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Iran : Le chef des forces de sécurité reconnait 500 arrestations

27 décembre 2009 TéhéranLa Résistance iranienne met en garde contre l’exécution des manifestants arrêtés le jour de l’Achoura

CNRI – Les dirigeants du régime des mollahs paniqués par le soulèvement courageux de la population et de la jeunesse combattive en Iran pour la journée de l’Achoura, annoncent l’un après l’autre un renforcement de la répression pour exacerber le climat de terreur.

Le 30 décembre, le chef des forces de sécurité de l’Etat, le général Ahmadi Moghadam, a lancé un avertissement : « Le temps de la tolérance est révolu et nous allons étouffer la sédition dans l’œuf. Tous ceux qui participent dans ces manifestations seront traités avec rigueur par la police. Le système judiciaire se montrera également plus sévère. » (Agence officielle Fars, affiliée au corps des pasdaran, 30 décembre).

Faisant l’impasse sur les vastes arrestations effectuées par les agents des services de renseignement, les pasdarans, les miliciens, les agents en civil et d’autres agents du régime, il a admis que 500 manifestants avaient été interpellés

Tout en reconnaissant que le chef des forces de sécurité du secteur du Grand Téhéran, Rajabzadeh, et 120 de ses hommes avaient été blessés, et que des véhicules et des motos avaient été incendiés dans des accrochages le jour de l’Achoura, il a affirmé que ceux qui participeront à des rassemblements seront considérés comme « Mohareb », ou « en guerre contre Dieu ». « Ceux qui veulent renverser le régime, a-t-il dit, a montré que leur problème n’est pas la critique de la politique passée [du régime] mais qu’ils visent le renversement ».

Pour couvrir le crime horrible de deux jeunes manifestants écrasés par les forces de sécurité, il a n’a pas hésité à dire que « le jour de l’Achoura, les fauteurs de troubles ont utilisé un véhicule volé et ont écrasé deux personnes. Nos efforts se poursuivent pour trouver des individus qui avaient pour but de porter un coup à la révolution. » Le général Radan, n°2 des fores de sécurité de l’Etat, de son côté avait démenti ce crime en prétendant que les deux manifestants ont été tués dans un accident. Ces mensonges éhontés interviennent alors que des vidéos dénoncent largement ce crime sur internet.

La Résistance iranienne met en garde contre l’exécution des manifestants sous prétexte de « guerre contre Dieu ». Elle appelle les organisations internationales, en particulier le Haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU et les rapporteurs spéciaux sur les arrestations arbitraires, la torture et les exécutions à prendre des mesures rapides et contraignantes pour faire libérer au plus vite les manifestants emprisonnés et empêcher leur exécution.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 30 décembre 2009