Dans une analyse détaillée d’Al-Arab, les nombreux revers du régime iranien en 2024 sont examinés, la Syrie devenant le point focal de sa puissance régionale en déclin. L’article, intitulé « Comment l’Iran peut-il se sauver ? Une question pour 2025 », souligne l’effondrement de l’influence de Téhéran après la fuite de Bachar al-Assad vers Moscou en décembre 2024. Cet événement a marqué la fin décisive de la domination de l’Iran sur la Syrie, qui durait depuis des décennies, et a porté un coup dur à ses ambitions régionales.
Selon Al-Arab, « le jeu de l’Iran en Syrie et au Liban est terminé », car la chute du régime d’Assad a coupé un pont essentiel reliant Téhéran à son mandataire, le Hezbollah, au Liban. Le rapport décrit comment cette défaite a déclenché un changement radical dans l’équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient. Pour la première fois depuis 1966, la Syrie n’est plus sous le régime alaouite, qui s’est historiquement aligné sur les intérêts de Téhéran.
L’analyse met en évidence le lourd tribut payé par l’Iran pour soutenir le régime d’Assad, du déploiement des forces des Gardiens de la révolution à la mobilisation des combattants du Hezbollah. « La dépendance de la République islamique à la puissance militaire pour soutenir Assad s’est finalement avérée intenable », affirme Al-Arab, soulignant l’intervention des forces russes en 2015, négociée par le commandant de la Force Qods du CGRI assassiné, Qassem Soleimani, comme preuve de l’outrage de Téhéran.
Fin 2024, le soulèvement syrien a submergé les milices soutenues par l’Iran, forçant Assad à fuir. Al-Arab note que « l’Iran n’a pas seulement perdu la Syrie, il a perdu la ligne de vie stratégique du Hezbollah au Liban », coupant ainsi une voie d’approvisionnement qui était essentielle à son influence dans la région.
Le rapport aborde également l’échec de la stratégie plus large du régime visant à étendre son influence par le biais de mandataires, affirmant que ces groupes ont subi des pertes dévastatrices, laissant Téhéran avec moins d’alliés régionaux.
Sur le plan intérieur, ces défaites régionales se répercutent en Iran. Al-Arab observe que « l’effondrement du régime alaouite en Syrie n’est pas seulement un événement régional ; il a de profondes implications pour la République islamique elle-même. » Le régime iranien est confronté à des défis croissants, notamment la stagnation économique, le mécontentement de la population et un isolement accru. Ces problèmes, aggravés par ses échecs régionaux, ont mis en péril l’avenir du régime.
En regardant vers l’avenir, Al-Arab pose la question cruciale : « Comment l’Iran peut-il se sauver ? » Le rapport suggère que Téhéran doit reconnaître ses défaites et abandonner ses ambitions expansionnistes. « Mettre un terme à son jeu de « résistance » en Syrie, au Liban et en Irak pourrait être la première étape vers la préservation de ce qui reste de la République islamique », conclut l’article.