CNRI – La découverte des corps de trois jeunes femmes à Téhéran porte à six le nombre de femmes assassinées dans la capitale la semaine dernière, selon les medias officiels. Les victimes non identifiées, âgées entre 20 et 30 ans, ont été violemment assassinées et leurs corps abandonnés en lisière de banlieue de Téhéran.
Mme Sarvnaz Chitsaz, présidente de la commission des femmes du CNRI, a déclaré que « la montée alarmante de crimes aussi horribles à Téhéran et dans dautres villes dIran est avant tout le résultat des mesures misogynes du régime des mollahs, qui ont préparé le terrain à des meurtres en série de femmes et de jeunes filles. Les assassins pensent quils peuvent agir en toute impunité. »
Durant les meurtres en série de la ville de Kerman (dans le centre de lIran), dans lesquels des voyous du Hezbollah affilié au régime, avaient sauvagement assassiné cinq jeunes homes et femmes, la Cour suprême des mollahs avait acquitté les meurtriers sur la base que les accusés étaient des individus pieux et quils nont pas estimé à tort que les victimes devaient être tuées.
Selon le code des châtiments islamique, si la cour établit que le meurtre dune personne entre dans le cadre du talion ou est basé sur la conviction que les victimes méritent de mourir, lassassin ne peut être puni et ne devra pas payer de Diyeh, ou prix du sang. Si le tribunal détermine que les victimes nauraient pas dû être tuées, le meurtre sera considéré comme une erreur et un homicide et lassassin devra seulement verser le prix du sang.
Après les meurtres en série à Machad (dans le nord-est de lIran) en 2001 où 13 femmes ont été tuées, le meurtrier avait affirmé quil avait été guidé par la religion pour purifier la société. Le porte-parole de la justice a également annoncé la semaine dernière quun « mandat nest pas nécessaire pour lutter contre les mal-voilées ».
Soulignant que la répression et la discrimination contre les femmes constituent la base de lidéologie, de la loi et de laction du régime médiéval des mollahs, Mme Chitsaz a déclaré : Alors que les tueurs en série de femmes et dadolescents sont acquittés, plusieurs femmes attendent leur exécutions pour sêtre défendues contre leur violeurs. Mme Chitsaz a condamné ces crimes inhumains contre les femmes et a appelé lensemble des défenseurs et des organisations de défense des droits humains à condamner ces atrocités.
Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 21 avril 2006