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Iran: Le nombre de décès dus au coronavirus dépasse 31.500 dans 294 villes

 

Mme Radjavi : Les responsables de la santé du régime imitent les pays européens où le nombre de morts a diminué. Les chiffres dictés par le guide suprême du régime ne tromperont personne

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 18 avril 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé 31.500 dans 294 villes d’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces de Téhéran est de 5190, de Khorassan-Razavi 2520, de Mazandaran 2040, d’Ispahan 2210, de Khouzistan 1330, d’Azerbaïdjan de l’est 1120, de Golestan 1070, de Kermanchah 875, d’Azerbaïdjan de l’ouest 840, de Lorestan 705, de Semnan 510 et de Qazvin 410.

Selon des sources médicales à Nichapour, le nombre de victimes est d’au moins 270. Les hôpitaux et le cimetière principal de la ville sont confrontés à de graves problèmes. À Chiraz, le nombre de victimes est de plus de 550. Le nombre de morts à Bouchehr est d’au moins 290. Ces derniers jours, le nombre de morts et de cas positifs ont également augmenté à Boukan, Saqqez et Piranchahr.

Hier, Abdolrasoul Hemmati, le directeur adjoint de la santé de la faculté des sciences médicales de Chiraz, a déclaré à l’agence officielle IRNA : « avec l’augmentation du nombre de personnes infectées par le virus, la province de Fars est désormais classée dans les zones rouges. En plus de Chiraz, des patients infectés ont été enregistrés dans d’autres villes de la province, notamment Neyriz, Eghlid, Khorrambid, Estahban, Darab, Khafr, Farashband, Kharameh, Lamard, Arsanjan, Larestan, Kazeroun, Abadeh, Evaz, Khanj, Marvdasht, Sepidan, Ghirokarzin, Firouzabad, Jahrom, Bavanat, Zarghan, Beyza et Sarchehan. »

Hier, Gholamreza Shariati, le gouverneur du Khouzistan, a déclaré à l’agence Tasnim : « nous avons été confrontés à une explosion du nombre de cas positifs au coronavirus dans la ville de Ramshir (sud-ouest de l’Iran), ce qui a créé de sérieux problèmes dans la ville et la province. »

Ali Maher, membre du centre national de lutte contre le coronavirus à Téhéran, a déclaré au quotidien d’Etat « Iran » que « le nombre de décès et de patients dans un état critique à Téhéran n’a pas diminué de manière significative (…) Si les réglementations strictes ne sont pas maintenues, nous serons confrontés à une éruption de la maladie, et nos installations ne permettront pas d’admettre davantage de patients. Si l’épidémie s’intensifie, nous aurons certainement un problème pour organiser les lits d’hôpitaux (…) Il se peut que la situation dans le pays se soit améliorée en termes de courbe de mortalité. Pourtant, à Téhéran, le diagramme relatif aux courbes de guérison et de mortalité est très faible et on ne peut pas dire que la situation soit meilleure. »

Malgré les avertissements répétés des responsables et des experts du régime, Rohani a ordonné aujourd’hui au ministère de la Santé, en coopération avec la commission sociale et de sécurité du centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC), de revoir les directives pour les entreprises classées « à risque moyen » et de les fournir au CNLC. L’ordre de Rohani signifie simplement d’envoyer davantage de gens à l’abattoir du coronavirus.

Le quotidien d’État, Setareh Sobh, dans son éditorial du 18 avril 2020, a écrit : « dans les circonstances actuelles, l’impôt sur le revenu a diminué en raison de la propagation du coronavirus. Le prix du pétrole est tombé à 20 dollars le baril, au plus bas depuis 18 ans. Ainsi, si des institutions telles que Astan-e Qods Razavi, le siège de l’Ordre de l’Imam Khomeiny, la Fondation des Déshérités, et la Fondation du 15 Khordad, etc. ne fournissent pas leurs actifs à la population, nous pouvons prédire que la croissance économique et les conditions de vie en 1399 (l’année iranienne actuelle qui a commencé le 21 mars 2020) seront pires que celles de 1397 et 1398. »

Entre-temps, l’éruption de soulèvements populaires suscite une inquiétude croissante dans les cercles du pouvoir. Aujourd’hui, dans un article du quotidien « Iran » intitulé « Sous la peau de la société », Abbas Akhoundi, ancien ministre de Rafsandjani et Rohani, a exprimé son désarroi face aux manifestations sociales généralisées comme en novembre dernier. « Le glissement de la classe moyenne vers les classes inférieures, a-t-il écrit, contribue à des anomalies sociales généralisées. L’augmentation du nombre de la population marginalisée et le sentiment amer d’être marginalisé conduisent à un mécontentement généralisé et à la création d’une sorte de déséquilibre social préjudiciable à l’ensemble de la société. De plus, le phénomène du coronavirus a émergé. La réduction du volume des échanges, le chômage et la baisse effective des revenus de plus de 70 % de la population menacent la tolérance sociale et économique de la société. Donc, plus qu’une politique économique, nous avons besoin d’une politique sociale
pour faire face au coronavirus. »

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a commenté la baisse quotidienne du nombre de morts : Ces derniers jours, les responsables du ministère de la Santé du régime imitent maladroitement les pays européens, où le nombre de morts a véritablement diminué, et annoncent des chiffres dictés par le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei. Mais on ne peut pas tromper l’opinion publique en manipulant les chiffres, tout comme le peuple iranien n’a pas cru Hassan Rohani qui affirmait n’avoir pas eu connaissance de la propagation du coronavirus en Iran avant le 19 février 2020.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 avril 2020