samedi, juillet 27, 2024
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Le régime iranien recourt une fois de plus à la menace nucléaire

Dans le but de contrer l’isolement international et d’affirmer son pouvoir, le régime iranien a une fois de plus dépêché un haut responsable pour se vanter de la menace nucléaire.

Kamal Kharrazi, conseiller pour les affaires internationales d’Ali Khamenei, a suggéré qu’en cas de menace contre l’existence du régime, Téhéran modifierait sa doctrine nucléaire.

S’adressant à Al Jazeera, Kharrazi a réitéré la capacité du régime à produire des bombes nucléaires. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Mohammad Khatami et actuellement chef du Conseil stratégique des relations étrangères a souligné la volonté de Téhéran d’ajuster sa doctrine nucléaire si son existence était menacée.

Les autorités iraniennes se sont vantées à plusieurs reprises de posséder des capacités de production d’armes nucléaires, tout en les présentant comme contraires à leur politique. Kharrazi avait admis en juillet 2022 que Téhéran avait la « capacité technique » de construire des bombes nucléaires, mais qu’il n’avait actuellement pas l’intention de le faire.

Dans sa récente interview avec Al Jazeera, traduite et publiée par l’agence de presse officielle ISNA, Kharrazi a réaffirmé ce point, l’associant à une menace voilée : « Il y a deux ans, j’ai déclaré à Al Jazeera que l’Iran avait la capacité de produire des armes nucléaires; Aujourd’hui, cette capacité existe, mais nous n’avons pas l’intention de produire des bombes nucléaires. Toutefois, si l’existence de l’Iran est menacée, nous serons contraints de modifier notre doctrine nucléaire. »

Le 18 avril, les médias iraniens ont cité Ahmad Haq-Talab, commandant des centres de sécurité et de protection nucléaires des Gardiens de la révolution, suggérant une révision potentielle de la doctrine et de la politique nucléaires de l’Iran si Israël « choisit d’utiliser la menace d’attaquer des installations nucléaires pour faire pression sur les installations nucléaires en Iran. »

Les remarques de Kharrazi sur l’altération potentielle de la doctrine nucléaire du régime interviennent au moment où le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique condamne le statut de coopération « inacceptable » de Téhéran avec l’agence après sa visite de deux jours en Iran.

Dans la même interview, Kharrazi a également souligné le soutien continu du régime aux groupes terroristes de la région.