mardi, mars 19, 2024
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La réaction du régime iranien face à la possible désignation du CGRI comme entité terroriste

La réaction du régime iranien face à la possible désignation du CGRI comme entité terroriste

Le Parlement européen a adopté une résolution exhortant l’Union européenne à désigner les Gardiens de la révolution du régime iranien (CGRI) comme organisation terroriste. Cette action sans précédent et les appels grandissants en Europe, où la politique de complaisance a été dominante pendant des années, ont provoqué beaucoup de remous au sein du régime.

Cette décision intervient après cinq mois consécutifs de manifestations anti-régime en Iran que beaucoup considèrent comme une nouvelle révolution en devenir dans le pays.

« L’inclusion du CGRI dans la liste des organisations terroristes intervient à la suite de l’échec des manifestations de rue contre le système. Les ennemis veulent arrêter la nation», a déclaré le président du régime iranien, Ebrahim Raïssi, le 19 janvier, selon l’agence de presse Fars, un média lié au CGRI.

Selon l’agence de presse officielle IRNA vendredi, Alireza Salimi, un député du régime, a déclaré que le Majlis (parlement) tiendrait une session à huis clos avec le commandant du CGRI, Hossein Salami, et le ministre des Affaires étrangères du régime, Hossein Amir Abdollahian, pour aborder la question.

Le 19 janvier, l’agence de presse Fars a cité le député Abbas Kaabi pour avoir qualifié cette décision de déclaration de guerre et averti que « les Européens doivent supporter les conséquences de ce jeu dangereux« .

« Aujourd’hui, nous avons assisté à l’adoption d’un projet de résolution émotionnelle, brutale et non professionnelle par le Parlement européen. Nous avons déjà dit que le CGRI est une institution officielle et gouvernementale », a déclaré le FM du régime Hossein Amir-Abdollahian le 19 janvier.

Pendant des décennies, l’opposition iranienne, l’organisation de Moudjahidine du Peuple d’Iran et le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), ont appelé à la proscription du CGRI en tant qu’entité terroriste. Pendant des décennies, ils ont dénoncé les activités illicites des différentes branches et des groupes mandataires associés du CGRI qui ont mené la guerre contre les pays voisins et mené des attaques terroristes à travers le monde. Les révélations du CNRI sont devenues une référence décisive et influente pour de nombreux régimes de désignations et de sanctions dans le monde.

Dans sa déclaration du 19 janvier concernant la résolution du Parlement européen, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a rappelé que « l’article 2 du plan en dix points pour l’avenir de l’Iran appelle à la dissolution du CGRI et de la Force terroriste Qods, le Bassidj, le ministère du Renseignement (Vevak), le Conseil de la révolution culturelle et toutes les organes répressives ».

Il convient de noter que Mme Radjavi a participé à des dizaines de conférences au sein du Parlement européen au cours de la dernière décennie, exhortant les dirigeants de l’UE à mettre le CGRI sur liste noire.

Suite à l’adoption de la résolution du PE, les responsables du régime ont reconnu le rôle de la Résistance iranienne dans la mobilisation des législateurs européens pour inscrire le CGRI sur la liste des organisations terroristes, afin de réduire la capacité du régime à réprimer la population.

« Le Parlement européen considère le CGRI comme une organisation terroriste. Les eurodéputés l’ont conclu il y a quelques heures. Mais qui sont ceux qui ont signé cette résolution ? Et avec qui ont-ils des réunions fréquentes ? La réponse est Maryam Radjavi », a rapporté la télévision d’État iranienne le 19 janvier.

« Le ministère de la Défense a condamné l’action du PE en considérant le CGRI comme une organisation terroriste et a souligné que cette action est la continuation du soutien aux émeutiers et à l’OMPI« , a rapporté l’agence de presse Fars le 20 janvier.

« L’action du Parlement européen est une réaction désespérée à son échec à soutenir les récentes émeutes en Iran. La confrontation du CGRI avec l’OMPI est la partie la plus brillante de son bilan », a déclaré l’armée du régime dans un communiqué le 20 janvier.

« La décision des Européens de mettre le CGRI sur liste noire, c’est comme entrer dans un couloir sombre. Ils commettent une grave erreur stratégique en écoutant l’OMPI », a déclaré vendredi le Brigadier général Hamid-Reza Moghadam-Far, conseiller de Hossein Salami, , selon l’agence de presse publique Tasnim.

En plus de reconnaître leur peur du mouvement organisé de Résistance et de la pression internationale croissante sur le régime, les autorités et les médias d’État ont fait des remarques contradictoires. Certains ont tenté de remonter le moral de leurs forces démoralisées en minimisant l’importance de la désignation du CGRI, et certains ont montré leur agonie en recourant à des menaces terroristes. Certains responsables ont fait des commentaires ridicules sur la désignation des armées et des forces de sécurité occidentales comme organisations terroristes.