vendredi, mars 29, 2024
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Iran – Les craintes de Khamenei face à l’indignation générale concernant les crimes du régime, notamment ceux des années 80

Iran - Les craintes de Khamenei face à l’indignation générale concernant les crimes du régime, notamment ceux des années 80, et les signes de sympathies de la population pour la Résistance

Khamenei a félicité le réalisateur d’un film produit par  les pasdaran pour blanchir les atrocités du régime et a commandé une nouveau film pour blanchi Lajevardi, le boucher de Téhéran

Alors que l’indignation générale au sujet du massacre des prisonniers politiques dans les années 1980 s’accroit en Iran et que la campagne du « Mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 » prend de l’ampleur, ainsi que les signes de sympathies en faveur de l’OMPI et la Résistance iranienne, Khamenei, le Guide suprême des mollahs, a honteusement salué un film intitulé « Majera-ye Nimrouz », produit sur ses ordres par les bandes fascisantes des pasdaran pour justifier les massacres des années 80.

Les médias du régime ont rapporté le 15 juillet que le film avait été présenté à Khamenei qui a salué ses producteurs et acteurs : « C’était un très bon film. Toutes les composantes de ce film étaient parfaites, ce film a été réalisé avec brio. Les acteurs et le scénario sont excellents. Ce film est très bien fait. »

Avant sa sortie, des individus affiliés au régime avaient avoué que ce long métrage était une déformation de faits historiques, durant une période où le régime « exécutait les membres de l’OMPI sans pitié ».

La rencontre de Khamenei avec les producteurs et réalisateurs du film, qui a eu lieu, selon les médias, en mars dernier, a donc été rendue publique avec plusieurs mois de retard. Elle intervient à un moment où Khamenei et son régime ont essuyé un coup dure de la part des Iraniens et de la Résistance, en échouant à faire élire Ebrahim Raïssi (le favori du Guide suprême et l’un des membres du « comité de la mort ») durant la Présidentielle de mai dernier.

Quinze jours après sa défaite, le 4 juin, Khamenei a mis en garde contre le fait de « changer la place du martyr avec celui du bourreau » des années 80. (voulant dire que les exécuteurs étaient les véritables victimes !)

Khamenei a également demandé qu’on produise un film sur Assadollah Lajevardi, surnommé le boucher de Téhéran par la population, un Eichmann iranien : « Faisons quelque chose pour M. Lajevardi. C’est une des personnes qui mérite que l’on fasse quelque chose pour lui. » Lajevardi, procureur de Téhéran et directeur de la prison d’Evine à l’époque, est l’un des personnages les plus détesté par les Iraniens pour son rôle dans l’exécution de dizaines de milliers de prisonniers politiques et la pratique barbare de tortures dans les prisons, notamment à l’égard les femmes. De nombreuses femmes enceintes, de jeunes filles et des mères de famille ont été exécutées par ce sanguinaire. Le nombre de prisonniers exécutés en 1981 et 1982 atteignait parfois les 400 personnes par jour.

Azghandi, une figure de la faction de Khamenei, a mis en évidence la crainte des mollahs au sujet de l’étendue du « mouvement pour la justice » pour les victimes des tueries du régime: « Ils ont commencé à remettre en cause Khomeiny avec les slogans de 1980 et ils ont commencé à le juger. » Sur la première chaine du régime, le 14 juillet 2017, il s’est attaqué à la faction rivale pour avoir reconnu ces crimes : «Ces individus ont été eux-mêmes des responsables de la sécurité du pays pendant 30 ans. Aucun ordre de sécurité n’a été donné sans leur signature. La moitié des autorités ont travaillé avec le ministère des Renseignements. Les membres du gouvernement ont un antécédent de collaboration avec le ministère des Renseignements… Ces actes sont des actes de destruction de l’Imam (Khomeiny) ; ils ne mentionnent pas son nom de façon explicite, mais ils visent l’Imam… ».

Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne
Le 17 juillet 2017