 mai 2025, les travailleurs de l’industrie pétrolière se sont rassemblés devant le gouvernorat de Gachsaran, exigeant des réponses à leurs revendications en matière d’économie et d’emploi. Dans la région de Lavan, les travailleurs de la Compagnie pétrolière iranienne offshore ont également protesté contre les politiques injustes et discriminatoires.
Aujourd’hui, des boulangers de Téhéran, Kermanchah, Ispahan et Ardakan sont descendus dans la rue pour protester. Sur leur banderole, on pouvait lire « Assez de promesses, nos tables sont vides ».
Entre les 4 et 6 mai 2025, les retraités des télécommunications ont organisé des manifestations à Téhéran et en province, notamment à Ilam, Ispahan, Hamedan, Racht, Tabriz, Zandjan, Bandar Abbas, Sanandaj, Shahr-e Kord, Ahwaz, Arak et Kermanchah. Leurs slogans étaient les suivants : « Retraités, élevez votre voix, criez pour vos droits », « Le siège du commandement de l’imam a pris le contrôle des télécommunications et nous a privés de nos droits » et « Tant qu’on n’aura pas obtenu nos droits, on sera là tous les lundis« .
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 6 mai 2025