Lors du troisième Comité préparatoire de la Conférence d’examen de 2026 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), les principales nations ont émis des avertissements et condamné sans équivoque l’accélération du programme nucléaire iranien, appelant à une action urgente et à une coopération pleine et entière avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
La France a condamné le « manque de coopération » du régime iranien pour résoudre les questions en suspens, malgré les demandes répétées du Conseil des gouverneurs », avertissant que « l’Iran n’a toujours pas fourni d’explications techniquement crédibles concernant la présence de matières nucléaires détectées sur des sites non déclarés ». La France s’est inquiétée du fait que « les multiples déclarations de l’Iran concernant sa capacité à produire des armes nucléaires et les éventuelles modifications de sa doctrine nucléaire sont extrêmement inquiétantes ». La France a déclaré : « Nous appelons l’Iran à abandonner toutes ses activités provocatrices et à reprendre rapidement sa coopération avec l’AIEA. À défaut, le Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait être contraint de se saisir à nouveau du dossier nucléaire iranien.»
Le Royaume-Uni a déclaré sans équivoque : « Le programme nucléaire iranien est plus avancé que jamais. L’Iran a continué de fabriquer, d’installer et d’exploiter des milliers de centrifugeuses sophistiquées, bien au-delà des limites du JCPoA.» Le Royaume-Uni a ajouté : « Il a également continué d’accumuler de l’uranium hautement enrichi pour lequel il n’a aucune justification civile crédible.» Soulignant le manque de coopération de Téhéran aux enquêtes, le Royaume-Uni a averti : « L’Iran doit fournir sans plus tarder les informations techniquement crédibles jugées nécessaires par l’AIEA.»
Les États-Unis ont exprimé leur « profonde préoccupation face à la poursuite de l’escalade nucléaire par Téhéran », soulignant que « l’Iran est le seul pays dépourvu d’armes nucléaires à produire de l’uranium hautement enrichi. » Les États-Unis ont souligné que « depuis cinq ans, l’Iran refuse de coopérer pleinement avec l’AIEA et de respecter ses engagements en matière de garanties ; en raison de cette intransigeance, l’Agence demeure incapable de fournir des garanties essentielles quant au caractère exclusivement pacifique de son programme.» Les États-Unis ont réaffirmé : « Le président a clairement indiqué qu’ils ne permettraient pas à l’Iran de développer ou d’acquérir une arme nucléaire. Nous privilégions vivement une résolution pacifique de cette question, par la voie diplomatique.»
La Suède a appelé le régime iranien à « inverser sa dangereuse trajectoire nucléaire », avertissant que « la politique actuelle de l’Iran, qui consiste à poursuivre des activités nucléaires posant un risque de prolifération sans justification civile crédible, à violer ses obligations en matière de garanties et à minimiser la transparence vis-à-vis de l’AIEA, ne constitue pas une solution viable.» La Suède a déclaré : « De telles actions soulèvent des questions légitimes quant aux intentions de l’Iran et comportent des risques importants. »
L’Espagne a fait part de ses préoccupations et a exhorté l’Iran à reprendre une coopération active avec l’AIEA et à se conformer pleinement à ses obligations au titre de son accord de garanties, soulignant la nécessité pour l’Iran d’apporter des réponses aux questions de fond en suspens.
L’Italie a exhorté l’Iran à « mettre fin aux activités d’enrichissement d’uranium sans justification civile crédible, à poursuivre le dialogue et à fournir des garanties quant au caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire, en pleine coopération avec l’AIEA ». L’Italie a également condamné le « soutien de l’Iran à la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine ».
L’Autriche a souligné « la nécessité pour l’Iran de se remettre à respecter ses engagements au titre du JCPOA et de coopérer pleinement avec l’AIEA, conformément à ses obligations en matière de garanties généralisées », qualifiant une solution négociée de « extrême importance ».
La Pologne a souligné qu’« une coopération totale de l’Iran avec l’AIEA est essentielle pour résoudre les questions de garanties en suspens », saluant le récent engagement du directeur général de l’AIEA à Téhéran et déclarant : « Sans transparence, le caractère pacifique du programme nucléaire iranien ne peut être assuré. »
Les Émirats arabes unis ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à la cessation par l’Iran des mesures de vérification précédemment convenues, y compris la suspension de la mise en œuvre du Protocole additionnel, avertissant que ces actions « compromettent considérablement la confiance internationale ». Les Émirats ont déclaré : « Nous exhortons l’Iran à dialoguer concrètement avec l’Agence et à s’abstenir de toute action susceptible de compromettre le régime de vérification de l’AIEA. »
Le Japon a exprimé sa « vive préoccupation face à l’augmentation significative des stocks d’uranium hautement enrichi et aux questions de garanties en suspens », exhortant Téhéran à « coopérer pleinement avec l’AIEA ».
Lors de la réunion, les États ont lancé de fermes avertissements : sans mesures correctives immédiates de la part du régime clérical iranien, la crédibilité du régime international de non-prolifération resterait gravement compromise.