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Iran : Plus de 72.700 décès dus au coronavirus dans 346 villes

  • Rohani : 25 millions de personnes ont été infectées et 35 millions le seront, le nombre d’hospitalisations à l’avenir sera deux fois plus élevé qu’auparavant.
  • Alors que Rohani attribue à la population la responsabilité de la nouvelle vague de coronavirus, des responsables de son ministère de la Santé, Jahanpour et Mohraz, mettent en cause le retour à la normale et la levée des restrictions.
  • À Nichapour, le nombre de personnes infectées, hospitalisées et décédées a fortement augmenté.
  • 15 à 20 % des Kermanis sont infectés par le coronavirus, et toute la province est dans le rouge. Cependant, le centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) à Téhéran refuse d’imposer des restrictions.

À Yazd, le nombre de malades du coronavirus a triplé, et à Qom, tous les hôpitaux sont pleins et bientôt la province sera à nouveau dans le rouge.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 18 juillet que le nombre de décès dus au coronavirus dans 346 villes d’Iran avait dépassé les 72.700. Le nombre de morts dans les provinces de Khouzistan est de 5435, de Khorassan-Razavi 5405, de Mazandaran 3185, de Lorestan 2775, d’Alborz 2315, de Sistan-Baloutchistan 2260, de Hamedan 1920, de Kermanchah 1845, de Fars 1772, de Kerman 1010, de Khorassan du Nord 920, de Yazd 855 et de Khorasan du Sud 242.

Aujourd’hui, Hassan Rohani a admis : « Jusqu’à présent, 25 millions d’Iraniens ont été infectés par le coronavirus, et nous devons nous attendre à ce que 30 à 35 millions de personnes soient infectées par ce virus (…) Le nombre d’hospitalisations à l’avenir sera deux fois plus élevé que celui des 150 derniers jours. » Il a de nouveau blâmé sans vergogne la population : « La deuxième vague de l’épidémie est due au fait que nos cérémonies de mariage suivent leur propre forme et durée dans le temps. C’est la même chose dans les cérémonies de deuil et dans les fêtes. Les vacances d’été suivent un rituel particulier. Et nos relations sociales sont particulières, et cette maladie n’a pas fait l’objet d’une attention suffisante (…) La deuxième vague est due au fait que les gens n’ont plus peur (du virus) et qu’ils reprennent une vie normale et n’abandonnent pas les traditions qu’ils devraient abandonner. »

Or, Kianoush Jahanpour, le directeur des relations publiques du ministère de la Santé, a déclaré aujourd’hui à Iran Online : « Avec la réouverture des magasins et des entreprises, il fallait s’attendre à une augmentation du nombre de morts. A l’époque, le ministère de la Santé a averti à plusieurs reprises que la situation n’était pas du tout normale. Nous avons annoncé qu’il n’y avait pas de lieu sûr ni de zone exempte de virus dans le pays. »

Vatan-e Emrouz a cité aujourd’hui Minou Mohraz, membre du CNLC, en écrivant : « Le nombre de cas positifs à Téhéran a augmenté de façon spectaculaire. La deuxième vague est beaucoup plus dangereuse et plus meurtrière que les mois précédents (…) Mohraz a déclaré que les patients gravement malades atteints de coronavirus dans les hôpitaux meurent très rapidement », ajoutant que « Téhéran et les hôpitaux de la ville sont maintenant remplis de patients dans un état grave (…) après la réouverture et l’élimination des restrictions, la propagation de cette maladie s’est étendue dans le pays ».

Dans la province de Khorassan-Razavi, le gouverneur de Nichapour a déclaré : « Le nombre de patients, d’hospitalisations et de décès dus au coronavirus a fortement augmenté par rapport à il y a quelques jours, et la situation est devenue plus inquiétante. Une sirène rouge a été déclenchée dans cette ville. » Le directeur de faculté des sciences médicales de Nichapour a déclaré : « Le processus d’hospitalisation de la mi-février à juillet de cette année est défavorable et notre situation aujourd’hui est pire que celle de février dernier », a rapporté l’ISNA hier.

De son côté, le président de la faculté des sciences médicales de Mazandaran a déclaré à Iran Online le 18 juillet : « Le nombre de patients admis dans les différentes villes de la province continue d’augmenter et avec cette tendance, il se peut qu’il n’y ait pas de lit vide pour recevoir les malades dans les jours à venir ». Le vice-gouverneur de Mazandaran à déclaré au site Javan aujourd’hui : « Si l’épidémie de coronavirus continue comme cela, il faudra créer un hôpital de campagne dans la province (…) Il y a 600 lits d’hôpital à Amol, et actuellement 400 personnes sont hospitalisées, et cette ville est dans une situation dangereuse. »

Le vice-président de la faculté des sciences médicales de Kerman a déclaré hier à l’ISNA : « Entre 15% et 20 % des Kermanais ont contracté le coronavirus. Le nombre de personnes hospitalisées et décédées est en hausse, et maintenant presque toute la province est dans le rouge (…) Nous ne pouvons pas imposer beaucoup de restrictions parce que le CNLC à Téhéran nous a lié les mains. »

Dans la province de Yazd, le vice-président de la faculté des sciences médicales de Sadoughi a annoncé que le nombre de cas positifs avait plus que triplé ces 40 derniers jours, en déclarant à l’agence Isna le 17 juillet : « Il y a 40 jours, le nombre de patients hospitalisés avait atteint 70 et aujourd’hui, ce vendredi, il a atteint 235. »

À Qom, le président de la faculté des sciences médicales de Qom a été cité par le site Shahrvand le 18 juillet : « Tous les hôpitaux de la province seront à nouveau impliqués, et le gouverneur prévoit que la province sera dans le rouge d’ici la fin de la semaine prochaine (…) Le pic de la maladie a recommencé en juillet. Le nombre d’hospitalisations dans un hôpital comme Kamkar, où il y avait 70 à 80 patients, a soudainement atteint 165. »

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 juillet 2020