samedi, décembre 7, 2024
AccueilCommuniqués CNRICommuniqués CNRI :Droits humainsIran - 1 112 familles de martyrs de l’OMPI demandent aux Nations...

Iran – 1 112 familles de martyrs de l’OMPI demandent aux Nations unies d’empêcher la destruction des tombes de leurs proches

Lettre au Secrétaire général de l’ONU, aux dirigeants de l’UE et des États-Unis et aux organisations internationales de défense des droits de l’homme

Le mardi 4 mai 2021, dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies, aux dirigeants de l’Union européenne ainsi qu’au président et aux responsables des États-Unis, 1 112 familles de martyrs de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) leur ont demandé instamment de prendre des mesures immédiates pour empêcher que le fascisme religieux au pouvoir en Iran ne détruise davantage les tombes de leurs proches. Depuis des années, le régime clérical détruit systématiquement et progressivement les tombes des exécutions politiques à Téhéran et dans d’autres villes, dans le cadre d’une politique inhumaine et criminelle visant à éliminer les traces de ses crimes contre l’humanité.

L'exposition de photos à Paris vient rappeler un crime contre l’humanité commis en Iran

Faisant référence à la fatwa criminelle de Khomeiny ordonnant la liquidation de tous les prisonniers politiques de l’OMPI qui étaient restés fermes dans leur soutien à l’OMPI, la lettre indique : « Alors que les organisations et les experts internationaux des droits de l’homme ont qualifié le massacre de crime contre l’humanité… le régime iranien a entrepris d’effacer les traces des preuves du massacre en détruisant les fosses communes où elles sont enterrées… Ces actions constituent la torture collective de milliers de survivants et de familles de martyrs. C’est un autre cas manifeste de crime contre l’humanité.

La lettre de 1112 familles de martyrs de l’OMPI, tout en soulignant la nécessité de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour internationale de justice de l’affaire du massacre des prisonniers politiques et des responsables de ce crime, exhorte l’ONU et les organisations internationales de défense des droits de l’homme à prendre des mesures immédiates pour empêcher la poursuite de la destruction des tombes des martyrs, et l’élimination des traces des crimes qui s’apparentent à une torture psychologique pour des milliers de familles endeuillées à travers l’Iran.

 

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 5 mai 2021

Texte de la lettre de 1112 familles de l’OMPI :

4 mai 2021

 

Excellence António Guterres

Secrétaire Général,

Les Nations Unies

New York, NY 10017

 

Cher Monsieur Guterres,

Les soussignés sont des membres des familles des membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), que le régime iranien a massacrés lors de la liquidation de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Aucune des victimes n’avait été condamnée à mort.

Le premier Guide suprême du régime, Khomeiny, a écrit dans sa fatwa, sanctionnant le massacre, « Ceux qui, dans les prisons du pays, insistent sur ce soutien aux hypocrites (terme péjoratif pour l’OMPI), sont en guerre contre Dieu et ont été condamnés à mort. Annihilez immédiatement les ennemis de l’islam ». L’OMPI a publié une liste de plus de 5 000 des personnes exécutées sommairement en 1988.

La plupart d’entre nous ont oublié où sont enterrés exactement leurs proches, dont beaucoup dans des fosses communes. La campagne pour la justice pour les victimes de 1988 a gagné en importance et en portée. Des organisations et des experts internationaux des droits humains ont qualifié le massacre de crime contre l’humanité et demandé que les auteurs de ce crime odieux rendent des comptes.

Paranoïaque face aux répercussions d’un examen international de cette horrible atrocité, le régime iranien a entrepris d’effacer les traces des preuves du massacre en détruisant les fosses communes où elles sont enterrées. La dernière tentative du régime a été de détruire les fosses communes des prisonniers politiques massacrés dans le cimetière de Khavaran à Téhéran. Auparavant, il avait détruit ou endommagé les fosses communes de victimes de 1988 à Ahvaz, Tabriz, Mashhad et ailleurs.

Ces actions constituent la torture collective de milliers de survivants et de familles de martyrs. C’est un autre cas manifeste de crime contre l’humanité.

Le public iranien et tous les défenseurs des droits de l’homme attendent des Nations Unies, en particulier du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ouverture d’une enquête sur le massacre des prisonniers politiques et qu’ils citent les auteurs de ce crime odieux devant la Cour internationale de justice.

Nous demandons donc respectueusement à Votre Excellence et aux organes compétents des Nations Unies ainsi qu’aux organisations internationales de défense des droits de l’homme d’empêcher le régime de détruire les fosses communes, d’éliminer les preuves de son crime et d’infliger des tortures psychologiques aux milliers de familles des victimes dans tout l’Iran.

 

Copies envoyées à :

Les dirigeants de l’Union européenne

Le président des États-Unis et d’autres responsables américains

Les Organisations de défense des droits de l’homme