CNRI Marcus Dysche du TIMES dEdgewar et de Mill Hill dans le nord de Londres a écrit un article sur la vie des Iraniens en exil et les sympathisants de la Résistance iranienne, lundi 6 mars :
« Même ici je ne me trouve pas en sécurité. Il peut arriver quelque chose à nimporte quel moment », confie Marzieh, une Iranienne en exil, parlant dans un endroit secret de East Barnet.
Marzieh a passé les vingt dernières années à regarder par-dessus son épaule depuis quelle a fui son domicile du nord de lIran, et elle a trop peur de nous dire son nom de famille.
En tant que membre des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI), elle était opposée au régime islamiste dirigé par layatollah Khomeiny, faisant delle une cible des gardiens de la révolution qui lui sont loyaux.
« LOMPI jouissait dun grand soutien dans ma ville parce que les gens y avait lesprit plus ouvert », raconte-elle.
« En juin 1981, les gardiens de la révolution ont fait une descente dans de nombreux domiciles, y compris celui de mes parents, de mes cousins et de mes amis. Ils ont été arrêtés et certains de mes amis ont été exécutés. Ça sest fait en une nuit et cétait horrible. »
Marzieh, 45 ans, se rappelle de ces événements dans un anglais bégayant, parlant en tremblant. « Jai eu de la chance, je nétais pas chez moi cette nuit-là, sinon mon sort aurait été tout autre », dit-elle.
Elle sest enfuie en Grande-Bretagne en 1985 où elle a demandé lasile politique et depuis elle a étudié les événements au Moyen-Orient avec intérêt. Récemment, son inquiétude a grandi avec la reprise par Téhéran de lenrichissement duranium, que lOccident soupçonne dentrer dans le cadre de fabrication de larme nucléaire.
Ensemble avec des amis qui sympathisent avec des Iraniens opposés au régime, elle a monté lAssociation anglo-iranienne (AAI) à Barnet lan dernier, un groupe qui vise à informer la population en Grande-Bretagne et à faire entendre la voix de millions dIranien qui ne peuvent sexprimer dans leur propre pays.
Thomas Darby, président de lAAI, dit que le groupe soutient le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), pratiquement un gouvernement-en-attente, basé en France. Le CNRI a une dirigeante élue, Maryam Radjavi, qui sera proposée comme la nouvelle dirigeante nationale, si le président Mahmoud Ahmadinejad venait à être renversé. « Nous soutenons son appel à un changement en Iran, dit M. Darby, qui mènera je lespère à la chute dune manière ou dune autre du régime actuel. »
Georgina Oliver, une volontaire de lAAI, prend contact avec les églises de la région pour discuter de la situation avec les religieux, qui peuvent ensuite faire connaître linformation aux gens de leurs communautés. Mme Oliver dit que « cest un travail de fourmi, mais il se fait. Nous contactons aussi les bibliothèques pour leur donner nos informations et nous allons avoir un DVD pour ceux qui souhaitent en savoir un peu plus. »
Elle a lintention denvoyer des informations aux universités et souhaite arranger un financement dévénements qui permettrait au groupe de se développer.
Depuis que M. Ahmadinejad est arrivé au pouvoir en juin, les relations entre lIran et les gouvernements du monde occidental se sont encore plus détériorées. En octobre, il a été critiqué pour son appel à la destruction dIsraël. Marzieh pense que les gens ont une vision erronée de la population iranienne à cause des débordements du président.
« Un de nos objectifs est de combattre lintégrisme », dit-elle. « Le régime dit quIsraël devrait être rayé de la carte, mais nous y sommes totalement opposés et nous avons besoin dinformer les gens pour leur permettre de voir que ce nest pas de cette façon que les Iraniens pensent. Ce nest pas ce que veulent les Iraniens, ce nest que le régime intégriste qui pense comme ça. »
Marzieh estime que sa résistance au régime de M. Ahmadinejad a été influencée par de nombreux facteurs.
« Les femmes sont traitées comme des citoyens de deuxième catégorie », dit-elle. « La discrimination est inscrite dans la loi et les femmes ne peuvent être ni juge ni dirigeante. Je suis musulmane et je porte un foulard parce que je lai choisi. Je ne veux pas quon me force à le porter. »
« Depuis les événements du 11 septembre, poursuit-elle, lattentat à Madrid et à Londres en juillet, je me suis rendue compte que lintégrisme avance rapidement et que lIran lexporte vers dautres pays. Les racines de lintégrisme sont en Iran. »
« Chaque jours nous voyons des kamikazes en Irak dont beaucoup ont été entraînés en Iran. Bien que les poseurs de bombes à Londres soient anglais, leurs idées venaient dIran. Même au Pakistan, où les poseurs de bombes ont été entraînés, cette idéologie vient dIran.
« La sécurité du monde est menacée à cause de cet intégrisme islamique. »
Le groupe pense que la communauté internationale a désormais trois options pour traiter avec lIran. Il ne se prononce pas pour deux dentre elles, la complaisance et lintervention militaire, mais, dit-il, le CNRI pourrait engendrer une révolution sil était soutenu par des pays comme la Grande-Bretagne et lAmérique.
Mme Oliver dit que « les pays occidentaux ont décidé dêtre complaisants avec lIran, mais on ne peut être complaisant avec des gens qui sacharnent à dominer par lintégrisme islamique. »
Pour davantage dinformation sur lAssociation anglo-iranienne (Anglo-Iranian Society), consultez leur site www.angloiraniansociety.org