CNRI – Les déclarations en cascade des dirigeants et des médias du régime iranien sur la radiation de l’OMPI de la liste noire américaine contre l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, montrent à quel point le fascisme religieux au pouvoir en Iran a compté durant les 15 dernières années sur cette étiquette illégitime. Il est à présent paniqué à l’idée d’avoir perdu son principal prétexte pour justifier ses crimes contre l’humanité à Achraf et Liberty et dans les prisons.
Le ministère des Affaires étrangères a martelé le 30 septembre que l’annulation de cette étiquette de terroriste est en contradiction avec « les engagements juridiques et internationaux des Etats-Unis » et porteuse du « critère de deux poids deux mesures » et entraîne « la responsabilité de ce gouvernement dans les actions terroristes passées, présentes et futures de ce groupe ». Il a ajouté que « tout en condamnant vigoureusement cette mesure irresponsable du gouvernement américain, la république islamique d’Iran annonce qu’avec cette mesure, le gouvernement américain apporte officiellement et dans la pratique son assistance et son soutien aux activités terroristes et criminelles de ce groupuscule contre l’Iran, l’Irak et même les ressortissants américains. »
De son côté, le corps des pasdaran par la voix de l’agence de presse Fars n’a pas hésité à dire que « le retrait des Moudjahidine du peuple est non seulement d’un point de vue moral un acte abominable, mais c’est aussi une erreur stratégique et une faute politique funeste. »
Le délire de ce régime agonisant traduit la panique que lui inspire l’OMPI dont il clame qu’elle est dénuée de toute base sociale. Un régime qui a exécuté 120.000 prisonniers politiques, qui affiche le plus grand record en matière d’exécutions dans le monde d’aujourd’hui, qui a fait du Moyen-Orient et du monde musulman le théâtre de son exportation du terrorisme et de l’intégrisme et qui par son ingérence a mis à feu et à sang la Syrie, l’Irak, le Liban et la Palestine. Il faut sans le moindre doute juger ses dirigeants pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Ahmadinejad, le président du régime, lors de sa visite à New York, a vociféré que « radier ce groupe de la liste des groupes terroristes, avec les accusations que les politiciens américains lancent contre l’Iran dans le domaine du terrorisme, est un document éclairant sur le deux poids deux mesure du gouvernement américain. Les membres de ce groupe ont tué plus de 16.000 citoyens iraniens et un nombre d’autorités de grand renom de la République islamique. »
Sadegh Laridjani, chef du judicaire des mollahs et responsable de l’exécution et de la torture de milliers de prisonnier, a décrété que la constitution américaine est « une loi barbare » et que la radiation « montre l’instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme. L’Iran n’oubliera pas les crimes des Moudjahidine (…) il faut livrer les Moudjahidine au gouvernement iranien pour les châtier. »
Velayati, haut conseiller de Khamenei, a lui analysé que « la décision de Washington de radier les Moudjahidine de la liste du terrorisme marque l’échec de la politique américaine dans son ensemble vis-à-vis de l’Iran (…) Cette décision change la politique du pays vis-à-vis de Washington. »
Pour le porte-parole des Affaires étrangères Mehmanparast, la radiation incarne l’attitude du deux poids deux mesure et la violation des engagements internationaux des Américains et affaiblira les efforts internationaux dans la lutte contre le terrorisme. « Les USA doivent répondre du sang de milliers de citoyens iraniens et irakiens ». Le porte-parole du régime à l’ONU lui a fait écho : « C’est une nouvelle erreur du gouvernement des Etats-Unis ».
Cette inscription depuis le début était uniquement fondée sur la demande du régime des mollahs. Elle a constitué un obstacle pour le changement en Iran, encouragé la dictature religieuse à accentuer la répression et l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme, à accélérer sa course aux armes atomiques, l’a autorisé à commettre des massacres et à exercer des pressions inhumaines sur les habitants d’Achraf.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 30 septembre 2012