vendredi, mars 29, 2024
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Iran: Les noms des 25 prisonniers politiques sunnites exécutés en masse

Iran: Les noms des 25 prisonniers politiques sunnites exécutés en masse

Le nombre de prisonniers politiques sunnites qui ont été pendus mardi 2 août dans la prison de Gohardacht sur ordre du Guide suprême, Ali Khamenei, atteint 25 personnes.

Il s’agit de Shahram Ahmadi, 29 ans ; deux frères : Kaveh et Arash Sharifi, 32 et 26 ans; trois frères : Mohammad Yavar, Mokhtar et Bahman Rahimi, 31, 33 et 38 ans; Kaveh Veyssi, 32 ans ; Behrouz Shahnazari, 31 ans; Taleb Maleki, 31 ans; Ahmad Nassiri, 35 ans; Shahou Ebrahimi, 31 ans; Pourya Mohammadi, Aalem Barmashti, Varya Ghaderifard, Keivan Momenifard, Idris Nemati, Farzad Honarjoo, Mohammad Gharibi, Keivan Karimi, Amjad Salehi, Omid Payvand, Ali Mojahedi (Ali eraghi), Hekmat Sharifi (Hekmat Eraghi), Omar Abdollahi (Hamzeh Eraghi) et Omid Mahmoudi.

Le régime iranien exécute 25 prisonniers politiques sunnites kurdes en banlieue de Téhéran

Le régime des mollahs a tenté d’empêcher la diffusion de détails sur les exécutions de ces prisonniers qui avaient été accusés de «Moharebeh (guerre contre Dieu) et de propagande contre le régime ». Les lignes téléphoniques de la prison de Gohardacht ont été interrompues. Les déplacements et les communications des prisonniers même les visites à la clinique ou les promenades ont été annulés.

Mohammad Jafari Montazeri, le procureur général du régime, a accusé ces prisonniers d’«atteinte à la sécurité ». Le procureur du Kurdistan les a accusés de l’ »assassinat de Mohammad Sheikholeslam, membre de l’Assemblée des Experts du Kurdistan », tandis que le régime des mollahs avait déjà exécuté six autres prisonniers en mars 2015 pour la même charge.

La plupart des victimes avaient été arrêtés entre 2009 et 2011, avaient subi la torture entre 18 à 31 mois dans des cachots du VEVAK (Ministère des renseignements) à la ville de Sanandaj (chef-lieu du Kurdistan iranien), et ont été privés de leurs droits les plus élémentaires tels que l’accès à un avocat, aux traitements médicaux, à des visites de famille. Ils avaient protesté à plusieurs reprises contre ces conditions insupportables.

Kaveh Sharifi a souffert de diverses maladies dues à 27 mois de torture et de vie en cachot. Il a eu une crise cardiaque, le 31 juillet à minuit, et a été hospitalisé en dehors de la prison. Les geôliers l’ont ramené de l’hôpital et l’ont pendu quelques heures plus tard. Son frère, Arash Sharifi, souffrait de diverses maladies dues à la torture. La vision de son œil gauche avait complètement disparu en raison des privations de tout traitement et son œil droit avait une vision affaiblie.

Shahram Ahmadi est parmi les prisonniers sunnites exécutés.

Shahram Ahmadi a été torturé pendant 33 mois à l’isolement et attrapé certaines maladies telles que la perte de l’audition et de l’infection du rein. Il a écrit le 5 juillet 2016 à Ahmad Shaheed (Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran) : «Je souhaite être traité comme un être humain, comme un accusé, dans un tribunal équitable, voire mon avocat, qu’il lise mon dossier, que mon bourreau ne soit pas à côté du juge (au moment de mon procès), que le juge ne soit pas en colère et ne dise pas : « quittez ce pays des chiites ou mourrez », que le procès dure plus que 5 minutes et que je sois autorisé à parler « . Le jeune frère de Shahram, Bahram Ahmadi, qui avait moins de 18 ans au moment de son arrestation, a été exécuté avec cinq autres prisonniers politiques sunnites en janvier 2012.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a qualifié de crime effroyable contre l’humanité, ces exécutions en masse de prisonniers sunnites, effectuée à la date anniversaire du massacre dans les prisons en 1988. Elle a estimé qu’il s’agit d’une vaine tentative du régime d’empêcher l’explosion de la colère générale. Elle a appelé à la solidarité avec les familles des victimes et a appelé le Conseil des droits de l’homme et le Conseil de sécurité des Nations unies à constituer un tribunal international pour poursuivre les dirigeants du fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 4 août 2016