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Iran: Les décès dus aux coronavirus dans 309 villes dépassent les 38.300

Le chef de l’organisation des aliments et des médicaments confirme la certitude d’une deuxième et troisième vague de coronavirus à l’automne, exprimant de graves préoccupations
« Il ne fait aucun doute que cela se produira en octobre, novembre, décembre. »

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 2 mai 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus dans 309 villes d’Iran a dépassé les 38.300. Le nombre de victimes dans les provinces d’Ispahan est de 2450, de Mazandaran 2430, de Khouzistan 1840, d’Alborz 1390, d’Azerbaïdjan de l’ouest 1190, de Lorestan 890, de Fars 985 et d’Hormozgan 145.

Dans la province d’Alborz, le nombre de malades et de victimes du coronavirus a augmenté, et les hôpitaux Khomeiny, Persepolis, Bahonar et de la sécurité sociale de Karadj sont remplis.

Hier, Alireza Razm-Hosseini, le gouverneur de la province de Khorassan-Razavi, a déclaré à l’agence ISNA que la province était « dans le rouge (…) Nous allons probablement voir une augmentation du nombre de cas positifs dans les prochains jours ».

ISNA a également cité Ali Ehsanpour, le porte-parole de la faculté des sciences médicales de Jondishapour au Khouzistan, affirmant que « compte tenu de l’explosion prévisible de la maladie dans les prochains jours (…) Des restrictions plus strictes et plus sérieuses seront probablement imposées dans la province du Khouzistan et il faudra sans doute tout verrouiller la semaine prochaine ».

En attendant, l’enterrement des victimes est devenu une question cruciale. Vu que la cause du décès n’est pas déclarée comme étant le coronavirus, l’enterrement se fait sans procédures d’hygiène ; cela entraînera la propagation de la maladie.

De son côté, Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé, a déclaré sans vergogne : « en Iran, si le coronavirus est la cause de la mort, il sera annoncé comme tel. Par conséquent, les chiffres de l’Iran sur le nombre de décès dus au coronavirus sont plus transparents que (l’Europe occidentale). » Il a ajouté : « 72 villes sont des zones rouges. » Le 28 avril 2020, Alireza Raïssi, un autre vice-ministre de la Santé, avait déclaré qu’il y avait 60 villes rouges.

Parallèlement, lors d’une interview accordée hier à la télévision nationale, le Dr Mohammad-Reza Shanesaz, directeur de l’organisation des aliments et des médicaments, a souligné à propos de la deuxième et la troisième vague de l’épidémie de coronavirus attendue en automne : « Nous n’avons aucun doute sur les mois et sa venue. Cela arrivera pour sûr (…) Nous sommes franchement très inquiets pour octobre, novembre et décembre. »

D’autre part, la crise économique s’aggrave chaque jour. Le président de la Chambre de commerce du régime, Gholam-Hossein Shafei, dont les propos lors d’une réunion à Machad ont été rapportés par l’agence ISNA, a déclaré : « des centaines de milliers de petites entreprises ont rencontré des difficultés économiques à cause du coronavirus. » Le mollah Nasrollah Pejmanfar, chef des députés du Majlis représentant la province de Khorassan-e-Razavi, a déclaré lors de la même réunion : « le gouvernement peut allouer une partie du budget de l’assurance chômage prévu pour les chômeurs à ces entreprises. » Cela prépare le terrain pour priver de nombreux chômeurs d’une indemnisation.

Le gouverneur de Kerman, Mohammad-Javad Fadaï, a été cité par le site Farday-e-Kerman le 1er mai : « la fermeture des guildes et du bazar a eu des conséquences négatives pour la société. Pourtant, aucune aide n’a été donnée à Kerman par le Fonds de développement national. » Le directeur général de l’économie de Kerman, Reza Sanjari, a déclaré au même site : « 183 000 unités de production et d’affaires ont souffert dans la province à cause du coronavirus. Les premières estimations des dommages se montent à 3,5 billions de tomans (24 millions de dollars). »

Dans des propos diffusées à la télévision officielle le 1er mai, Ahmad Khatami, membre du bureau de l’Assemblée des experts et imam du vendredi à Téhéran, a exprimé les craintes du régime sur les révélations relatives au coronavirus. « En pleine épidémie de coronavirus, certains ne devraient pas causer d’anxiété et de problèmes dans la société en propageant des rumeurs et des mensonges sur le coronavirus. Vous pouvez voir que les chaînes satellites à l’étranger exagèrent les plus petites choses et créent des sujets inexistants. »

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 mai 2020