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Pour les habitants de Liberty, les rapports de l’ONU sont partiaux

Ils demandent une enquête

CNRI – L’ensemble des habitants de Liberty (plus de 1900 personnes) ont signé un communiqué dans lequel ils expriment leur préoccupation quant au compte-rendu douteux et partial publié le 23 aout par la MANUI sur la situation au camp Liberty. Ils soulignent également que ce genre de rapport ne fait que renforcer les pressions et la répression qu’ils subissent du gouvernement irakien.

Le communiqué de Liberty ajoute : Alors que le camp Liberty est qualifié de prison par le groupe de Travail de l’ONU sur les détentions arbitraires dans son rapport du 17 juillet, il est dépeint par la Manui comme un paradis en Irak dont les résidents bénéficient de privilèges surpassant ceux des citoyens irakiens ordinaires.

Nous avons été déplacés du foyer où nous habitions depuis 25 ans à Achraf pour résider à Liberty, rendus sans abri contre notre propre gré, précisent-ils dans leur communiqué. Ils y dénoncent en dix points les tromperies du compte-rendu de la MANUI, écrivant notamment : Ce compte-rendu évoque deux attaques des forces irakiennes sur le camp d’Achraf en juillet 2009 et avril 2011, ayant tué 49 Achrafiens et blessés un millier d’autres (…) comme des « accrochages » des résidents « avec les forces de sécurité irakiennes » pour blanchir le crime contre l’humanité commis par les forces de Maliki.  Ce rapport cache le fait que le camp est sous la direction de Sadeq Mohammed Kazem du bureau du premier ministre irakien et un des principaux responsables des deux massacres qui est poursuivi par la justice espagnole.

Le compte-rendu de la MANUI parle « d’innombrables espaces de loisirs » au camp Liberty et que « les résidents sont libres d’entreprendre des projets de rénovations avec l’aval de la direction du camp ».  Même M. Kobler, dans sa visite de Liberty avait souligné qu’il faudrait des frais énormes pour transformer ce sol recouvert de gravier en zones de loisirs. Or le gouvernement irakien empêche toute rénovation du camp, même des choses aussi triviales que des ombrages ou des porches.

Le communiqué ajoute : Le gouvernement irakien n’a pas donné une seule seconde d’électricité ou une seule goutte d’eau aux résidents. Durant les six derniers mois, les résidents ont dépensé des sommes astronomiques pour assurer un minimum de leurs besoins quotidiens en eau et électricité et le gouvernement irakien n’a strictement rien fait dans le camp dans ce domaine. Pour approvisionner le camp en eau, près d’une centaine de résidents utilisent dans un travail incessant 24/24h les camions citernes limités pour apporter de l’eau depuis un point situé à 12km après avoir attendu pendant des heures.

Le rapport prétend que l’électricité de Liberty est « fournie par 19 groupes électrogènes ». Ces six derniers mois, les résidents ont dépensé 2.395.754 $ uniquement pour le carburant des générateurs vétustes de Liberty qui consomment deux fois plus pour ne produire que 40% de leur capacité.

Si le rapport de la Manui sur Liberty est vrai, les habitants se demandent pourquoi le gouvernement irakien en refuse l’accès aux parlementaires européens et américains, aux organes de défense des droits humains, aux avocats des habitants et aux journalistes ? Pourquoi M. Kobler garde-t-il le silence à cet égard ? Les habitants de Liberty demandent la nomination d’un représentant personnel et impartial du Secrétaire général de l’ONU pour enquêter là-dessus et sa visite à Liberty.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 27 août 2012