samedi, juillet 27, 2024
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Les Iraniens expriment leur indignation face à un traité invitant le terrorisme en Europe

Les Iraniens expriment leur indignation face à un traité invitant le terrorisme en Europe

Mardi matin, 5 juillet, alors que le Parlement belge commençait à débattre d’un projet de loi controversé proposé par le gouvernement De Croo, des Iraniens et des partisans du
Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) ont organisé un grand rassemblement devant le bureau du Premier ministre. Protestant contre un traité entre le gouvernement belge et Téhéran qui est taillé pour libérer un terroriste condamné d’une prison belge, les manifestants ont crié des slogans à l’adresse de responsables tant à Bruxelles qu’à Téhéran.

Parallèlement, des Iraniens et des partisans du CNRI ont organisé des manifestations dans de nombreuses villes d’Europe, des États-Unis et du Canada.

Comme prévu à court terme, la Commission des Affaires étrangères du Parlement belge était censée examiner mardi matin un traité entre la Belgique et plusieurs pays, dont l’Iran. Le traité en question permet aux condamnés d’origine étrangère d’être envoyés dans leurs pays respectifs pour y purger le reste de leur peine. Le gouvernement belge a secrètement signé le traité avec le régime des mollahs le 11 mars 2022 et a nié toute spéculation à son sujet jusqu’à ce qu’il soit soumis à la Commission des Affaires étrangères le jeudi 30 juin au soir.

Assadollah Assadi, troisième secrétaire du régime des mollahs à Vienne, a orchestré l’attentat à la bombe de 2018 contre un rassemblement international auquel participaient des dizaines de milliers de personnes et des centaines de dirigeants politiques et de législateurs américains et européens qui soutenaient le CNRI lors du Sommet Iran Libre dans la ville française de Villepinte. Il a été arrêté par la police et condamné par la suite à 20 ans de prison.

Mardi après-midi, le CNRI a également organisé une deuxième conférence de presse à Bruxelles et a informé les journalistes locaux et internationaux du débat de la Commission des Affaires étrangères du Parlement belge et du traité entre le gouvernement belge et le régime des mollahs.

Farzin Hashemi, le vice-président de la Commission des Affaires étrangères du CNRI, et Hossein Abedini, un autre membre de la Commision des Affaires étrangères, ainsi que
M. Georges Henri Beauthier et M. Rik Vanreusel, les avocats de 25 plaignants dans le procès d’Assadi ont pris la parole lors de la conférence.

« Le traité d’extradition a été critiqué parce qu’il permet la libération d’un terroriste condamné« , a déclaré M. Hashemi aux journalistes. « Il va saper le bon travail du système judiciaire belge. Nos avocats et le Conseil national de la Résistance iranienne craignent que la sécurité de l’Europe soit mise en péril par ce traité.

Il a ajouté : « J’ai entendu dire que le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a tenté de défendre ce traité honteux et a déclaré qu’il s’agissait d’une question de sécurité nationale. »

Nous devons nous méfier de telles illusions », a averti Farzin Hashemi. « Ce traité est actuellement signé par le sponsor numéro un du terrorisme d’État dans le monde et est conçu uniquement pour libérer un terroriste condamné, ce qui aura de profondes répercussions sur la sécurité européenne. »

« Nous appelons les représentants du Parlement belge à rejeter ce traité, qui est véritablement une tache sur la réputation de la Belgique en tant que pays respectueux de l’État de droit. La façon dont le gouvernement agit et essaie de prendre en sandwich ce traité avec le régime iranien à côté de traités avec trois autres pays est vraiment une façon trompeuse de couvrir les concessions qu’ils accordent à un régime terroriste. »

« N’oublions pas qu’Assadollah Assadi, que la Belgique tente de libérer, était personnellement le concepteur d’un complot terroriste lors de la réunion du CNRI du 30 juin 2018, à laquelle des dizaines de milliers de personnes ont participé. Plus précisément, la cible était Mme Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI. Les documents de l’enquête ont montré qu’Assadi avait insisté pour que les poseurs de bombe placent la bombe aussi près que possible de Mme Radjavi et avait promis aux poseurs de bombe qu’ils recevraient une récompense spéciale de Khamenei, a souligné M. Hashemi.

Hossein Abedini, membre de la Commission des Affaires étrangères du CNRI, qui a pris la parole à la conférence, a lui-même été victime du terrorisme du régime. En mars 1990, il a été la cible d’une tentative d’assassinat et a reçu une balle dans l’abdomen et la poitrine en Turquie, avant de survivre à une autre tentative d’assassinat par des agents de Téhéran alors qu’il était dans le coma dans un hôpital pendant 45 jours.

Qualifiant le projet de loi de honteux, M. Abedini a déclaré que l’accord a suscité des protestations de la part des Iraniens et des militants des Droits de l’Homme dans le monde entier, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et dans d’autres pays européens.

Aujourd’hui, plus de 1 000 Iraniens se sont rassemblés devant le Parlement belge et ont protesté contre ce projet de loi, et nous demandons au Parlement belge de mettre un terme à ce traité honteux.