jeudi, mars 28, 2024
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Vœux de Nouvel an de la Présidente de la Résistance iranienne

La présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi, s’est adressée au peuple iranien à l’occasion de Norouz, le Nouvel an iranien. Dans son intervention pour « un Norouz de liberté pour l’Iran », elle a déclaré :

« Au moment du passage à la nouvelle année, nous nous tenons aux côtés des ouvriers iraniens dont nous savons la table vide. Nous nous tenons aux côtés des paysans dont nous savons les champs brulés pas la sécheresse. Nous sommes aux côtés des enseignants honorables, victimes de discrimination et d’humiliation en Iran, condamnés à vivre sous le seuil de pauvreté et emprisonnés à cause de leurs justes protestations.

Nous partageons le combat de l’armée de millions de jeunes et de diplômés au chômage qui ne cesse de grossir d’année en année. Et avec notre affection, nos souhaits et notre détermination à nous battre, nous nous tenons aux côtés des femmes et des enfants rongés par la misère et la répression, privés de tout et sans protection, en particulier dans les bidonvilles des grandes agglomérations.
En ce passage à la nouvelle année, nos pensées se tournent vers les tombes des Moudjahidine du peuple et des combattants assassinés, des prisonniers politiques exécutés en 2018, des 120.000 martyrs tombés pour la liberté, enterrés à Khavaran et ailleurs dans chaque ville et chaque village sans pierre tombale ni la moindre plaque portant leur nom. Nos hommages les plus vifs à leurs mémoires célébrées chaque jour par le chant écarlate de la liberté.

Pour le printemps politique et social

1397 a été l’année de l’expansion des unités de résistance, l’année où la stratégie des 1000 Achraf – 1000 foyers de révolte – et de l’armée de la liberté a brillé dans notre pays occupé. L’année des révoltes et des protestations qui ont fait trembler le régime. L’année où la politique de complaisance a échoué et où les mollahs ont perdu un des piliers majeurs de leur maintien au pouvoir.
Mais l’année qui arrive, 1398, sera celle de la tempête. Khamenei l’a déjà qualifiée de l’année où les ennemis s’efforceront de le renverser.

L’an dernier, notre Iran a connu de nombreux épanouissements pour l’avènement de son printemps politique et social. L’épanouissement des révoltes, des manifestations et des grèves. Les révoltes à Kazeroun, Borazdjan, Ahwaz et Khorramchahr. La révolte du bazar de Téhéran. La révolte de 27 villes au début du mois d’aout. Cinq séries de grèves nationales des routiers et les grèves successives des ouvriers, des enseignants et des retraités, et des milliers d’autres grèves, protestations et manifestations dans au moins 700 villes.Oui la liberté se gagne et c’est avec votre détermination et avec vos propres mains que le printemps de la liberté viendra. Le printemps de la liberté du peuple iranien est en marche.

La fin, par les Etats-Unis, de la politique de complaisance à long terme qui protégeait la théocratie contre son renversement et un changement de régime, ainsi que le début des sanctions sur les ventes de pétrole ont poussé la dictature religieuse dans l’instabilité. L’état révolutionnaire de la société iranienne est devenu de plus en plus manifeste.

Le mouvement de la Résistance

Cependant, les mollahs ont transféré des dizaines de milliards de dollars hors du pays. L’austérité de la politique économique de Khamenei a ouvert la voie à davantage de pillage de la richesse nationale. La monnaie officielle a perdu un tiers de sa valeur en un an. L’inflation a été multipliée par quatre. Les exportations de pétrole ont baissé de moitié pour arriver à un tiers et le déficit du budget atteint 50%.

En un mot, les mollahs n’ont pas d’issue de secours face au mouvement de protestation national et aux soulèvements qui les assiègent. C’est l’évaluation de l’année qui s’est écoulée et la signification essentielle des soulèvements qui ont plongé le régime dans l’agonie. Ses convulsions et ses tensions internes ne lui laissent plus aucune occasion de se livrer à des mises en scène de modération.

L’an dernier, le mouvement de la Résistance, qui s’est prolongé dans un millier d’Achraf, un millier d’unités de résistance, s’est étendu dans les rues et les villes d’Iran. A présent, la stratégie et les positions de la Résistance se retrouvent dans les mots et les revendications des ouvriers, des routiers, des enseignants, des étudiants, des paysans et des insurgés, partout en Iran : le renversement du régime est demandé par l’ensemble du peuple iranien.

C’est vrai que les unités de résistance avec leurs opérations contre les centres de répression et les symboles du pouvoir pour briser l’oppression, ont fait beaucoup de bruit. Dans certains mois de l’an passé, elles ont mené plus de 100 activités et opérations contre la répression. De ce point de vue, l’année qui s’achève a été celle de l’épanouissement du printemps de la stratégie de la Résistance. Une année qui a renforcé la perspective du renversement, en a tracé la route et a montré comment s’y prendre. Oui, l’armée du printemps est en marche, l’armée du printemps avec 100.000 pétales de roses rouges.

L’OMPI : Faire progresser les valeurs humaines

Juste en parallèle des révoltes de l’année qui s’achève et qui montrent la détermination de la société iranienne pour le renouveau et la venue du printemps, il y a eu également dans les rangs de la Résistance des efforts permanents pour faire progresser les valeurs humaines et les idéaux du mouvement. De l’organisation interne de l’OMPI jusqu’aux membres et aux partisans de la Résistance dans les divers pays du monde, en passant par les unités de résistance à travers l’Iran.

Ce qui a resplendi, c’est le jaillissement de volontés, le renouvellement des choix, le courant des motivations et des élans d’humanisme et de lutte.

Oui c’est vrai, c’est une fête de révolution, de changement et de transformation, on voit partout un bouillonnement et une fièvre, la fièvre de créer de nouvelles valeurs pour atteindre l’objectif glorieux de la liberté, pour annoncer que tout le monde s’engage à se sacrifier et à se dévouer toujours plus en faveur du peuple enchainé d’Iran, et pour montrer que la capacité du groupe, sa structure cohérente, aussi solide que l’acier, et la puissance du peuple, constituent la force immense qui va déraciner la dictature religieuse.

Le peuple iranien veut la liberté et la justice. Il veut l’égalité et l’indépendance. Il veut la confiance, l’empathie et la coexistence. Il veut le progrès économique et social. Un Iran où tous bénéficieront du droit au travail et de l’égalité des chances, et que plus personne n’ait honte devant ses enfants à cause d’une table vide.

Nous voulons un Iran où la liberté rayonne, où les enfants, les adolescents et les jeunes soient heureux et où les talents brillent, où les femmes à la tête de la société endossent leurs responsabilités. Un Iran qui vivra dans la paix, l’amitié et la coexistence avec ses voisins. Le peuple iranien mérite un tel pays et forgera ce destin de ses propres mains.

Les portes de l’Iran sont ouvertes sur un futur débarrassé de l’oppression, de l’inégalité et de l’injustice. Une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, où règneront la souveraineté populaire et le vote du peuple, où le vote du peuple aura le premier et le dernier mot. »