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Iran : La Résistance appelle à l’arrestation du ministre iranien de l’Intérieur en Grèce

pour le massacre de 30.000 prisonniers politiques

ImageCNRI, 16 décembre – La Résistance iranienne appelle le gouvernement et la justice de Grèce à arrêter Mostafa Pour-Mohammadi, le ministre iranien de l’Intérieur, qui est un des responsables clés du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988. Pour-Mohammadi se trouve actuellement à Athènes pour assister à une conférence sur l’immigration illégale et le trafic humain.

Pour-Mohammadi, un mollah, a été vice-ministre des renseignements dès sa création en 1984 et a représenté ce ministère dans le “comité de la mort” formé de trois hommes en 1988 qui avait pour tâche d’exécuter la fatwa de Khomeiny de massacrer les Moudjahidine et les autres opposants politiques cette année-là.

L’ayatollah Montazeri, qui était à l’époque le dauphin de Khomeiny, lui avait écrit le 31 juillet 1988 que “l’exécution de plusieurs milliers de prisonniers politique en quelques jours n’aura pas de répercussions positives et ne sera pas sans erreur.” Khomeiny  avait souligné dans sa fatwa qu’en prononçant les condamnations à mort des prisonniers, “l’opinion de la majorité du trio constitué d’un juge religieux, d’un procureur de la révolution et du représentant du ministère des renseignements doit être respectée.” Montazeri a écrit aux membres du “comité de la mort”, y compris Pour-Mohammadi qui était le représentant du ministère des renseignement à la prison d’Evine le 15 août 1988, que “de tels massacres sans jugement, particulièrement quand les victimes sont des prisonniers et des personnes en captivité, finiront en leur faveur à long terme. Le monde nous condamnera.” Dans une autre lettre à Khomeiny le 2 août de la même année, Montazeri a protesté contre le fait que “c’est le responsable des renseignements qui possède le contrôle absolu  et les autres sont sous son influence.” Par conséquent la responsabilité totale du mollah criminel Pour-Mohammadi dans le meurtre de milliers de prisonniers politiques qui purgeaient leurs peines ne fait aucun doute. 

Pour-Mohammadi a été en fonction de vice-ministre des renseignements sous le mandat d’Ali Fallahiyan et de Qorban-Ali Dorri Nadjafabadi. Il fait partie des principaux responsables des “meurtres en série” des années 1990, dans lesquels de nombreux dissidents, écrivains et intellectuels ont été enlevés puis violemment assassinés. Après les assassinats ignobles de Dariuch et Parvaneh Forouhar en automne 1998, les assassins ont appelé Pour-Mohammadi en tant que commandant de ces crimes choquants pour l’informer de leur "succès." Après le scandale, il a été nommé au bureau spécial des renseignements et de la sécurité du guide suprême.

Des milliers de réfugiés iraniens en Europe et aux Etats-Unis, ou leurs familles, ont été victimes des  crimes de Pour-Mohammadi et sont prêts à témoigner contre lui. Ce bourreau est responsable de crimes contre l’humanité. 

La Grèce, en tant que membre de l’Union européenne, est face à un devoir historique aujourd’hui. Pour-Mohammadi doit être arrêté pour torture, génocide et meurtre d’opposants et doit être traduit en justice devant un tribunal international. La Résistance iranienne appelle le Secrétaire général des Nations Unies, le Conseil de Sécurité, le commissaire européen pour la Liberté, la Sécurité et la Justice et les autres défenseurs des droits de l’homme à apporter leur aide pour faire comparaître l’assassin  Pour-Mohammadi en justice.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 16 décembre 2005
cc: 

Le Président, le Premier Ministre, le ministre des Affaires étrangères, le procureur général de Grèce
Tony Blair, Premier ministre britannique, président de l’Union européenne
Jose Manuel Barroso, Président de la commission européenne
Franco Frattini, Commissaire européen pour la Liberté, la Sécurité et la Justice
Javier Solana, Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune