vendredi, mars 29, 2024
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Toute solution pour Liberty doit être rapide et inclure toute la population

Selon l’agence de presse AP, « le gouvernement albanais dit offrir l’asile à 210 membres d’un groupe d’opposition iranien » du camp Liberty. Ceci a été annoncé « samedi à l’issue d’une réunion entre la sous secrétaire d’Etat américaine Barbara Leaf, l’envoyé spécial de l’ONU en Irak, Martin Kobler, et d’autres autorités ».

Tout en appréciant le geste humanitaire du gouvernement albanais et du premier ministre Berisha, la Résistance iranienne est vigoureusement opposée à toute implication de Martin Kobler, qui suit l’objectif politique du régime iranien et du premier ministre irakien Nouri Maliki, dans la question de la réinstallation qui relève de la compétence du HCR. Elle considère que cette implication de Kobler va à l’encontre de la sûreté et de la sécurité des habitants.

Le fait que le gouvernement albanais accepte 210 habitants de Liberty n’est pas nouveau. Cela avait été conclu lors de la visite de l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton à Tirana en novembre dernier. Le représentant spécial de la Secrétaire d’Etat pour Achraf, l’ambassadeur Dan Fried, avait écrit dans une lettre le 22 novembre 2012 aux représentants des habitants d’Achraf et de Liberty : « Comme vous avez pu l’apprendre, le gouvernement albanais a confirmé en privé qu’il était prêt à accepter la réinstallation à hauteur de 210 anciens habitants d’Achraf. Le HCR se prépare à envoyer les dossiers au gouvernement albanais et pourra contacter avec la direction du camp Liberty pour en discuter.

« J’espère et j’attends de la direction du camp Liberty et de votre propre direction qu’elles se réjouiront de ces nouvelles et qu’elles coopéreront pleinement avec le HCR pour effectuer cette réinstallation importante. Je vous appelle ainsi que l’OMPI à ne pas rendre cette offre publique, mais à travailler dans la discrétion avec le HCR pour aider vos gens à quitter l’Irak en sécurité vers un avenir meilleur. La coopération de l’Ompi pour faire de cet effort de réinstallation en Albanie une réussite encouragera d’autres gouvernements à agir plus rapidement pour accepter la réinstallation des habitants d’Achraf. »

En brandissant un ancien accord dans un voyage de propagande à Tirana, Kobler veut couvrir son rôle malveillant dans le transfert des habitants d’Achraf à Liberty, qui est une prison, et préparer le terrain à leur massacre.

La notion voulant que les habitants de Liberty « refusent de quitter l’Irak » est un mensonge propagé par Kobler. Bien au contraire, la Résistance iranienne a fait tout son possible ces deux dernières années pour trouver des pays d’accueil aux Achrafiens. De fait, après l’accord du gouvernement albanais d’accepter 210 habitants, les représentants des habitants se sont engagés par écrit devant le gouvernement albanais comme quoi la résistance assumera tous les frais de ces personnes et cherchera à faire en sorte qu’un plus grand nombre soit accueilli. 

Mais à la suite de l’attaque à la roquette du 9 février sur le camp Liberty, et à la lumière du fait que la population du camp est en danger d’attaques similaires, les habitants et leurs représentants ont annoncé que tant que les habitants de Liberty sont menacer d’un nouveau massacre, le transfert de petits groupes d’habitants hors d’Irak ne fera qu’augmenter le danger pour la majorité qui restera à Liberty.

Ainsi, il ne reste que deux options : la première est le transfert immédiat, même à titre provisoire, de tous les habitants aux USA ou dans un pays européen suivi à partir de là d’une réinstallation permanente, ou de leur retour au camp d’Achraf pour y poursuivre la procédure de la réinstallation, y compris le transfert depuis Achraf en Albanie. 

Toute solution doit être rapide et doit inclure l’ensemble de la population. Dans deux lettres communes, les 14 février et 15 mars, signées chacune par plus de 3000 personnes, les habitants portent ces points à l’attention du Secrétaire général de l’ONU, du Haut commissaire aux réfugiés de l’ONU, de la Haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, des autorités américaines et de la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères. 

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 17 mars 2013