Dans un développement récent, le gouvernement omanais a révélé son rôle dans la facilitation d’un échange de prisonniers entre la Belgique et le régime iranien. Cependant, la libération d’Assadollah Assadi, un diplomate terroriste condamné de Téhéran, a suscité une ferme condamnation de la coalition de l’opposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
Avant cet incident, la Cour constitutionnelle belge avait émis un mandat obligeant Bruxelles à informer les victimes avant d’extrader le condamné vers l’Iran, leur donnant la possibilité de saisir la justice. Étonnamment, Assadi a été libéré sans en informer les victimes, au mépris flagrant de leurs droits et en violation de l’ordonnance du tribunal.
Assadi a été condamné pour avoir orchestré et dirigé une attaque terroriste visant un rassemblement du CNRI près de Paris en 2018. Considéré comme l’une des tentatives terroristes les plus importantes sur le sol européen, l’incident a laissé les dirigeants et les experts en sécurité du monde entier se demander jusqu’où Téhéran est prêt à franchir la ligne rouge.
Ce n’est pas la première fois qu’un agent iranien est pris en flagrant délit mais plus tard échangé alors qu’un gouvernement occidental – dans le cas d’Assadi, la Belgique – a succombé à l’acte de prise d’otages du régime.
Vidéo : Le diplomate terroriste iranien, Assadollah Assadi, a dirigé un vaste réseau d’espionnage et de terrorisme dans l’UE
L’implication de Téhéran dans la préparation d’attaques terroristes majeurs s’étend sur plusieurs pays et continents. Les ambassades du régime ont joué un rôle clé dans l’organisation et la facilitation de ces crimes, dont certains incluent :
Le 13 juillet 1989, un incident tragique s’est produit à Vienne, où Abdol Rahman Qassemlou, le chef du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran, ainsi que ses collaborateurs Abdullah Qaderi-Azar, Fadel Mala et Mahmoud Rassoul, ont été tués par balle lors d’une réunion avec des émissaires du régime iranien. Étonnamment, les auteurs ont été autorisés à retourner en Iran peu de temps après le crime.
Le 24 avril 1990, un événement tragique se déroulait lorsque le Prof. Kazem Radjavi, le représentant du CNRI en Suisse et frère aîné de Massoud Radjavi, le chef de la Résistance iranienne, a été assassiné dans sa voiture à Coppet, près de Genève. Les autorités suisses ont émis des mandats d’arrêt contre au moins 13 terroristes possédant des passeports de service iraniens. En novembre 1992, deux suspects, Mohsen Sharif Esfahani et Ahmad Taheri, ont été appréhendés en France. Par la suite, en février 1993, le tribunal de grande instance de Paris ordonna l’extradition des deux hommes vers la Suisse. Cependant, à la surprise de beaucoup, le gouvernement français a secrètement expulsé les suspects vers l’Iran.
Le 17 septembre 1992, un événement horrible s’est déroulé au restaurant Mykonos à Berlin, en Allemagne, où le Dr. Sadegh Sharafkandi, le chef du KDPI, et ses trois assistants kurdes, Homayoun Ardalan, Fattah Abdollahi et Nouri Dehkordi, ont été assassinés.
Une leçon oubliée
Peu de temps après que Téhéran a assassiné le Dr. Sadegh Sharafkandi et ses associés, de nombreux pays européens ont convoqué leurs ambassadeurs d’Iran et expulsé de leur sol de nombreux diplomates ou agents iraniens. Cela a gravement entamé les opérations terroristes du régime sur le sol européen.
Étonnamment, 15 ans plus tard, le 10 décembre 2007, l’Allemagne a libéré et expulsé deux des cerveaux derrière le crime, dont Kazem Darabi. Au retour de Darabi à Téhéran, il a été accueilli en héros et a obtenu un poste de haut rang au sein du gouvernement.
La réponse occidentale a été inadéquate, permettant à l’appareil terroriste du régime d’exécuter son programme malveillant. Qu’il soit motivé par des préoccupations électorales, des intérêts économiques ou une erreur de jugement stratégique, la complaisance n’a fait que permettre à Téhéran de persister dans ses tactiques d’extorsion pendant plus de quatre décennies.
Les gouvernements occidentaux ont eu une occasion en or de démanteler le vaste réseau de terrorisme et d’espionnage du régime en Europe lorsqu’ils ont appréhendé Assadi avec des preuves substantielles. Son procès a dévoilé son rôle dans la gestion d’un vaste réseau d’espions et de terroristes à travers le continent. Cependant, les identités de ces espions n’ont pas été révélées et Assadi a finalement été libéré.
Comme son arrestation a été un coup dur pour l’appareil terroriste du régime, la libération d’Assadi représente une honteuse capitulation face au terrorisme et à la prise d’otages. Téhéran persistera dans ses actes infâmes de terrorisme et de diplomatie des otages, utilisant ses ambassades comme plaques tournantes pour ces activités. Les pays européens doivent affronter le terrorisme du régime clérical le plus tôt possible. Ils avaient une opportunité mais ne l’ont pas saisie, et leur réticence à prendre des mesures décisives pourrait entraîner de nouvelles pertes de vies humaines aux mains du premier État parrain du terrorisme au monde.