vendredi, mai 23, 2025
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Des parlementaires britanniques exigent des mesures plus fermes après l’arrestation d’agents iraniens

Des parlementaires britanniques exigent des mesures plus fermes après l'arrestation d’agents iraniens

Lors d’un débat à la Chambre des communes le mardi 6 mai 2025, des parlementaires britanniques, tous partis confondus, ont condamné la campagne croissante de répression et de terrorisme menée par le régime iranien, suite à l’arrestation de huit agents iraniens lors de l’une des plus importantes opérations antiterroristes menées au Royaume-Uni ces dernières années.

Le ministre de la Sécurité, Dan Jarvis, a informé le Parlement de ces arrestations, les qualifiant « d’actions antiterroristes parmi les plus importantes que nous ayons observées ces derniers temps ». Tout en félicitant les services de sécurité pour avoir déjoué les complots présumés, Jarvis a reconnu l’existence d’une activité iranienne malveillante plus large : « Depuis janvier 2022, la police et le MI5 ont répondu à 20 complots soutenus par l’Iran présentant des menaces potentiellement mortelles.»

Les parlementaires ont profité du débat pour exprimer une inquiétude croissante quant à l’influence du régime iranien et pour exhorter le gouvernement à prendre des mesures plus fermes.

Lisa Smart, députée libérale-démocrate, a fustigé l’hésitation du gouvernement à désigner officiellement le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste. Citant des promesses antérieures de ministres, elle a demandé : « Le CGRI se comporte comme une organisation terroriste et doit désormais être interdit en tant que tel… Si ce n’est pas le moment de l’interdire, quand la Chambre doit-elle s’attendre à une nouvelle mise à jour ?»

Jon Pearce, du Parti travailliste, a fait écho à cet appel à l’action, avertissant que « les organisations caritatives au Royaume-Uni sont utilisées comme vecteurs de financement et d’organisation du terrorisme » lié à l’Iran. Il a exhorté le gouvernement à « exposer les mesures prises pour stopper cette organisation » et à procéder à un audit des actifs liés au régime au Royaume-Uni.

L’ancien Premier ministre Rishi Sunak a qualifié le régime iranien d’« État soutenant le terrorisme » et a appelé le Royaume-Uni à faire pression sur ses alliés européens pour qu’ils imposent de nouvelles sanctions : « Cet État soutenant le terrorisme ne peut être autorisé à posséder l’arme nucléaire.»

Tout au long du débat, les députés ont mis en garde contre la campagne de répression transnationale menée par le régime iranien contre les opposants à l’étranger. Barry Gardiner a souligné les craintes des exilés iraniens, soulignant que Téhéran « pourrait exercer des pressions » sur les familles de ressortissants iraniens vivant au Royaume-Uni.

Jim Shannon, député DUP de Strangford, a défendu avec passion la diaspora iranienne, qualifiant le régime clérical de « décadent, violent et maléfique ». Il a averti que les Iraniens qui ont fui au Royaume-Uni « de justesse » continuent de faire face aux menaces des agents de Téhéran, et il a exhorté le gouvernement à garantir la protection des dissidents iraniens en Grande-Bretagne : « Ils ont de réelles craintes et inquiétudes… Le régime est tellement décadent, violent et maléfique qu’ils ne peuvent pas revenir.»

Paul Waugh, député de Rochdale, a inscrit la lutte contre Téhéran dans un combat mondial plus large : « La Grande-Bretagne est en guerre contre un ennemi moderne : le fascisme de l’extrémisme islamiste et le terrorisme d’État. Nous ne capitulerons jamais devant ce terrorisme ni devant son idéologie

Les appels à l’interdiction du CGRI ont dominé le débat, les députés exprimant leur frustration face aux retards. Le ministre de la Sécurité Jarvis a répondu que le gouvernement « examinait très attentivement » un rapport de Jonathan Hall, KC, sur les options législatives : « Nous n’hésiterons pas à agir si de nouvelles mesures s’avèrent nécessaires. »

Le débat a souligné l’inquiétude croissante du Parlement face au fait que la dictature cléricale iranienne continue d’exporter la répression et la terreur bien au-delà de ses frontières – et que le Royaume-Uni doit réagir par des mesures plus fermes pour faire face à la menace croissante de Téhéran.