Alors que le budget détaillé pour le nouvel exercice financier sont dévoilés, l’administration d’Ebrahim Raïssi a alloué plus de six mille milliards de tomans à l’expansion de « l’infrastructure Internet nationale ». Plus précisément, le ministère des Communications et des Technologies de l’information a vu son budget augmenter de 25% par rapport à l’année précédente, totalisant désormais plus de 19,583 milliards de tomans.
Le régime iranien s’efforce depuis longtemps, sous couvert de raisons de sécurité, de lancer un réseau national pour séparer l’Internet national (Intranet) du World Wide Web afin de contrôler les manifestations populaires, réprimer l’opposition. Cette initiative, surnommée « la clé pour se déconnecter de l’Internet mondial », devait être finalisée d’ici la fin de l’année 1402 du calendrier iranien (mars 2024).
#Iran News in Brief
MP Javad Nikbin admits that the clerical regime not only imposes political restrictions through #internet censorship but also benefits economically from it.
He stated in a TV interview, “I believe and say it explicitly that the authors of internet censorship… pic.twitter.com/oSGV4ensuh— NCRI-FAC (@iran_policy) 8 novembre 2023
En outre, d’importantes allocations dépassant 15 000 milliards de tomans ont été affectées à ce ministère, visant principalement à élargir l’accès au soi-disant réseau national d’information. Cette décision est censée démontrer les efforts du gouvernement Raïssi pour améliorer l’infrastructure numérique du pays.
Plus de 6 415 milliards de tomans ont été alloués à cet effet, et 240 milliards de tomans supplémentaires sont destinés à l’expansion du réseau national d’information grâce à l’augmentation des revenus des SMS.
Les efforts visant à poursuivre l’ambition du régime de couper complètement l’Internet et de lancer un Intranet efficace risquent de se heurter à de sérieux défis en raison de la corruption systémique, de la mauvaise gestion et de l’appréhension du régime quant à d’éventuelles réactions sociales.
Former MOIS Interrogator Warns Against #MEK Influence in #Iran, Calls for Internet Restrictionshttps://t.co/FKQS8AGR8F
— NCRI-FAC (@iran_policy) 10 janvier 2024
Dans son rapport de 2023, Freedom House a écrit : « La répression numérique s’est intensifiée en Iran, pays qui connaît la pire baisse cette année, alors que les autorités ont fermé le service Internet, bloqué WhatsApp et Instagram et accru la surveillance dans le but de réprimer les manifestations antigouvernementales. »