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Des fuites de fichiers montrent que le régime iranien craignait une défection parmi ses députés

 Des fuites de fichiers montrent que le régime iranien craignait une défection parmi ses députés

Le 13 février, l’agence de presse Khane Mellat, associée au Parlement du régime iranien, était inaccessible, le groupe cyber activiste GhiamSarnegouni (Soulèvement j’jusqu’au renversement) en revendiquait la responsabilité et indiquait avoir pris le contrôle de 600 serveurs du Parlement. Il s’agit notamment du serveur principal, des serveurs des commissions, du serveur de la salle principale, du serveur du bar du Parlement, des serveurs de bases de données, des bureaux des représentants, du département des affaires internationales et des centres de recherche.

Les informations ont dévoilé les mesures de sécurité du régime et de son intervention au sein de l’Assemblée consultative islamique (Majlis). Des documents indiquent que lors du soulèvement populaire de 2022, le régime des mollahs était profondément préoccupé par d’éventuelles défections au sein de ses propres autorités et par leur propension à adopter des positions politiques contraires à la politique de l’establishment au pouvoir. Des rapports suggèrent que certains députés ont reçu des « briefings » des agences de sécurité, soit en personne, soit par téléphone.

Par ailleurs, un rapport confidentiel adressé au Président du Parlement, Ghalibaf, a mis en avant certains députés, catégorisés comme des perturbateurs. Les agences de sécurité ont également annoncé qu’elles surveilleraient les numéros de téléphone des membres et du personnel du Parlement afin d’empêcher toute participation aux manifestations et toute collaboration avec les manifestants. Cette surveillance s’est étendue au « personnel des bureaux des députés », tandis que la sécurité du pouvoir législatif a souligné la nécessité d’éviter les « tensions psychologiques » et leur implication dans les manifestations de rue.

Le Conseil de sécurité du Parlement, dans un rapport adressé à Ghalibaf concernant les mesures prises lors des manifestations nationales de 2022, a déclaré qu’il surveillait la présence potentielle de députés et de membres du personnel dans les rassemblements et les manifestations de « perturbateurs ». Les policiers ont retiré les poubelles autour du Parlement pour empêcher les gens d’y mettre le feu.

Le journal public Ruydad 24 a écrit le 15 février : « Le groupe de hackers a affirmé que le 25 septembre 2022, le département de sécurité du pouvoir législatif, dans une lettre adressée à Mohammad Bagher Ghalibaf, le président du Parlement, a signalé des mesures de sécurité liées à manifestations, y compris des avertissements aux représentants de ne pas prendre position sur le cas de Mahsa Amini, la surveillance des numéros de téléphone de tous les parlementaires et du personnel pour un éventuel contrôle de leur présence aux rassemblements, et le déplacement des poubelles loin des locaux du parlement pour les empêcher d’être incendié par les manifestants, des actions qui semblaient étranges. Le Département de sécurité a également informé le Président que certains représentants, dont Rashidi Kouchi, Pakfetrat et Khodarayan, étaient considérés comme des éléments perturbateurs… Il convient de mentionner que Jalal Rashidi Kouchi a été disqualifié pour se présenter aux douzièmes élections législatives.

En outre, des images diffusées par les médias d’État suggèrent qu’une session parlementaire du 14 février a rencontré des difficultés en raison de problèmes liés au système de vote électronique. Contrairement à la procédure de vote électronique habituelle, les députés ont été contraints de se lever physiquement pour voter en raison d’un dysfonctionnement du système.

Le 14 février également, le journal Kayhan a consacré un article entier, suggérant que le but de la cyberattaque était de « ternir les élections pour saper la crédibilité du parlement ». Le journal, dont les directives éditoriales sont dirigées par le Bureau du Guide Suprême, a attribué les événements d’hier aux activités d’espionnage de la CIA et du Mossad. Kayhan a reconnu l’impact significatif de cet incident sur la dynamique interne des forces du régime, affirmant qu’« une coalition mafieuse d’adversaires étrangers et de traîtres nationaux collabore pour susciter la méfiance parmi les forces révolutionnaires et les opposer les unes aux autres ».