lundi, avril 21, 2025
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Iran : Les aveux télévisés de Zarif au sujet de Qassem Soleimani

Iran : Les aveux télévisés de Zarif au sujet de Qassem Soleimani
Mohammad-Javad Zarif évoque ses liens avec Qassem Soleimani et l’influence qu’il a eue sur la diplomatie du régime lors d’une interview télévisée d’État

Lors d’une interview télévisée inédite diffusée par la télévision d’État iranienne peu avant sa démission forcée le 2 mars 2025, l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a ouvertement admis l’existence d’une coordination étroite entre l’appareil diplomatique du régime iranien et ses opérations terroristes, principalement orchestrées par la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) sous le commandement du tristement célèbre Qassem Soleimani.

Lors de son intervention à la télévision d’État, le présentateur a délibérément mis l’accent sur les « rencontres régulières » de Zarif et sa relation étroite avec Soleimani, l’ancien commandant de la Force Qods du CGRI, reconnue internationalement comme une organisation terroriste. Zarif a ouvertement décrit Soleimani comme son principal conseiller lors des échanges diplomatiques sensibles avec les États-Unis concernant l’Irak et l’Afghanistan. « Le martyr Soleimani a été ma principale source d’information pendant toutes ces rencontres », a déclaré Zarif, soulignant l’implication de Soleimani dans les moindres détails diplomatiques. « Très peu de gens en Iran avaient son niveau de perspicacité », a-t-il souligné, faisant référence à la compréhension « exceptionnelle » de Soleimani des évolutions régionales.

Révélant encore davantage l’imbrication de la diplomatie et du terrorisme dans le régime intégriste, Zarif a relaté des exemples détaillés de briefings personnels de Soleimani avant les négociations internationales : « Le martyr Soleimani avait l’habitude de rédiger des notes… sept ou huit pages de notes et de me les envoyer. » Zarif a également admis que Soleimani était le seul à être autorisé à consulter ses rapports de négociations diplomatiques avant de les soumettre au Guide suprême Khamenei. Il a explicitement déclaré : « Haj Qassem a lu les rapports de négociations avant tout le monde, avant même que je les transmette au Guide.»

Les déclarations de Zarif confirment explicitement comment le régime a utilisé ses activités terroristes en Afghanistan et en Irak, notamment en orchestrant des attaques contre les forces américaines et alliées, comme levier dans ses négociations avec les délégations occidentales. L’aveu de Zarif selon lequel Soleimani a fourni des informations détaillées avant ses engagements diplomatiques illustre clairement l’imbrication calculée entre les opérations terroristes régionales de l’Iran et sa stratégie diplomatique visant à obtenir des concessions des gouvernements occidentaux.

Le 2 mars, Zarif a été révoqué à l’issue d’une réunion avec le chef du pouvoir judiciaire, Gholam-Hossein Mohseni Ejei, reflétant la stratégie de Khamenei consistant à sacrifier des personnalités de haut rang pour préserver la cohésion du régime face à l’escalade des crises.

La prétendue démission de Zarif, malgré son rôle important dans la tentative de légitimation internationale du régime, témoigne de l’instabilité interne croissante de Téhéran. La diffusion de cette reconnaissance explicite de la collaboration entre efforts diplomatiques et activités terroristes met en lumière les liens indissociables entre les canaux diplomatiques officiels de l’Iran et son bras armé terroriste, la Force Al-Qods du CGRI.

Cette reconnaissance franche de Zarif, motivée par les mises en cause et la mise en avant délibérées de sa relation avec Soleimani par la télévision d’État, affaiblit encore davantage les tentatives du régime de se présenter comme un partenaire diplomatique crédible. Au contraire, elle souligne la tromperie systématique de Téhéran et confirme que l’engagement diplomatique mondial du régime a constamment servi à masquer et à promouvoir ses opérations terroristes à l’étranger.